
Jamais avare en drama, la plateforme X se lance désormais dans un bras de fer avec les autorités françaises.
Le réseau social est, en effet, visé par une enquête pénale de la justice française, « suspectée d’avoir biaisé son algorithme après des accusations d’ingérence étrangère » comme l’indique l’AFP.
Dans une longue publication ce lundi 21 juillet à 10h33, la plateforme estime être la cible d’un « agenda politique », et que l’enquête « repose sur une application détournée du droit français » pour « restreindre la liberté d’expression »
Elle annonce donc avoir refusé les demandes des autorités françaises, en particulier « l’accès à l’algorithme de recommandation de X et aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme ».
Un algorithme supposé ouvert
Pourtant, lors du rachat de Twitter, Elon Musk avait promis d’ouvrir publiquement l’algorithme de la plateforme. Il avait pour cela publier le code source sur GitHub.
En réalité, le code publié n’a reçu aucune mise à jour depuis le mois de juillet 2023, alors que l’on peut supposer qu’il a bien été modifié depuis par les équipes de X.
En refusant de soumettre l’algorithme aux autorités françaises, X admet en quelque sorte que l’algorithme utilisé sur ses serveurs n’est pas celui publiquement accessible sur GitHub.
« Personne n’est au-dessus des lois »
À l’origine de l’affaire, il y a Éric Bothorel, député de la 5e circonscription des Côtes-d’Armor. C’est après son signalement que le parquet de Paris enquête sur le réseau social d’Elon Musk. Le député Ensemble pour la République est mentionné directement dans la réponse de X qui estime que le député « porte gravement atteinte au droit fondamental de X à une procédure équitable ».
L’intéressé a également publié un communiqué sur X adressé à Elon Musk et à la plateforme. Il rappelle au milliardaire que le parquet et la gendarmerie ne répondent pas aux ordres du député et poursuivent l’affaire de leur chef. Il rappelle par ailleurs la définition française de la liberté d’expression : « tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».
Éric Bothorel pose également plusieurs questions directement à Elon Musk.
Abusez-vous de cette liberté pour la pervertir ? Vos algorithmes sont-ils dopés à la kétamine ? Sont-ils devenus naturellement climato-sceptiques ? Se sont-ils mis, comme par enchantement, à faire que Grok4 commence à rapidement générer des discours antisémites, néonazis et conspirationnistes, se qualifiant lui-même de « Mecha-Hitler » ?
Le député fait référence aux récentes évolutions du chatbot Grok proposé par X, qui s’est mis à pousser une réthorique complotiste, raciste et antisémite, et encenser Adolf Hitler et Marine Le Pen.
Il termine en soulignant le cadre européen du DSA qui doit permettre aux autorités d’obtenir l’accès à l’algorithme de X pour en vérifier la conformité : « les droits de l’Homme et nos démocraties doivent rester au-dessus des droits de vos machines et algorithmes ».
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