
Tout roule pour Xiaomi en ce moment. Après avoir annoncé la rentabilité de son département lié à l’IA et à l’automobile en l’espace d’un temps record et la production de sa 500 000ème auto en moins de deux ans, les voitures électriques et Xiaomi, cela ressemble déjà à un mariage réussi.
Toutefois, il y a eu une ombre au tableau, celle d’un accident qui a fait beaucoup parler en Chine en avril dernier. Une Xiaomi SU7 « standard » a pris feu après avoir heurté un poteau en béton sur une portion d’autoroute en travaux, coûtant la vie aux trois passagères.
La voiture roulait avec le système HAD (Hyper Autonomous Driving) activé (l’équivalent de l’Autopilot de Tesla, un système de conduite semi-autonome où le conducteur reste maître du véhicule). D’après Xiaomi, la voiture a émis un avertissement « attention à l’obstacle » à l’approche de la zone de travaux, puis la conductrice a repris le contrôle en freinant légèrement, mais ne réussissant pas à éviter l’impact.

Le constructeur a été le plus transparent possible concernant les données qu’il a pu relever concernant ce dramatique accident, mais le mal est fait. Xiaomi aura donc la lourde tâche de redorer le blason sécuritaire autour de ses autos, et pour ce faire, la marque présente à l’occasion du salon de Guangzhou une multitude de nouveautés, comme le relaie CnEVPost.


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Un freinage automatique encore plus sensible
Jusqu’à présent, le freinage d’urgence automatique (AEB) des Xiaomi fonctionnait entre 5 et 135 km/h. Désormais, le spectre d’utilisation s’étend dès 1 km/h en marche avant et jusqu’à 30 km/h en marche arrière.
Cette évolution n’est pas qu’une simple question de chiffres. Concrètement, les véhicules Xiaomi peuvent maintenant intervenir dans ces situations du quotidien qui génèrent souvent de petits accrochages coûteux : un piéton qui surgit dans un parking bondé, un cycliste qui traverse brusquement à faible allure, ou encore cette manœuvre de stationnement qui tourne mal.

Le système reconnaît désormais les piétons, les véhicules, les deux-roues, mais aussi les obstacles statiques comme les murs, les poteaux ou les barrières anti-chocs.
L’intelligence du dispositif réside dans sa capacité à combiner plusieurs fonctions. Prenons l’exemple redouté de la confusion entre l’accélérateur et le frein : le système MAI coupe d’abord la puissance moteur avant que l’AEB ne déclenche un freinage complet. Une double sécurité qui pourrait éviter bien des drames.
Esquiver plutôt que freiner brusquement
La véritable innovation de cette mise à jour porte un nom : AES. Imaginez la scène : vous roulez à 120 km/h sur l’autoroute quand un obstacle apparaît soudainement devant vous. Si le freinage ne suffit pas à éviter l’impact et que la voie adjacente est libre, le véhicule prend l’initiative de changer de trajectoire. Une situation qui n’est pas sans rappeler les circonstances de l’accident survenu il y a quelques mois.
Xiaomi a équipé ses modèles d’une panoplie de capteurs (LiDAR, radars, caméras…) qui scrutent l’environnement en permanence. Cette redondance permet de détecter même les objets peu réfléchissants dans l’obscurité, là où l’œil humain peine à distinguer quoi que ce soit. Le système analyse ensuite la meilleure option : freiner ou esquiver ? Et s’il opte pour l’esquive, de quel côté ?

Le constructeur insiste sur un point crucial : cette fonction ne s’active qu’en dernier recours. La philosophie reste claire : « mieux vaut freiner que contourner ». L’AES n’intervient que lorsque même un freinage d’urgence maximal ne permettrait pas d’éviter une collision grave. De plus, le système peut effectuer jusqu’à deux manœuvres d’évitement consécutives et combine ses actions avec le freinage automatique pour optimiser la réponse.
Xiaomi tient à rassurer : ces assistances ne transforment pas le conducteur en simple passager. Dès que vous tournez le volant, freinez franchement ou accélérez délibérément, le système se désactive immédiatement. La priorité reste à l’humain, les automatismes n’étant là que pour rattraper les situations critiques.
Cette mise à jour sera déployée progressivement via OTA après le salon de Guangzhou, portant à vingt le nombre de fonctions de sécurité active sur la gamme Xiaomi.
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