
Il y a des puces faites pour envoyer la plus grande sauce possible. Et il y a des constructeurs qui veulent envoyer la plus grande sauce possible. Dès lors, nous avons un mariage parfait. Mais que se passe-t-il quand nous avons des puces créées pour être les plus économes possibles, et des constructeurs qui veulent absolument afficher le prix de départ le plus bas possible… quitte à n’être pas tout à fait logiques dans leurs choix ? C’est l’histoire de l’Asus TUF Gaming A18 2025 dans notre configuration sous RTX 5050 de test.
Fiche technique
Modèle | Asus TUF Gaming A18 (2025) |
---|---|
Dimensions | 399 mm x 26,7 mm |
Définition | 2560 x 1600 pixels |
Technologie d’affichage | LCD |
Écran tactile | Non |
Processeur (CPU) | Ryzen 7 260 |
Puce graphique (GPU) | NVIDIA GeForce RTX 5070 |
Mémoire vive (RAM) | 8, 16 Go |
Mémoire interne | 512, 2048 Go |
Apparence | Plastique |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Profondeur | 283 mm |
Fiche produit |
La machine est prêtée par Asus pour ce test.
Design
La gamme TUF Gaming n’a cessé d’évoluer dans le bon sens sur ces dernières années. Si elle était synonyme de gros plastique et de traits « ultra gamers roxxor des familles » y a encore quelques années de ça, l’Asus TUF Gaming A18 de 2025 est bien plus proche du même mouvement de design en interne que les Zephyrus.
Comprenez que le ton gamer se dissipe au profit de châssis bien plus apprivoisés, bien plus modernes, bien plus… classes. Avec en prime un accès facilité au stockage et à la RAM pour d’éventuelles mises à jour futures.

C’est donc ça, le TUF Gaming A18. Un châssis plastique, mais sobre, sans coins trop tranchés. Et si l’on peut ressentir que le plastique du bas du châssis est largement moins qualitatif que le haut, fait d’une fine plaque d’aluminium, l’image-même du PC est réussie. Même si bien sûr, nous sommes sur un format 18 pouces assez épais, qui privilégie les performances à la transportabilité, l’Asus TUF Gaming A18 paraît bien plus versatile que ses cousins.
Clavier et pavé tactile
S’il est une chose que réussit l’Asus TUF Gaming A18, c’est son clavier. Certes, pour un clavier gamer, ne retrouver qu’un éclairage à zone unique bien que RGB peut être un peu décevant. Et oui, nous sommes sur un clavier classique de PC portable, et pas une configuration mécanique. Mais la distance d’activation de 1,7 millimètre est en elle-même très confortable, et surtout, le ressenti de l’appui comme du retour sont parfaits. Des petits coussins absorbants pour les doigts, très confortables.

Le pavé tactile est également très réussi. Légèrement décalé sur la gauche pour laisser place au pavé numérique, il est extrêmement grand et offre une glisse impeccable. Un véritable plaisir à l’usage.
Connectique
À gauche, nous retrouvons le port d’alimentation, un port RJ45, un port HDMI 2.1 FRL, un port USB-C 4 compatible Thunderbolt 3, un second port USB-C 3.2 Gen 2, un port USB A 3.2 Gen 2 et enfin un combo jack. À droite, nous avons le droit à un port USB A 3.2 Gen 2 et un port USB A 2.0.

Bon. Sur ce format, il est toujours intéressant de retrouver un lecteur de cartes SD pour les plus créatifs d’entre nous. Il aurait bien plus eu sa place qu’un port USB A 2.0, qui à notre ère prêtera plus à confusion les utilisateurs qu’autre chose. Ceci étant dit, il faut avouer qu’il s’agit ici d’une connectique très large, qui intègre en très grande partie des technologies modernes importantes.

Notez qu’ici, côté réseau, nous nous arrêtons au Wi-Fi 6E et au Bluetooth 5.3. Cette configuration permet de profiter de la bande 6 GHz, et est donc parfaitement viable à l’ère moderne.
Webcam et audio
Nous retrouvons ici un capteur 1080p qui est loin d’être performant. Rien de surprenant : le résultat est assez mauvais, très bruité et sans amour des couleurs, bien que toujours utile pour de la vidéoconférence. Les PC gamers ont tendance à s’en ficher éperdument, et l’Asus TUF Gaming A18 assume pleinement.

