« Comme si c’était des cartes Pokémon » : Renault écrase tout sur la voiture électrique grâce à la R5

Première bonne nouvelle depuis longtemps : la production automobile française repart à la hausse. Au premier semestre 2025, elle a grimpé de 15% pour atteindre 545 000 unités, selon le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles).

L’essentiel de cette embellie vient d’un seul site, l’usine Renault de Douai dans le Nord, qui a fabriqué 68 000 véhicules contre 39 000 un an plus tôt comme le précise La Tribune.

La vedette de cette résurrection, c’est évidemment la Renault 5 E-Tech : 37 600 exemplaires sont sortis des chaînes au premier semestre 2025, et Renault s’approche des 100 000 unités produites depuis le lancement en septembre 2024, dont 75 000 unités depuis début 2025.

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Face à la demande, l’usine de 2 800 personnes a même dû ajouter une équipe de nuit. Sur le marché français, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 26 285 immatriculations de janvier à octobre 2025, ce qui en fait la voiture électrique la plus vendue en France sur cette période. En octobre, elle a écrasé la concurrence avec 4 551 immatriculations. Mieux que Tesla et tous les autres concurrents.​

Des résultats financiers qui rassurent

Côté finances, Renault affiche 39,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur neuf mois. Mais c’est sur l’électrique que ça décolle vraiment. « Renault caracole sur la voiture électrique avec une progression (+122%) qui ferait même tourner la tête d’Elon Musk« , note James D. Touati, consultant et président-fondateur de The Nest cité par Capital. Cette hausse spectaculaire au troisième trimestre 2025 porte les ventes de véhicules électriques à 13,5 % du total du groupe.​

Pour la marque Renault seule, c’est encore mieux : +84,7% sur le trimestre, avec plus de 20 % des ventes désormais électriques. « Comme si c’était des cartes Pokémon, et une marge opérationnelle qui va chercher dans les 6,5 %. Si tu pensais que la R5 E-Tech ou la nouvelle Clio c’était juste pour la galerie, ces modèles boostent vraiment les ventes« , souligne le consultant. La R5 E-Tech domine le segment des citadines électriques en Europe, tandis que le Scénic E-Tech mène la danse sur le segment C-EV en France.​​

Une offensive tous azimuts pour tenir la route

Renault ne compte pas s’endormir sur ses lauriers. « La Chine, Tesla, BYD ? Ils font peur à plus d’un mais Renault s’est blindée, avec sept nouveaux modèles pour 2025, des restylages à gogo et des véhicules utilitaires électrifiés en embuscade dès 2026. Le plan ‘Renaulution’ continue de faire vibrer le marché comme une playlist de Joe Dassin les soirs de déprime », explique James D. Touati.

L’offensive ne se limite pas à la R5. Le Scénic électrique et la R4, produite à Maubeuge avec ses 1 850 salariés, participent également à cette montée en puissance. La R4 a déjà enregistré 4 170 immatriculations en France, avec 22 % de part sur le segment des SUV B, soit deux fois les volumes du Peugeot 2008 électrique ou de la Mini Countryman.​

Renault reste certes derrière Volkswagen et Stellantis sur le marché européen du véhicule électrique, mais la dynamique est là. Reste à confirmer cette trajectoire face aux constructeurs chinois qui s’implantent progressivement en Europe.