
Facebook est de nouveau dans le viseur du RGPD. Alors que la firme a prévenu ses utilisateurs et utilisatrices européens qu’elle se servirait bientôt dans leurs données pour entraîner son IA, une célèbre association de défense de la vie privée vient de la menacer d’un procès qui pourrait lui coûter très très cher.
Comme l’a remarqué Ars Technica, l’activiste Max Schrems vient d’envoyer une mise en demeure à Meta, via son association Noyb, arguant que le traitement des données prévu par Facebook est illégal, notamment car la firme s’arroge le droit d’aspirer les données de celles et ceux qui se sont déjà opposés une première fois à cet usage.
Un raté à 200 milliards ?
En effet, Meta avait déjà tenté une première fois de déployer son IA sur le Vieux Continent l’année dernière et, comme nous vous l’expliquions à l’époque, il était possible de s’y opposer en remplissant un simple formulaire. Malheureusement, selon Noyb, l’opposition formulée l’année dernière pourrait ne pas être respectée par Meta.
« Meta a informé les personnes concernées que, bien qu’elles aient déjà formulé un refus à l’entraînement de l’IA […] en 2024, leurs données personnelles seront utilisées, à moins qu’elles ne s’y opposent de nouveau, en contradiction avec leurs promesses précédentes », déplore l’association. Elle se permet d’ajouter d’ailleurs qu’un tel comportement « mine la confiance qu’il est possible d’avoir dans la volonté de Meta de mettre en place les structures nécessaires pour respecter les choix des internautes ».

Autrement dit, l’association de Max Schrems considère que Meta fait le forceur et que cela n’est pas très compatible avec le RGPD. Histoire de calmer les ardeurs de Mark Zuckerberg, Noyb évoque aussi le possible lancement d’une action de groupe qui pourrait coûter à l’entreprise la bagatelle de 200 milliards de dollars.
Comment s’opposer au traitement des données par Meta ?
Pour rappel donc, si vous voulez être sûr et certain que Meta ne jouera pas avec vos données pour entraîner son IA, il suffit de remplir le formulaire disponible sur le site de Meta en indiquant son pays de résidence, son adresse mail et l’URL de la Cnil (https://www.cnil.fr/fr) dans le champ de justification.
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Histoire de profiter de l’occasion, Max Schrems indique d’ailleurs que les méthodes employées par Facebook sont douteuses puisque l’entreprise se cache derrière la justification de « l’intérêt légitime » pour ne pas avoir à demander le consentement des internautes, comme le RGPD l’exigerait pourtant normalement dans une telle situation. De quoi donner un peu de piquant à un éventuel affrontement dans les tribunaux.
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