Voici pourquoi les voitures électriques chinoises sont une bonne nouvelle pour l’environnement

 

Alors que les voitures électriques chinoises envahissent le marché et que la demande est grandissante, celles-ci pourraient accélérer le déclin du thermique dans le monde. Une bonne nouvelle, puisque la production de carburant d’origine fossile devrait chuter au cours de la décennie.

Il y a quelques années encore, trouver une voiture électrique adaptée à ses besoins n’était pas forcément évident, puisque l’offre était encore assez peu développée. Sans parler du prix, qui était encore très élevé, bien plus qu’à l’heure actuelle et même si la parité avec le thermique n’a pas encore été atteinte. Cela devrait cependant être le cas d’ici à la fin de la décennie. De plus, l’offre est en constante expansion, puisque la plupart des constructeurs propose au moins une alternative électrique dans leur gamme.

L’offensive chinoise a du bon

Il faut bien évidemment parler des constructeurs chinois, qui prennent de plus en plus d’importance sur le marché. Après avoir conquis leur pays natal, ces derniers souhaitent désormais s’implanter dans le reste du monde et notamment l’Europe, au grand dam des spécialistes. À tel point que Bruxelles a annoncé des mesures afin réduire sa dépendance à la Chine concernant la production des batteries de voitures électriques. Mais les marques asiatiques sont quand même de plus en plus nombreuses sur le Vieux Continent.

On peut notamment citer MG, qui cartonne avec sa MG4 mais également BYD, Nio ou encore Xpeng, dans lequel Volkswagen a investi afin de profiter de sa plateforme pour ses futures électriques. Si l’implantation des marques chinoises est parfois accueillie avec prudence, elle n’aurait en fait pas que des inconvénients, bien au contraire.

C’est ce que nous prouve l’Agence internationale de l’énergie, qui s’est associée au cabinet Rystad Energy afin de faire des prévisions sur la demande d’essence au cours des prochaines années. Relayées par l’agence britannique Reuters, ces données montrent l’impact positif des voitures électriques chinoises. En effet, la part de marché des modèles « zéro émission » dans l’Empire du Milieu est passée de 21 à 28 % entre janvier et mai dernier.

Un chiffre impressionnant, alors que les voitures électriques surpassent quant à elles les ventes de diesel en Europe depuis le mois de juin. C’est déjà le cas à l’échelle de la France depuis la fin de l’année dernière. Et c’est une très bonne chose, car cela pourrait accélérer la baisse de la demande en essence. Et le marché chinois est un bon indicateur.

Une demande en baisse

En effet, comme le rapporte le site It Home, la part des voitures essence en Chine est passée de 91 % il y a deux ans à 72 % en 2023. Et cette chute devrait continuer à s’accélérer au cours des prochaines années. Selon les prévisions de l’agence Rystad Energy, le pic de demande en essence devrait finalement être atteint dès le premier trimestre 2024.

Les dernières estimations tablaient plutôt sur 2024-2025, mais la demande a tant grimpé que le délai a été raccourci. Et c’est une très bonne chose. Cela signifie concrètement que passé cette date, la demande en carburants fossiles devrait progressivement baisser au fil des années, ce qui est in fine bon pour l’environnement. Selon le groupe pétrolier PetroChina, celle-ci devrait chuter de 2,3 % par an entre 2026 et 2030.

Certes, la production d’électricité en Chine est majoritairement issue du charbon – ce qui est nocif pour l’environnement. Mais les diverses études montrent qu’en roulant en électrique dans un pays où le mix énergétique utilise beaucoup d’énergies fossiles, la voiture électrique émettra moins de gaz à effet de serre et de polluants au cours de sa vie (de sa fabrication à son recyclage) que son équivalent thermique.

MG4 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

De leur côté, les États-Unis, qui restent les premiers consommateurs d’essence au monde, ont atteint leur pic de demande en 2019. Selon les prévisions, le marché mondial entrera en surplus en 2025, avec un excédent de 1,3 million de barils par jour d’ici à 2028 si aucun ajustement n’est fait. Ce qui devrait logiquement se traduire par une baisse de la production de pétrole destinée à la fabrication du carburant.

De son côté, l’Union européenne va interdire la vente de voitures thermiques neuves à partir de l’année 2035. Cependant, le carburant synthétique sera toujours autorisé, même si l’on sait que sa fabrication est polluante et que cette solution possède de nombreux inconvénients. À commencer par son prix très élevé.


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