
Les écouteurs open-ear, à l’image des Huawei FreeArc, répondent à une demande croissante : permettre aux sportifs – coureurs, cyclistes, adeptes de fitness – d’écouter de la musique ou des podcasts tout en restant attentifs à leur environnement. Les sons extérieurs, essentiels pour la sécurité, passent au travers grâce à une conception n’obstruant pas le conduit auditif. Ce format, qui a connu récemment de bons modèles comme les SoundCore AeroClip ou dans une moindre mesure les Honor Earbuds Open, brille par son confort, sa légèreté et l’absence de sensation d’intrusion, contrairement aux intras classiques.
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Mais ces avantages s’accompagnent de compromis acoustiques bien connus. L’absence d’isolation entraîne une perte inévitable des basses fréquences, ce qui prive le son de profondeur et d’impact. De plus, le déséquilibre tonal, souvent orienté vers les médiums et aigus, peut rendre l’écoute fatigante ou peu naturelle.
À la différence des FreeClip qui se clipsent sur les oreilles, les Huawei FreeArc en font le tour. Ils ambitionnent de séduire les sportifs grâce à une ergonomie irréprochable et une autonomie solide. Mais tiennent-ils leurs promesses sur le plan sonore ?
Huawei FreeArcSpécifications techniques
Ce test a été réalisé avec des écouteurs prêtés par Huawei.
Huawei FreeArcUne ergonomie taillée pour l’effort
Les Huawei FreeArc adoptent un design minimaliste et fonctionnel, typique des écouteurs ouverts à crochets d’oreilles. Chaque écouteur se compose d’un corps principal en plastique mat, qui abrite un transducteur dynamique de 14,2 mm, prolongé par un crochet souple à âme en titane. Ce dernier épouse parfaitement la forme de l’oreille. Ces écouteurs bénéficient d’une finition soignée, avec un liseré métallique discret qui ajoute une touche d’élégance. Avec seulement 6,5 g par écouteur, ils se font oublier, même après plusieurs heures d’utilisation.

Le confort est clairement un atout majeur. Les crochets, fabriqués dans un matériau souple et légèrement caoutchouté, s’adaptent à toutes les morphologies sans créer de points de pression, même lors de sessions prolongées.
Lors de nos tests, les FreeArc sont restés parfaitement en place, sans glisser ni irriter. Certifiés IP57, ils résistent à la sueur et aux éclaboussures, ce qui en fait des alliés fiables pour les entraînements intensifs.

Le boîtier de charge, compact et aux angles arrondis, se glisse facilement dans une poche ou un sac de sport. Sa finition mate est agréable au toucher, et son port USB-C garantit une recharge facile. En somme, un design pensé pour le sport, avec une ergonomie irréprochable.
Huawei FreeArcUne expérience fluide
L’appairage des FreeArc est rapide et stable grâce au Bluetooth 5.3, qui maintient une connexion fiable jusqu’à 10 mètres, même dans des environnements saturés de smartphones ou au travers de cloisons fines. Les écouteurs prennent en charge les codecs SBC, AAC et L2HC, ce dernier étant réservé aux smartphones Huawei sous EMUI 13 ou supérieur. La latence constatée est négligeable, indolore dans les jeux vidéo et inexistantes lors du visionnage de vidéos.
L’application Huawei AI Life est simple à utiliser. Elle permet de vérifier l’état de la batterie, de personnaliser les commandes tactiles et d’accéder à un égaliseur à 10 bandes pour une personnalisation fine. Cependant, même avec ces ajustements, les lacunes sonores détaillées plus loin restent difficiles à corriger, les limites des transducteurs et du format ouvert prenant le dessus.
Des commandes tactiles parfois capricieuses
Les commandes tactiles, situées sur les coques des écouteurs, reposent sur des gestes intuitifs : double tapotement pour lecture/pause, triple tapotement pour changer de piste, et glissement vertical pour régler le volume. Si les glissements ne posent pas de problème, les tapotements en revanche font bouger l’écouteur, ce qui oblige parfois à répéter le geste. Sans capteur de port, les FreeArc ne proposent pas de pause automatique lorsqu’un écouteur est retiré. Cela aurait pu aider pour reprendre la lecture de la musique ou du podcast sans manipuler le produit.

Bon point, la prise en charge de la double connexion Bluetooth, permet de connecter simultanément deux appareils, comme un smartphone et une montre connectée. Le passage d’un appareil à l’autre est fluide. Globalement, l’expérience est réussie, mais les tapotements perfectibles ternissent donc légèrement le tableau.
Huawei FreeArcUne restitution déséquilibrée, loin de faire vibrer
Les Huawei FreeArc embarquent un transducteur dynamique de 14,2 mm. Ce dernier est censé offrir une restitution claire et détaillée, adaptée à la musique et aux podcasts. Huawei met en avant une conception optimisée pour les écouteurs ouverts, mais à l’écoute, le résultat est décevant. La signature sonore est déséquilibrée, marquée par une absence quasi totale de graves sous 100 Hz, des médiums corrects mais légèrement en avant, et des aigus exagérément dominants, qui fatiguent à la longue. Ce rendu, typique des écouteurs open-ear mal maîtrisés, manque de l’impact et de la chaleur nécessaires pour “faire pulser” une playlist de sport.

