Face à la locomotive Decathlon avec ses wagons Btwin, Rockrider et Van Rysel, difficile de suivre pour son rival Intersport. Sa marque Nakamura continue tout de même de rivaliser avec bravoure chez les vélos électriques, et même du côté des modèles pliants. Jusqu’ici, seul le modèle E-Flex animait la gamme depuis 2017, renouvelé en 2023, afin de concurrencer les Btwin Fold E 100 et 500.
Intersport répond avec le Nakamura Flexy Boost, présenté en avant-première à l’automne 2024. Prometteur, il est revenu au salon Vélo in Paris au printemps dernier pour une petite prise en mains. Puis nous avons dû attendre cet été pour l’essayer en bonne et due forme.
Avec un prix attractif, il veut séduire en s’inspirant du pliage des marques spécialistes comme Brompton et avec un cadre fabriqué en France. Mais les quelques concessions comme le capteur de rotation ou la faible compacité peuvent-il le desservir ? Peut-il rejoindre notre guide d’achat des meilleurs vélos pliants électriques ? Nous avons roulé plus de deux semaines à son guidon pour s’en faire une idée. Voici notre verdict.
Fiche technique
Modèle | Nakamura Flexy Boost |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 4 |
Autonomie annoncée | 30 km |
Temps de recharge annoncé | 105 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Inconnu |
GPS | Inconnu |
Écran | Oui |
Poids | 20 kg |
Couleur | Gris |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Pliage et dépliage : c’est du rapide
Tout comme le cousin E-Flex 2.0 ou les concurrents Btwin, le Nakamura Flexy Boost opte pour format de roues de 20 pouces. Il n’est donc pas le vélo pliant électrique le plus compact du marché – a contrario des modèles en 16 pouces. Déplié, il affiche une longueur de 150 cm, soit quelques centimètres supérieure aux rivaux.
Pour le plier, il suffit de tirer un bouton à l’arrière du vélo, afin de plier la roue arrière sous le cadre. Cela explique la forme de ce dernier, qui épouse parfaitement le pneu. Le VAE pliant repose ainsi sur une petite plateforme métallique, qui ressemble à un porte-bagages.
Et avec ses roulettes, il ofre un mode trolley très pratique qui permet de le faire rouler. Très rigides, ces roulettes sont bruyantes, et même avec la potence pliée, la largeur est importante : 46 cm contre 36 cm indiqués, malgré les pédales pliantes. Idem pour la longueur, Intersport avance une valeur de 97 cm, mais nous mesurons 115 cm entre la selle et la roue avant. Voici les dimensions exactes que nous relevons :
- L x l x h (déplié) : 150 x 61 x 112 cm
- L x l x h (plié) : 116 x 48 x 83 cm

Le poids est également élevé, à 20,1 kg, ce qui ne facilite pas sa manipulation. Il est donc impossible de le soulever plus de quelques secondes pour le cycliste moyen. Heureusement que le mode trolley est là.
Le dépliage est aussi rapide que le pliage, qui prend une poignée de secondes : on soulève la selle et le vélo en dépliant la roue arrière, et on fixe la potence. Hop, le tour est joué.
Un équipement mitigé
Malgré son gabarit, le Nakamura Flexy Boost apparaît plutôt svelte. Les créateurs du vélo nous ont confié avoir développé un vélo en qui est mesure de sortir en version mécanique – c’est pour plus tard. Le câblage, lui, est totalement externe, tout comme le contrôleur ou la batterie bidon, mais cela reste assez discret.
Côté équipement, on note quelques petites concessions, comme l’absence d’un vrai garde-boue avant, qui aurait gêné le pliage. Intersport le remplace par une protection sous le cadre, peu efficace sous la pluie pour les pieds et les jambes. Celui à l’arrière manque aussi un peu de longueur, mais il est au moins solidement fixé, tout comme la béquille.
L’éclairage est à piles, peu pratique donc. S’il est de moyenne puissance à l’arrière, il est très lumineux à l’avant avec deux modes. Un bon point pour votre sécurité !
Un écran couleur, petit mais sympa
À l’instar des autres vélos électriques Intersport, le Nakamura Flexy Boost a le droit à un petit écran couleur. Certes sa taille est riquiqui (1,8 cm de diagonale), mais il est très lumineux et la vitesse affichée est parfaitement lisible. L’association d’une couleur à un mode – rouge en Boost, vert en Eco, etc – permet également de bien comprendre le mode en un clin d’œil.

Les boutons de changement de mode sont grands, sauf bouton latéral gauche qui permet d’accéder aux informations complémentaires. Ces dernières sont d’ailleurs trop petites pour la consultation à 25 km/h. Et elles sont très, voire trop nombreuses. On retrouve le kilométrage en cours, total, la vitesse maximale, la puissance moteur et humaine. C’est beaucoup pour un aussi petit écran.

