Nos premiers tests du Realme GT 7 : le smartphone qui casse les codes de l’autonomie

Smartphones • 2025

7000 mAh dans l'épaisseur d'un iPhone, c'est le Realme GT 7. Avec ce nouveau modèle, le constructeur chinois veut s'emparer de la première place sur le podium de l'autonomie.
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Realme GT 7 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Moins d’un an après le GT 6 qui nous avait déjà conquis, Realme remet le couvert avec une nouvelle série. Entre le GT 7 T et le GT 7 Pro, on trouve le GT 7. Entre un milieu et un haut de gamme, il se pose en concurrent de l’iPhone 16e, notamment.

C’est cher, peut-on se dire, mais la fiche technique est à peu près en rapport. À peu près puisque la partie photo ne comprend pas de zoom optique. Ça commence à devenir une habitude entre le Honor 400, l’iPhone 16e ou encore le Galaxy S25 Edge bien plus onéreux. Pour autant, à grand renfort d’IA, certains smartphones peuvent s’en sortir.

Outre tous les tests d’usage, j’ai pu tester le GT 7 dans des conditions optimales en l’utilisant de manière intense durant plusieurs jours en Italie. De quoi me permettre d’éprouver efficacement son autonomie rêvée.

Mieux, en parallèle, Realme a fait certifier la durée d’utilisation du GT 7 en lecture vidéo par le Guinness World Records. Nouveau record à battre : 24 heures de lecture en continu et la batterie n’était pas du tout vide.

Nous vous proposons ici une prise en main étendue du GT 7 qui couvre ses principaux aspects techniques. Elle sera complétée de la photo de nuit, de la partie logicielle, de l’audio et de la partie réseau ainsi que de notre verdict définitif dans les prochains jours.

Fiche technique

Modèle Realme GT 7
Dimensions 76,13 mm x 162,42 mm x 8,30 mm
Interface constructeur Realme UI
Taille de l’écran 6,78 pouces
Définition 2780 x 1264 pixels
Densité de pixels 450 ppp
Technologie AMOLED
SoC Mediatek Dimensity 9400e
Puce graphique Immortalis-G720 MC12
Stockage interne 256, 512 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 50
Capteur 2 : 8
Capteur 3 : 50 Mp
Capteur photo frontal 32 Mp
Définition enregistrement vidéo 8K@30fps
Wi-fi Wi-Fi 7 (be)
Bluetooth 5.4
5G Oui
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Capacité de la batterie 7000 mAh
Poids 206 g
Couleurs Noir, Bleu
Fiche produit

Design

Malgré une batterie de belle taille, le GT 7 n’est pas pour autant un smartphone imposant. Il a les dimensions d’une iPhone 16 Pro Max et est même plus léger avec 206 grammes sur la balance.

Une grande dalle de 6,78 pouces se présente à l’avant. Elle est percée d’un emplacement pour le capteur selfie. L’écran est plat. Son contour noir est assez fin et surtout, il est régulier.

Le châssis est en aluminium brossé. Quelques boutons l’agrémentent dont celui d’allumage qui ajoute une touche colorée avec sa teinte cuivrée.

L’innovation en matière de design, Realme l’apporte avec le dos de son GT 7. C’est le premier à avoir non pas du verre ou du plastique, mais du graphène. Ce matériau est réputé pour sa très bonne conduction de chaleur, jusqu’à six fois plus efficace que le verre, dixit Realme. Une pièce de choix pour optimiser le refroidissement de la puce de MediaTek et donc tirer le meilleur parti de ses performances.

Realme GT 7 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

La texture est soyeuse, agréable en main. Aucune trace de doigt à déplorer, logique. La prise en main est confortable. Si l’avant est plat, on a un léger arrondi sur le dos. Aussi, les tranches sont toutes biseautées.

Realme GT 7 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Realme fournit une coque dans la boîte de son GT 7, mais on doute de son intérêt puisqu’elle vient bloquer la dissipation de chaleur tant perfectionnée ici. Un film protecteur est apposé d’usine sur l’écran et le téléphone est certifié IP69, ce qui garantit une résistance à des jets haute pression avec une eau à 80°C.

Écran

Si vous connaissiez le GT 6, l’écran de son successeur ne bouleverse rien. On prend exactement les mêmes caractéristiques : 6,78 pouces, 120 Hz, Amoled, HDR10+, Dolby Vision. Une combinaison encore actuelle et qui fonctionne bien.

Mais c’est surtout la calibration et la luminosité maximale qui nous intéresse.

Realme promet une couverture à 100% de l’espace colorimétrique DCI-P3 ainsi qu’une luminosité de 1600 nits et 6000 nits en pic.

Armé de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous avons voulu vérifier.

Realme GT 7 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Par défaut, le rendu n’est pas optimal, mais en basculant en mode de couleurs Cinématique dans les paramètres, on obtient un réglage aux petits oignons. La juste colorimétrique est parfaite respectée, tout comme le point blanc. On a un rendu exceptionnel et avec de belles nuances des couleurs sur le SRGB et le DCI-P3, comme promis.

