L’IA explose : Nvidia a multiplié par 8 ses bénéfices en un an

 

Le monde entier parle et investit dans l'intelligence artificielle. Le grand gagnant de l'affaire est une nouvelle fois Nvidia, dont les puces sont utilisées dans les centres de calculs des géants de la tech.

Jensen Huang avec une GeForce RTX 3070

On savait depuis plusieurs mois que Nvidia était le grand bénéficiaire du boom de l’intelligence artificielle, mais on ne savait pas à quel point. Le géant des cartes graphiques sur PC mise depuis plusieurs années sur l’intelligence artificielle et des puces capables dans les serveurs d’une grande puissance de calcul.

Les investissements dans l’IA passent notamment par l’amélioration de ces serveurs de calculs et donc des commandes très juteuses chez Nvidia. La firme est ainsi devenue la première au monde dans l’industrie du semi-conducteur à passer la barre des 1000 milliards de dollars de valorisation en bourse. La firme dévoile aujourd’hui les résultats de ses finances, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la société vit bien.

Le double de revenus

En gros titre, le doublement du chiffre d’affaires du groupe qui passe à 13,5 milliards de dollars pour ce seul 2e trimestre de l’année fiscale 2024. Cela représente un bénéfice net de 6,2 milliards de dollars, soit une croissance de 843 % en un an ! Sur ces 13,5 milliards de chiffres d’affaires, le marché des serveurs (celui de l’IA donc) représente 10,32 milliards de dollars. On peut constater à quel point les cartes graphiques gaming ne sont plus qu’une petite portion de l’activité de Nvidia.

La firme ne compte pas s’arrêter là et veut passer ce chiffre d’affaires total à 16 milliards de dollars sur son prochain trimestre. Autrement dit, Nvidia estime que l’IA devrait encore connaitre une grande croissance dans les prochains mois. Nvidia a récemment dévoilé la puce GH200 aux capacités démesurées et conçues sur mesure pour faire tourner des logiciels comme ChatGPT dans les datacenters. Elle est prévue pour l’année 2024 et devrait assurer une certaine pérennité pour la firme.

Il faut toutefois rappeler que la concurrence se prépare à riposter. On ne parle pas forcément d’Intel et AMD, en retard sur ce sujet, mais des acteurs de l’IA eux-mêmes. Microsoft serait, par exemple, en train de développer ses propres puces dédiées à l’IA pour ses centres de calculs. Comme le montrent les résultats de Nvidia, le marché peut-être très juteux et les acteurs de la tech pourraient faire de sacrées économies s’ils arrivent à se passer des services de la société de Jensen Huang.  Bien sûr, tout cela sera vrai si et seulement si l’intérêt du marché pour l’IA générative ne disparait pas aussi vite que le métavers et les cryptomonnaies.