Nikon ZR : pour sa première caméra cinéma conçue avec RED, Nikon attaque Sony et Canon avec un prix très agressif

À l’occasion de l’ouverture, dans deux jours, du salon IBC à Amsterdam, Nikon a dévoilé ce mercredi sa première caméra orientée cinéma, la Nikon ZR.

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Derrière ces deux lettres se cachent en fait la monture Z de la firme japonaise, mais aussi le « R » de RED, célèbre marque de caméra cinéma rachetée en mars 2024 par Nikon. L’idée de cette caméra est ainsi de poser une première pierre à l’édifice d’une nouvelle gamme Z Cinema chez Nikon pour affronter les gammes EOS C de Canon ou Fx de chez Sony.

Du côté du capteur, Nikon a repris celui déjà utilisé l’an dernier sur son modèle milieu de gamme, le Nikon Z6 III, à savoir un capteur full frame semi-empilé de 24,5 millions de pixels.

Une gestion des couleurs héritée des caméras RED

On a droit ici à un boîtier particulièrement pensé pour la vidéo, du fait de son orientation cinéma, avec notamment l’intégration de nombreux codecs en natif et un capacité de captation en 6K 60 p en RAW, 4K 120 p en RAW avec un recadrage x1,5 ou Full HD 240p. Le capteur est par ailleurs stabilisé sur 5 axes et associé au processeur Expeed 7 de la firme japonaise.

Nikon mise par ailleurs fortement sur la colorimétrie grâce à son partenariat avec RED. La Nikon ZR va en effet profiter de la color science du spécialiste du cinéma et gérer l’espace colorimétrique REDWideGamutRGB, bien plus large que le BT.2020 ou le ACES AP0. Du côté des formats RAW, la Nikon ZR est capable d’enregistrer ces séquences en N-RAW 12 bits comme en ProRes RAW ou en R3DNE en interne via le port CFexpress type B. Nikon a également adossé à ce port mémoire un second port pour une carte microSD.

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Notons cependant que, contrairement à la Canon EOS C50, la Nikon ZR ne gère pas nativement les objectifs anamorphiques et qu’il ne permet pas l’enregistrement open gate de l’ensemble du capteur en vidéo.

L’appareil se veut cependant particulièrement poussé sur le plan de l’audio, avec la gestion native du format 32 bits flottant en interne, aussi bien via les micros intégrés au boîtier qu’avec le nouveau micro canon Nikon ME-D10 lancé en parallèle du boîtier.

Une ergonomie pensée pour la vidéo

Concernant l’ergonomie, la Nikon ZR n’est dotée d’aucun pas de vis — à l’exception de celui sous le boîtier — contrairement à la Sony FX3 ou la Canon EOS C50. Cependant, il intègre une molette de zoom aussi bien compatible avec les zooms motorisés qu’avec le zoom « haute définition » de la marque. On va par ailleurs retrouver, au dos, un écran LCD pivotant particulièrement large de 4 pouces. Celui-ci est capable d’afficher 3070K points, gère l’espace colorimétrique DCI-P3 et peut monter jusqu’à un beau pic de luminosité de 1000 cd/m².

Bien évidemment, il sera cependant possible de passer par un moniteur externe via la prise HDMI type-D — un adapteur vers un format HDMI type-A standard est proposé en accessoire. Notons cependant que les fichiers RAW ne pourront pas être enregistrés via un enregistreur externe, pas plus qu’avec un SSD connecté en USB, mais seulement en interne avec une carte CFExpress.

Prix et disponibilité de la Nikon ZR

Surtout, la Nikon ZR se distingue de ses concurrents par son prix particulièrement attractif. En effet, alors que la Sony FX3 a été lancée à 4700 euros et que la Canon EOS C50 se positionne à 3799 euros, la nouvelle Nikon ZR est proposée au prix de 2349 euros.

En parallèle, Nikon propose aussi son nouveau micro ME-D10 affiché quant à lui à 299 euros.

La caméra de Nikon sera disponible en France à compter du 20 octobre, avec une offre de remise de 150 euros jusqu’au 31 décembre pour les différents accessoires compatibles, en fonction des revendeurs.

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