
La batterie des voitures électriques est au cœur des craintes de nombreux automobilistes. Ces derniers ont peur de manquer d’autonomie, mais aussi que cette dernière tombe en panne. Or, on sait que cet élément est coûteux, puisqu’il représente environ 40 % du prix d’une auto électrique. On comprend donc aisément les réticences des conducteurs.
Un accord qui pourrait tout changer
C’est d’ailleurs une des raisons qui expliquent que les autos électriques d’occasion se vendent moins vite que les thermiques. Pourtant, les constructeurs et les équipementiers ne cessent de travailler au développement de nouvelles technologies. Le but ? Rendre les batteries plus sûres, plus rapides à charger, et surtout moins chères. Sans réduire l’autonomie, mais au contraire, en l’augmentant. On pense notamment aux batteries solides, qui ne sont pas encore prêtes pour une production de série. Mais une autre alternative est aussi très intéressante : la chimie LXMO, pour Lithium X Manganese Oxide.
Cette technologie encore méconnue fait appel à une cathode réalisée à base de lithium-manganèse (LMR). Et sa particularité réside dans le fait qu’elle n’utilise pas de cobalt, comme l’explique l’entreprise américaine Stratus Materials, en charge de son développement. Cette dernière vient de signer un accord avec Ampere, filiale du groupe Renault dédiée à la voiture électrique. Le but ? Un développement conjoint de cette chimie sans cobalt, qui sera utilisée dans les futurs modèles de la firme tricolore, comme l’indique le communiqué officiel.

Mais pour le moment, on ne sait pas quand les premières batteries LXMO seront prêtes à être installées dans les voitures électriques de série. L’intérêt de cette batterie sans cobalt est nombreux. Déjà, il faut savoir que ce matériau est un métal rare, et que le marché est très tendu en raison de la forte demande.
Car il est notamment présent dans les batterie NMC (nickel –manganèse – cobalt), qui équipent de nombreux modèles. Citons notamment la Renault Mégane E-Tech ainsi que la R5 E-Tech. Or, qui dit demande élevée dit prix en hausse. L’intérêt d’une batterie sans cobalt est d’abord le coût, nettement plus faible. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas opter pour un pack LFP (lithium – fer – phosphate), déjà moins cher ? Et bien car cette dernière offre une densité énergétique plus limitée.
Le meilleur des deux mondes ?
La chimie LXMO résout ce problème, puisqu’elle offre une densité équivalente, voire supérieure au NMC – Stratus annonce dans une récente communication une densité énergétique de « bien plus de 300 Wh/kg », un score bien supérieur à toute chimie actuelle, tandis que les tests ont démontré « une perte de capacité inférieure à 20 % […] après 1 200 cycles de décharge profonde ».

Et cela offre un réel avantage : la batterie peut stocker plus d’énergie sans avoir besoin d’être plus grande ou plus lourde. Cela permet ou bien d’augmenter l’autonomie à taille comparable, ou bien de diminuer la taille et donc le prix à autonomie équivalente, ce qui devrait se répercuter sur le prix payé par les clients.
De plus, cette alternative offre une résistance comparable au LFP, notamment en cas de choc, lors d’un accident. Le risque de panne est donc réduit, tout comme celui concernant les incendies. Même si ce dernier est déjà très rare, comme nous l’avions expliqué. De plus, une étude avait prouvé que les batteries sans cobalt sont moins polluantes que les autres. Ce qui devrait contribuer à rendre les voitures électriques encore plus respectueuses de l’environnement.

Dans son communiqué, Ampere indique que les batteries LXMO de Stratus ont retenu son attention « grâce à leur combinaison unique et convaincante de performance, de coût, de sécurité et de durée de vie ». En attendant, on sait que Renault veut d’abord se concentrer sur les batteries LFP, qui seront installées à partir de 2026 sur certaines de ses voitures électriques afin de les rendre plus abordables. Ce sera notamment le cas de la future Twingo, affichée sous les 20 000 euros.
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