
Avec ses 130 mètres de long, ses 8 hydrojets et surtout sa batterie de 40 mégawattheures, le Hull 096 redéfinit ce que peut être un ferry électrique.
Le transport maritime tient peut-être enfin sa vitrine électrique. En Australie, le chantier naval Incat, basé en Tasmanie, vient de livrer le Hull 096, officiellement le plus grand navire électrique au monde. Long de 130 mètres, capable d’embarquer jusqu’à 2 100 passagers et 225 véhicules, ce géant des mers est entièrement propulsé par l’énergie de plus de 250 tonnes de batteries.
Sa capacité totale ? Plus de 40 MWh (40 000 kWh), l’équivalent de 666 Tesla Model 3 Propulsion. De quoi ridiculiser tous les projets de ferries électrifiés connus à ce jour.
Une batterie équivalente à 500 Tesla Model 3
Le Hull 096 ne se contente pas d’être gros : il est aussi terriblement ambitieux. Destiné à la ligne Buenos Aires – Montevideo opérée par la compagnie Buquebus, il naviguera sur l’estuaire du Rio de la Plata grâce à huit hydrojets électriques.

Le chantier naval Incat, pionnier dans les catamarans à grande vitesse, n’en est pas à son coup d’essai, mais change ici de dimension. C’est la première fois qu’un ferry de cette taille renonce totalement aux carburants fossiles. « Ce projet prouve que les alternatives zéro émission sont prêtes pour les grandes distances et les très gros volumes », a déclaré Stephen Casey, PDG d’Incat.
Une démonstration face aux nouvelles normes de l’OMI
Le transport maritime compte pour 3 % des émission de CO2 dans le monde comme le rappelle Connaissances des Energies via AFP. L’Organisation Maritime Internationale (OMI) prévoit en effet l’entrée en vigueur, dès 2028, de normes climatiques beaucoup plus strictes, incluant une tarification carbone et des seuils de réduction des émissions pour tous les navires commerciaux.
Pour Buquebus comme pour Incat, ce ferry électrique est donc autant une vitrine technologique qu’un pari sur l’avenir. Et si son coût et sa complexité le placent encore loin d’un modèle reproductible en masse, il pourrait bien inspirer d’autres opérateurs soucieux de verdir leurs liaisons côtières.
Un cas d’école pour les chercheurs
Du côté des chercheurs en mobilité durable, le Hull 096 est déjà considéré comme un prototype grandeur nature. Pour le Dr Liam Davies (Université RMIT, Australie), c’est même « une opportunité unique d’analyser les performances réelles d’un ferry tout-électrique sur des trajets longue distance avec un haut taux d’occupation ».
Reste maintenant à voir si ce mastodonte électrique saura tenir ses promesses sur la durée, notamment en matière de maintenance et d’exploitation. Et surtout, s’il saura inspirer un secteur maritime toujours largement dépendant du fioul lourd.
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