Pour la luminosité, on stagne à 1585 nits en SDR et HDR. Le pic à 6000 nits ne sort pas chez nous. C’est correct en SDR, mais on aurait aimé dépasser les 2000 nits en HDR à ce niveau de prix.

Performances

Exit Qualcomm et son Snapdragon 8s Gen 3 qui équipait le GT 6. Realme change de crèmerie cette année en installant un Dimensity 9400e de MediaTek. Ce dernier est une version castrée du Dimensity 9400 que l’on a vu faire des merveilles sur le Find X8 Pro.

Il est à la manœuvre aux côtés de 12 Go de mémoire vive ici. Realme promet du jeu en 1,5K avec du 120 fps sans latence.

Les benchmarks que nous y avons fait tourner semblent déjà bien le positionner.

Face à son compatriote de chez Oppo, il est 10% moins performant pour une facture bien moindre. Il se tient à peu près au coude-à-coude avec l’iPhone 16e et son Apple A18.

En revanche, ça ne vaut que pour son mode « équilibré » puisque Realme propose également un mode GT. Attention, celui-ci est énergivore et fera perdre un peu d’intérêt de la grosse batterie associée au GT 7.

Dans les benchmarks, nous ne voyons aucune différence entre les deux modes. Sans doute ne détecte-t-il pas un jeu et n’active-t-il donc pas le mode GT pourtant bien coché.

En jeu, sur Genshin Impact, on peut bien cocher toutes les meilleures options graphiques, le Realme GT 7 ne bronche pas quel que soit son mode. En équilibré et GT on est à 60 fps et si l’on descend en économie d’énergie, on peut conserver un solide 50 fps et 40 fps en combat.

Concernant les performances sur la durée, elles sont bien maintenues. Le travail autour de la chambre à vapeur et du dos en graphène s’avère payant.

Dans notre stress test, on observe bien une baisse sous les 80% au bout de 20 minutes, mais ça remonte. En mode GT, c’est plus dur à maintenir, mais le GT 7 parvient à optimiser son fonctionnement pour reprendre du poil de la bête.

En revanche, il ne chauffe pas du tout. Une légère sensation au niveau du module photo arrière, mais rien qui ne soit insupportable.

Photo

Le GT 7 demeure sur une configuration photo à trois objectifs à l’arrière, complétée par un à l’avant :

  • grand-angle Sony IMX906 de 50 MP (f/1.88) avec stabilisation optique,
  • zoom optique x2 Samsung S5KJN5 de 50 MP (f/2.0),
  • ultra grand-angle OV08D10 de 8 MP (f/2.2).
Realme GT 7 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Seul le capteur principal change par rapport au GT 6. Il permet désormais de capturer des vidéos en 8K à 30 fps et en 4K à 120 fps. Le capteur avant aussi est modifié. On a un Sony IMX615 de 32 MP (f/2.45) qui filme en 4K à 60 fps.

Grand-angle

Le capteur principal est particulièrement rapide. Il permet de shooter 50 photos par seconde, un point vérifié, et déclenche en un dixième de seconde. Avec lui, plus de photos floues sur des scènes en mouvement. J’en veux pour preuve, cette iconique camionnette Piaggio Ape prise en photo à la volée dans les rues de Rome. Le résultat est net.

Le capteur de Sony parvient à bien équilibrer les scènes contrastées, comme les rues avec des zones d’ombre et des ciels lumineux. Les détails sont bien préservés dans les hautes lumières (ciel, nuages) et les ombres sont débouchées sans excès. Tous les types de ciel montrent une belle dynamique.

Le rendu des couleurs est vif, plaisant et souvent flatteur, sans tomber dans une sur-saturation excessive. Les bleus du ciel et de l’eau sont intenses mais crédibles, par exemple. Les photos produites sont totalement instagrammables dans la seconde.

Et le sans faute en plein jour de ce capteur principal s’achève par son piqué. Les textures fines sont bien visibles comme la pierre des monuments italiens, les pavés, les détails architecturaux et la texture des aliments. Un rendu renforcé par une bonne netteté bien répartie sur l’ensemble de l’image, sans sur-accentuation excessive qui donnerait un aspect artificiel. Attention aux plans trop rapprochés ou un bokeh un peu trop présent peut s’inviter, comme sur cette assiette de fritures de poisson.

Portrait

Le mode portrait est à l’avenant. On possède un bon détourage, pas trop violent sur les bords et plutôt doux et progressif. Le sujet est net et bien détaillé. Ici, les textures de la peau et de la barbe sont bien détaillés, notamment. Les tons chairs aussi sont réalistes et l’on a une plage dynamique très bien gérée malgré un contre-jour partiel sur certaines photos.

Ce constat est valable sur le capteur principal, mais aussi sur le zoom optique en 47 mm. Attention aux zones trop fines, le smartphones ici a été englouti par le bokeh. Aussi, on commence à voir une différence colorimétrique entre les deux focales.