La courbe de réponse en fréquences confirme ce déséquilibre. Sous 100 Hz, les basses fréquences sont pratiquement inexistantes, privant le son de toute profondeur ou impact — un vrai handicap pour des écouteurs destinés au sport, où un grave percutant n’est pas de trop pour booster la motivation. Entre 200 Hz et 2 kHz, les médiums affichent un niveau équilibré, mais restent très en retrait par rapport aux aigus. À partir de 4 kHz, les hautes fréquences prennent le dessus, avec un pic marqué autour de 8 kHz, soit un écart gigantesque d’environ 30 dB par rapport aux graves, et de 20 dB par rapport aux médiums. Pour donner du contexte à ces valeurs, il faut savoir que 6 dB correspondent à un doublement d’intensité. Ce déséquilibre produit sans surprise un son criard.
Impressions d’écoutes : correct pour le sport, insuffisant au calme
Pour évaluer les FreeArc, nous les avons testés sur une variété de genres musicaux et de contextes, du running à l’écoute au bureau. Sur ‘Sweet Dreams‘ d’Eurythmics, la ligne de basse synthétique, pourtant centrale, est réduite à une pulsation anémique, et le kick de la batterie manque d’impact, ce qui prive le morceau de son énergie. Les voix, portées par les médiums, sont claires mais manquent d’incarnation (les sons de gorge ou de poitrine sont absents). Les aigus, trop mis en avant, accentuent les sons électroniques, qui deviennent stridents à volume élevé.

Sur ‘Smells Like Teen Spirit‘ de Nirvana, les guitares saturées prennent une coloration métallique désagréable, et les cymbales, dopées par le pic à 8 kHz, sonnent agressives. Les morceaux hip-hop, comme ‘Humble‘ de Kendrick Lamar, souffrent cruellement de l’absence de graves pour soutenir les basses profondes, rendant l’écoute plate et peu engageante. Même les podcasts, moins exigeants, pâtissent de ce déséquilibre, les voix masculines paraissant nasillardes. Bref, la signature sonore peine sévèrement à convaincre.

Un point positif toutefois : la scène sonore, large et profonde pour des écouteurs ouverts, offre une spatialisation agréable, avec une bonne séparation des instruments. Sur ‘Hotel California‘ des Eagles, les guitares et les chœurs se déploient avec une certaine ampleur. Mais dès qu’on s’installe pour une écoute prolongée au calme, les lacunes sautent aux oreilles.
L’égaliseur de l’application Huawei AI Life ne produit que des effets marginaux et ne permet en tout cas pas de corriger l’équilibre déficient des écouteurs.

En somme, les FreeArc conviennent pour une séance de sport où la vigilance prime sur la musicalité, mais pour apprécier un album ou un podcast dans de bonnes conditions, ils sont vite dépassés.
Huawei FreeArcQualité des appels : honorable, mais limitée par le format
Les FreeArc intègrent deux microphones par écouteur, associés à un capteur acoustique d’os qui capte les vibrations de la mâchoire pour améliorer la clarté des appels. Dans des environnements calmes, comme un bureau ou un parc, la qualité est satisfaisante car l’on est peu gêné par les bruits environnants. En revanche, au bord d’un boulevard ou dans un bus, si l’on est bien entendu de son interlocuteur (sans trop de parasite dans la voix), les bruits environnants empêchent parfois de bien entendre ce qui est dit. Comparés à des intras avec réduction de bruit, comme les excellents Huawei FreeBuds Pro 4, les FreeArc sont évidemment moins performants.
Huawei FreeArcDes compagnons endurants
L’autonomie est un point fort incontestable des FreeArc. Huawei annonce 7 heures d’écoute par charge, un chiffre confirmé lors de nos tests, avec un volume à 50 % et une utilisation mixte (musique, podcasts, appels). Le boîtier, d’une capacité de 450 mAh, permet trois recharges complètes, portant l’autonomie totale à environ 28 heures.

Une charge complète des écouteurs prend 50 minutes via USB-C, et une charge rapide de 10 minutes offre 2 heures d’écoute, idéal pour une session improvisée. Le boîtier se recharge en 1h30, un temps raisonnable.
Huawei FreeArcPrix et disponibilité
Les Huawei FreeArc sont proposés à 99 euros, un prix correct et légèrement inférieur à celui des marques comme SoundCore et Nothing pour des écouteurs open-ear. Ils sont disponibles en trois coloris : vert, noir et gris.
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