Mais a-t-on vraiment besoin de consulter la consommation instantanée ou moyenne, ou la puissance moteur et humaine sur ce vélo pliant électrique ? Si vous êtes férus de data, pourquoi pas. La jauge de batterie est aussi un peu vague, car il y n’a aucun bâtons ou blocs pour connaître son autonomie restant. L’écran vous avertit en revanche avec une jauge rouge lorsque vous êtes sous les 10 %, puis en cas de batterie faible (5 %) et en fin de batterie (1 %).
Oui, il y a bien une connectivité !
Il faut ouvrir l’application Naka E-Power profiter d’une connectivité et avoir plus de détails. Ce n’est pas indiqué sur le site officiel, mais l’application est bien compatible avec ce Flexy Boost ! L’association via Bluetooth est rapide, et on peut accéder au pourcentage de la batterie, très pratique dans ce cas-là.
On peut aussi verrouiller le système électrique avec un code à 4 chiffres. Il est aussi possible d’enregistrer ses trajets, avec certaines données, mais la jauge de batterie y reste bloquée à 50 % en permanence. Dommage que l’application ne soit pas aussi complète que sur le cousin Nakamura Crossover GT.
Une conduite qui pêche
Au guidon du Nakamura Flexy Boost, les roues de 20 pouces offrent une bonne stabilité de conduite. Le vélo pliant électrique n’est pas très agile mais rassure avec de bon pneus Schwalbe très bien rainurés pour la pluie. Les gommes manquent un poil de largeur, ce qui dégrade légèrement le comportement sur chemins ainsi que le confort, qui est par conséquent un peu sommaire.
La selle est large pour le séant de la plupart des cyclistes, mais trop ferme pour s’y sentir à l’aise sur de longs trajets. En cause : la géométrie semi-active, en raison d’un guidon plus haut que la selle. Bon point : la tige de selle est très longue, ce qui rend le vélo compatible avec des personnes de 1m50 à 1m90.

Avec des freins à disque mécaniques, on aurait pu aussi se méfier du freinage, mais il reste mordant. Oui, il bloque prématurément la roue arrière, mais il n’a pas trop de quoi envier ses homologues hydrauliques d’entrée de gamme.
Un démarrage vif, mais un capteur lent
L’assistance est un peu décevante. Le moteur arrière, offrant un couple maximal de 42 Nm, déploie rapidement ses performances dans les petites roues, flirtant avec une puissance de 600 W en pic. On atteint les 25 km/h en quelques secondes, mais le vélo peine dans les pentes soutenues. On note également un léger bruit de fonctionnement du moteur, surtout au démarrage avec une légère vibration.

Il faut aussi savoir que le vélo hérite d’une transmission par courroie – facile d’entretien au demeurant – très silencieuse et facile d’utilisation. Il n’y a aucune vitesse, mais on mouline à 25 km/h avec une cadence dépassant les 90 tours/min. Difficile alors de garder un effort à cette vitesse.

Le Flexy Boost possède un capteur de rotation, qui a comme conséuence un effet « on-off ». Cela génère une latence au démarrage avant la mise en action du moteur, ainsi qu’aux relances, allant jusqu’à deux secondes de latence. C’est beaucoup trop. Ce capteur de rotation nous a également mis dans des situations ennuyeuses : il convient de faire attention à ne pas allumer le vélo en le dépliant, car la roue arrière se lance toute seule – si elle vient à toucher le sol et donc à tourner – le vélo pensant que nous démarrons.
32 km par charge, promesse plus que tenue
Si les dimensions officielles du vélo électrique pliant ne correspondent pas à notre réalité, l’autonomie théorique que communique Intersport est juste. D’ une capacité de 250 Wh, elle offre bien les 30 kilomètres par charge… voire plus ! Nous mesurons exactement 32 km en moyenne sur nos différents trajets en conditions parfaites (25°C, sec, 80 kg de charge).

Le Nakamura Flexy Boost indique « jusqu’à » 30 km, et nous mesurons cette distance sur le mode maximal Boost. On peut ainsi rouler encore davantage sur les autres modes Turbo, Tour et Eco.
À l’usage, la puissance baisse légèrement sous les 10 % d’autonomie restant, où l’assistance ne dépasse pas les 350 W en pointe, et se réduit beaucoup sous les 5 % puis se désactive à 1%.

Comme nous le disions plus haut, l’écran notifie ces dernières deux étapes, mais la jauge est imprécise. L’application ajoute donc le pourcentage, pour plus de précision. Il manquerait une estimation d’autonomie, qui existe (51 km à 100 %), mais non proportionnelle au mode utilisé.
Moins de 3h de recharge
La batterie du vélo électrique pliant prend la forme d’un bidon placé sur le cadre. Elle est ainsi amovible, petite et légère (1,6 kg), dans un support plastique qui ne bouge pas lors de la conduite.

La prise étant accessible directement sur le Flexy Boost, on peut donc recharger la batterie sur le vélo ou en dehors. Cependant, il faut débrancher l’assistance, donc impossible de suivre le niveau en recharge. Seul un voyant clignotant apparaît sur la batterie, passant du bleu au vert après 50%.
La recharge totale nécessite environ 3 heures, ce qui est très rapide. De plus, une charge usuelle de 80 % – pour éviter les extrêmes et préserver la batterie – ne demande que 2h30. On dit ainsi merci au chargeur de 84 W, que l’on trouve néanmoins un peu volumineux et chaud lors du plein d’énergie (sans doute amplifié par la vague de chaleur en cours).
Défier la concurrence par le prix
Le vélo électrique Nakamura Flexy Boost vise juste face à Decathlon. Parfaitement situé entre les E Fold 500 (1 100 euros) et E Fold 900 (1 699 euros), il s’affiche à un tarif de 1 399 euros, certes 100 euros de plus que la première promesse de fin 2024. Particularité, Intersport applique une remise de 10 % pour les membres jusqu’au 14 septembre, et devrait, comme à son habitude, réaliser des remises régulières.

Le modèle est disponible depuis le mois de juin 2025, et en ligne sur le site officiel et dans les magasins Intersport qui peuvent se charger du SAV ou des révisions régulières. La garantie est à vie sur le cadre, la fourche et la potence, mais reste au minimum légal sur l’ensemble de l’assistance électrique.
Notons que le cadre est fabriqué en France, un fait remarquable pour un VAE de ce prix, tandis que l’assemblage a lieu dans l’usine de Machecoul (Loire-Atlantique).
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