Mauvaise nouvelle pour la nouvelle Peugeot 208 électrique : retard et version hybride au programme

Si vous attendiez la remplaçante de la Peugeot 208 pour 2026, il va falloir prendre votre mal en patience. Entre retards industriels, changement de cap sur les moteurs thermiques et une toute nouvelle plateforme technologique, la future citadine du Lion ne pointera pas le bout de sa calandre avant l’été 2027 selon Les Echos.

Alors qu’il était question du printemps 2027 selon les dernières informations et que la Renault Clio VI va débarquer début 2026 pour occuper le terrain.

Un calendrier bousculé par l’ère Tavares

Pour comprendre pourquoi la remplaçante de l’actuelle 208 (qui reste un best-seller avec 200 000 unités écoulées l’an dernier en Europe) se fait désirer, il faut regarder dans le rétroviseur.

Le programme a souffert des arbitrages budgétaires drastiques de l’ancien patron du groupe, Carlos Tavares. Selon plusieurs sources internes, les budgets de développement ont été gelés à plusieurs reprises. Notamment pendant six mois entre fin 2024 et début 2025, pour préserver le cash-flow du groupe.

Résultat : la feuille de route a glissé. La Peugeot 208 électrique inaugurera le bal à l’été 2027, suivie par l’Opel Corsa début 2028, et le nouveau Peugeot 2008 en mai 2028.

Pour les clients, cela signifie que l’actuelle 208 devra encore tenir la dragée haute à une concurrence renouvelée pendant plus d’un an et demi, probablement à coup de séries spéciales et de remises.

STLA Small : la promesse d’une efficience record

Si l’attente est longue, la fiche technique promet d’être intéressante. La future 208 inaugurera la plateforme STLA Small. Contrairement aux plateformes multi-énergies actuelles (qui sont des compromis pour accueillir essence et électrique), celle-ci a été pensée dès le départ pour l’électrique.

Concrètement, cela permet d’intégrer les nouvelles technologies aperçues sur le concept Polygon dévoilé le mois dernier. On parle ici d’une architecture « cell-to-body », où le pack batterie ne se contente pas d’être posé sous la voiture, mais sert d’élément structurel au châssis. Cela réduit le poids et optimise l’espace à bord.

L’objectif de Peugeot est ambitieux : une consommation flirtant avec les 10 kWh / 100 km, soit mieux qu’une Renault 5 E-Tech concurrente. Si ces chiffres se vérifient sur la route, la 208 pourrait offrir une autonomie réelle très confortable avec une batterie de taille modeste.

Autre nouveauté confirmée : l’arrivée de la direction « steer-by-wire » (sans liaison mécanique) et du fameux volant rectangulaire Hypersquare, qui devra convaincre au-delà de l’effet « waouh ».

Le dilemme thermique

C’est ici que le dossier se complique. Initialement, la plateforme STLA Small ne devait être qu’électrique. Sauf que la demande du marché pour des moteurs essence a forcé la direction à revoir sa copie en catastrophe début 2025. Stellantis a décidé début 2025 de « casser » sa plateforme pour y intégrer des moteurs thermiques.

Pour aller plus loin
Stellantis fait à son tour machine arrière sur la voiture électrique avec cette décision

Le problème ? Adapter une plateforme électrique pour y loger un moteur à combustion, un réservoir et une ligne d’échappement demande environ deux ans de développement. C’est ce qui explique que la version électrique de la 208 sortira bien avant les versions hybrides ou essence, qui n’arriveront probablement que vers la fin de la décennie.

Entre temps, Peugeot va continuer à vendre en parallèle l’actuelle version thermique, qui n’aura pas le même design. Comme Porsche avec son Cayenne.

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