La configuration audio est quelque peu décevante puisqu’elle continue d’intégrer ses haut-parleurs sur le bas de l’appareil, alors que la place existe physiquement pour les intégrer sur les deux côtés du clavier comme c’est le cas de la gamme Zephyrus chez Asus. Et côté performance… Nous sommes clairement sur de l’entrée de gamme, équivalente à un smartphone de la même gamme, soit serviable pour des vidéos YouTube, mais pas grand-chose de plus. Service minimum.
Écran
Notre configuration de test intègre une dalle IPS LCD de 18 pouces de diagonale supportant une définition native de 1920 par 1200 pixels, soit un ratio 16:10. L’écran est traité mat pour atténuer les reflets, et permet de profiter d’un taux de rafraîchissement de 144 Hz maximum. Notez que les configurations plus puissantes ont accès à une dalle Quad HD à 240 Hz.

Sous notre sonde et avec le logiciel Calman Color Calibration de Portrait Displays, nous retrouvons une couverture de 107% de l’espace sRGB pour seulement 72% de l’espace DCI-P3. Les promesses de la gamme mises en avant sur le site officiel ne concernent donc pas ce modèle RTX 5050, largement inférieur. La température de couleurs moyenne est mesurée à 6732K, légèrement trop froide mais proche de la norme NTSC à 6500K, avec un ratio de contraste de 1396:1 assez typique pour de l’IPS LCD. La luminosité maximale est mesurée à 316 cd/m², peu lisible en plein soleil même avec le renfort du traitement mat.

Alors oui, sur l’espace sRGB qui le concerne, nous retrouvons un beau delta e00 moyen de 2,65 excellent avec un écart maximal de 7,32 qui concerne principalement les tons bleus ciels. Mais voilà : ne pas soutenir la compatibilité DCI-P3, même sur le premier prix d’une gamme relativement accessible dans le milieu du PC gamer, c’est difficilement acceptable en 2025. On ne réclamait pas le HDR, naturellement absent, mais tout de même plus que le simple sRGB dépassé depuis quelques années maintenant.
Logiciel
L’expérience logicielle est exactement celle que vous imaginez, puisqu’Asus n’a pas vraiment changé sa formule. Après avoir, comme toujours tristement, nettoyé votre ordinateur de tous ces logiciels publicitaires préinstallés, vous vous retrouverez avec le couple habituel MyAsus et Armoury Crate.

Le premier est toujours efficace pour mettre à jour sa configuration, quand le second est toujours très bon pour régler plus finement le comportement de son PC gamer. La paire est très fonctionnelle, toujours bien expliquée, et Armoury Crate améliore petit à petit sa tendance à trop grignoter les ressources système en intégrant ses services dans différents modules à installer/désinstaller à loisir. C’est toujours aussi efficace.
Performances
Bien. Parlons des choses qui fâchent désormais. Nous sommes, dans cette configuration de test, en présence du SoC AMD Ryzen 7 260, qui nous offre 8 cœurs pour 16 threads pouvant turbo jusqu’à 5,1 GHz. Il est couplé à 16 Go de RAM DDR5 à 5600 MHz, et 500 Go de stockage en PCIe Gen 4.0.
Premier point : ne vous laissez pas avoir par sa nomenclature moderne. Le Ryzen 7 260 est en vérité un Ryzen 7 7840HS renommé avec une partie NPU plus performante, qui cherche toujours une utilité pertinente.
Couplez à ça une NVIDIA GeForce RTX 5050, dont le profil de performance est plus proche de l’ultrabook boosté aux hormones pour la productivité qu’un PC gamer d’entrée de gamme, et vous avez cette configuration de test. Voir une RTX 5050 sur un Acer Nitro à moins de 1000 euros ne serait pas choquant. Le voir sur cette configuration manque par contre d’une certaine logique.
Benchmarks

Maintenant, nous ne pouvons nier que ce 7840HS qui ne dit pas son nom est toujours pertinent en 2025. Avec des scores de 960 points en multi core pour 101 points en single core sous Cinebench 2024, on observe qu’il tient malgré tout la distance… si l’on compare l’Asus TUF Gaming A18 à une ultrabook moderne, pas un PC gamer moderne.
Il en va de même sur cette partie graphique, qui avec des scores de 2524 points sur Speed Way pour 2038 points sur Steel Nomad n’a rien de très exceptionnel. Ce sont les performances en ray-tracing qui prennent un sacré coup face à la RTX 5060 mobile, quand la partie raster reste encore assez louable.