Ultra grand-angle

Avec 8 MP, difficile de s’attendre à des résultats époustouflants sur l’ultra grand-angle. C’est le maillon faible de ce GT 7.

S’il offre un champ de vision large utile et maintient une assez bonne cohérence colorimétrique et HDR avec l’excellent capteur principal, il est sévèrement limité par sa faible résolution. Cela se traduit par un manque flagrant de détails et de netteté, un lissage prononcé et des aberrations chromatiques visibles.

En revanche, la distorsion est bien corrigée par le logiciel et on a toujours des couleurs riches et une bonne gestion de l’exposition.

Zoom

Le zoom optique du GT 7 monte jusqu’en x2. Il peut aller au-delà en numérique, jusqu’en x20.

Le résultat en x2 est excellent. Surtout, on conserve une bonne continuité colorimétrique avec les deux autres focales (x0,6 et x1).

L’image est colorée et détaillée. On a une bonne gestion de la plage dynamique. Le contraste peut être un peu fort par moment si le soleil est trop direct, par exemple. Mais dans l’ensemble c’est de très bonne tenue.

En x5, on passe en hybride. Le résultat est encore très bon pour peu qu’on ne l’affiche pas sur grand écran. Si non, on commence à voir le lissage appliqué. Les textures sont moins nettes et on perd en piqué.

En x10, le contraste est un peu plus dur. Certaines zones peuvent se boucher et l’effet escalier se fait sentir. Notons aussi une baisse plus profonde de la netteté et un léger bruit numérique.

En x20, on est au maximum. Si c’est pour photographier des monuments ça peut passer, pour des personnes en revanche, impossible d’en sortir quelque chose de propre.

Selfie

À l’avant, le capteur selfie de 32 MP offre un bon rendu. En portrait ou en mode photo, il est performant. Le bokeh est naturel et progressif. Les couleurs chairs sont respectées et l’ensemble est bien étagé. En revanche, pas de contraste exacerbé ici. Les amateurs de photos chocs auront un rendu assez sage, mais pertinent.

Batterie

7000 mAh. Ne cherchez pas, on n’a pas connu plus grosse batterie sur notre marché. Utilisant la technologie carbone-silicium, Realme parvient à placer une telle capacité dans à peine 8 mm d’épaisseur.

Sur ce point, les constructeurs chinois ont une nette longueur d’avance puisque même Samsung continue de travailler à base de batteries au lithium-ion.

Cette batterie, j’ai pu l’éprouver en usage réel sans aucun chargeur à disposition. En téléphone principal, je n’ai cessé d’utiliser le GT 7, prenant des photos, naviguant sur Internet, Instagram, Maps ou encore en regardant des vidéos sur YouTube et avançant encore ma partie de Dead Cells.

Realme GT 7 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid

Au bout d’une journée, il lui restait encore plus de 30% d’autonomie. En continuant ainsi le lendemain, j’ai pu tenir jusqu’à 15h30 sans activer le mode économie d’énergie. Après quoi, arrivé à 2%, le GT 7 s’est automatiquement mis en ultra économie d’énergie, ne me permettant plus que de passer des appels et envoyer des SMS. Ainsi paramétré, il pouvait encore durer près de deux heures.

Je n’ai pas été doux avec lui et l’ai poussé dans ses retranchements, ne ménageant pas mon utilisation. En usage moins soutenu, on peut tout à fait passer les deux jours d’utilisation, voire même plus.

De son côté, Realme a fait certifier un usage continu en lecture vidéo durant 24 heures et il restait encore 36% d’autonomie.

Bref, si c’est un smartphone véritablement autonome que vous cherchez, vous avez votre champion.

Et comme si ça ne suffisait pas, on peut aussi compter sur une charge filaire très rapide. De 120 Watts, elle permet de charger le téléphone de 0 à 100 % en 45 minutes. Notons que le chargeur n’est pas inclus dans la boîte.

En revanche, aucune charge sans fil sur ce modèle. Dommage.

Prix et disponibilité

Le Realme GT 7 est lancé ce 27 mai 2025. Il est décliné en deux versions :

  • GT 7 avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage à 749,99 euros
  • GT 7 avec 12 Go de RAM et 512 Go de stockage à 799,99 euros

Verdict provisoire

Après quelques jours en compagnie du GT 7, je suis plutôt agréablement surpris de ce qu’a accompli Realme depuis l’an dernier. Tous les potards ont été poussés vers l’avant puisqu’on y gagne en puissance, que l’écran est mieux calibré et plus lumineux, la dissipation a vraiment été au cœur de l’élaboration de ce téléphone, tout comme son autonomie.

C’est d’ailleurs son climax. Avec 7000 mAh, il n’existe aucun autre smartphone à l’heure actuelle qui soit capable de rivaliser avec cette batterie. C’est un smartphone durable, un peu durci et très autonome que j’observe pour l’instant.

Il reste à analyser la qualité des photos de nuit et la partie logicielle. Mais là aussi, on ne devrait pas avoir de mauvaises surprises, si ce n’est sur l’ultra grand-angle j’imagine.

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