362 000 voitures Tesla « rappelées » à cause d’un grave bug logiciel et de plusieurs accidents : ce qu’il faut savoir

Une mise à jour OTA suffira

 

La NHTSA (sécurité routière américaine) lance un « rappel » massif auprès de Tesla. Plus de 362 ​​000 voitures électriques de la marque vont recevoir un correctif logiciel puisque leur mode de conduite autonome (FSD) ne respecte pas le code de la route et peut même conduire à des accidents dans le pire des cas.

Source : YouTube

L’Agence américaine de la sécurité routière (NHTSA) a émis un nouveau rappel pour des défauts logiciels sur les voitures électriques Tesla. Selon l’Agence américaine, des problèmes peuvent amener une voiture Tesla à aller tout droit au lieu de tourner, dans certains cas. La NHTSA évoque divers scénarios de conduite dans son rapport, comme la situation dans laquelle la voiture peut traverser une intersection dotée de panneaux « stop » sans observer un arrêt complet. Ou encore passer un carrefour avec des feux orange fixes sans ralentir.

La lettre envoyée par la NHTSA à Tesla nous apprend également que la voiture peut rouler en excès de vitesse à cause d’une mauvaise gestion du régulateur de vitesse, qui aurait mal « lu » un panneau de limitation.

Les Tesla en FSD ne respecte pas le code de la route

En bref, les voitures Tesla avec le mode FSD activé ne respecteraient pas le code de la route. Dans le pire des cas, ces « bugs » peuvent avoir pour conséquence des accidents. Le rapport nous apprend que Tesla aurait reçu 18 demandes de réparations sous garantie entre 2019 et 2022. Le constructeur américain n’est toutefois pas au courant d’accidents qui auraient occasionné des blessures ou des décès.

Ces dysfonctionnements surviennent uniquement avec le mode Full Self-Driving (FSD), pour conduite entièrement autonome, qui n’est disponible qu’aux États-Unis, en bêta test. Cela concerne tout de même 362 758 voitures en circulation.

Pourquoi ce rappel n’est pas un vrai rappel

Mais, attention, il ne s’agit pas d’un rappel physique. En réalité, ce rappel ne nécessitera pas de ramener sa voiture à une concession Tesla. Comme à son habitude, Elon Musk a rappelé que Tesla utilisera la fonction OTA (pour les mises à jour logicielles Over-The-Air, directement déployées dans la voiture avec un accès Wi-Fi) : « Le terme “rappel” pour qualifier une mise à jour du logiciel est anachronique et simplement erroné ».

Toutes les voitures électriques de Tesla sont concernées, ou presque. Il s’agit des Model S et Model X à partir de 2016 et de toutes les Model 3 et Model Y. Mais uniquement aux États-Unis, où le FSD est disponible.

Qu’est-ce que le FSD ?

Ici, il est question de Full Self-Driving (FSD), pour conduite entièrement autonome, une fonctionnalité qui n’est pas disponible en Europe pour le moment. Ce type d’abonnement / option n’est pas disponible en Europe et particulier en France, où l’on ne peut pas encore utiliser le Full Self-Driving (FSD). Comme expliqué plus haut, la bêta du programme n’est disponible qu’aux États-Unis. En France, on peut néanmoins souscrire à l’option capacité de conduite autonome pour 7 500 euros, sans profiter pour autant des fonctionnalités sur nos routes.

D’ailleurs, le Full Self-Driving (FSD) est considéré comme une conduite de niveau 2, qui nécessite de garder les mains sur le volant et être actif pour réagir si nécessaire. La NHTSA précise bien cela dans son rapport, en ajoutant que le conducteur est responsable de la conduite. Nous ne sommes pas sur de la conduite autonome de niveau 3, où c’est le constructeur qui devient responsable en cas d’accident.

Notez que nous évoquons souvent l’Autopilot de Tesla, mais le FSD est proposé en tant qu’option distincte de l’Autopilot. Leurs différences ? La « capacité de conduite entièrement autonome », ou FSD (Full Self Driving), inclut toutes les fonctionnalités de l’Autopilot en ajoutant la reconnaissance des feux et des panneaux de signalisation.

La disponibilité du FSD en Europe est une question de temps, la conduite de niveau 3 est légale en France et en Europe depuis juillet 2022. Une mesure qui aura notamment nécessité de modifier la Convention de Vienne, un texte chargé de régir la circulation routière dans de nombreuses régions du monde dont l’Europe. Pour l’heure, très peu de voitures sont en mesure de proposer la conduite autonome de niveau 3. En effet, seules les Mercedes Classe S et EQS en sont équipées pour l’instant.

Comme vous pouvez le voir dans une vidéo ci-dessous, cela permet de laisser la voiture conduire même en ville, alors que l’Autopilot est à utiliser sur des voies rapides ou des autoroutes.


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