Enfin, sur le stockage, nous sommes sur des performances satisfaisantes pour un PCIe Gen 4 en fin de vie.
En jeu
1080p | Black Myth Wukong | Cyberpunk 2077 |
PT ON, DLSS4 Equilibré, FG x4 | 104 FPS | 114 FPS |
PT ON, DLSS4 Equilibré, FG x0 | 33 FPS | 35 FPS |
PT ON, DLSS OFF | 12 FPS | 13 FPS |
RT OFF, DLSS4 Equilibré, FG x4 | 117 FPS | 225 FPS |
RT OFF, DLSS4 Equilibré, FG x0 | 37 FPS | 92 FPS |
RT OFF, DLSS OFF | 28 FPS | 69 FPS |
Bon… La RTX 5050 à son TGP de 115 watts n’est pas si mauvaise, toutes proportions gardées. Certes, elle est compatible avec le DLSS 4 dans son intégralité, y compris donc la génération de trames en x4, mais nous éviterons l’expérience avec le ray-tracing intégrale qui est loin d’être proprement géré ici.
Cette partie graphique ne vous fera pas tout pousser au maximum, mais il faut reconnaître que ces scores sont engageants pour quiconque n’est pas gêné par l’idée de jouer en moyen aux titres les plus récents, et visent surtout les titres plus typés esport comme Fortnite ou Marvel Rivals pour ne citer qu’eux. C’est donc toutes proportions gardées que cette partie graphique n’est pas si décevante.
Par contre… Elle n’a rien à faire sur un aussi gros châssis, capable de gérer de bien meilleures puces.
Pour les créatifs
Les scores sur la suite Adobe, aussi bien photo que vidéo, racontent essentiellement la même histoire. On adorerait voir ces résultats sur un format plus restreint, plus contenu, qui essaierait de faire beaucoup avec une grande restriction thermique. Mais sur l’Asus TUF Gaming A18, on ne peut s’empêcher de ressentir une forme de gâchis d’espace.
Refroidissement et bruit
Maintenant… tout ce vide a au moins un avantage. En gardant essentiellement les mêmes capacités de refroidissement que pour ses configurations les plus puissantes, l’Asus TUF Gaming A18 sait rester silencieux même lancé à pleine puissance. Les ventilateurs sont audibles, mais comme un bruit ambiant relativement commun.
Autonomie
L’Asus TUF Gaming A18 intègre une batterie de 90 Wh, légèrement en dessous du maximum de 99 Wh admis dans les avions américains. La configuration réclame son bloc d’alimentation de 240 watts pour fonctionner pleinement, bien que les ports USB-C soient compatibles avec la norme Power Delivery.

En usage bureautique, luminosité réglée à 50%, nous retrouvons un usage compris entre 3 et 4 heures… soit la norme habituelle des PC gamers, particulièrement sur cette diagonale de 18 pouces. Pas de déception donc, ni de bonne surprise.
Prix et disponibilité
Cette configuration de test de l’Asus TUF Gaming A18 est la plus accessible financièrement à 1699 euros. Notez que pour 200 euros de plus, vous pourrez accéder à une RTX 5060, mais que l’écran restera sur le même profil de qualité. C’est à 2299€ que l’Asus TUF Gaming A18 correspondra réellement à la fiche technique mise en avant par le constructeur, avec un écran Quad HD couvrant le DCI-P3 et une RTX 5070, bien que le Ryzen 7 260 restera le SoC central de l’opération.
Sans promotions, difficile de recommander un tel prix pour les performances avancées. Pour le contexte, à l’heure d’écriture de ce test, il est possible d’acheter un MSI Sword 16 HX avec RTX 4070 et un processeur plus puissant pour 1300 euros ou Katana 15 avec RTX 5070 pour 1500 euros.
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