Le Tesla Cybertruck est la première voiture électrique à être dotée de ces nouvelles batteries

Tout juste lancé, le Tesla Cybertruck se dote d'une batterie composée des nouvelles cellules 4680 conçues par la marque. Mais celles-ci seraient légèrement différentes de celles installées sur la Model Y, affichant notamment une meilleure densité énergétique. Ce qui se traduit par une autonomie en hausse.

Dire que ça fait un petit bout de temps que l’on entend parler du Tesla Cybertruck est un doux euphémisme. Et pour cause, c’est en 2019 déjà que le pick-up électrique a été officiellement révélé. Mais ce n’est finalement que quatre ans plus tard que sa production a débuté, malgré quelques soucis de conception qui semblent subsister.

De nouvelles batteries

Si les premiers clients ne devraient pas tarder à recevoir leur exemplaire, celui dont le patron de Ford s’est gentiment moqué quelques semaines plus tôt n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Outre le prix, qui n’a pas encore été officiellement révélé au public, le constructeur communique assez peu sur les batteries qui équipent l’utilitaire électrique. Et il y aurait une petite surprise à ce sujet.

En effet, selon le responsable de l’ingénierie et du groupe motopropulseur de Tesla, le Cybertruck cacherait un petit secret, comme il l’a expliqué lors d’une conférence avec les investisseurs. Relayé par le site Green Car Reports, ce dernier affirme qu' »ici au Texas, nous nous préparons à lancer notre cellule Cybertruck, qui a une densité d’énergie 10 % supérieure à la production actuelle« .

Mais qu’est-ce que cela peut-il bien signifier ? Car on sait que le pick-up se dote des cellules 4680, les mêmes qui équipent également certaines versions de la Tesla Model Y, dont une variante d’entrée de gamme récemment apparue au catalogue. Mais celles qui sont cachées sous le plancher du Cybertruck seraient légèrement différentes, affichant notamment une densité énergétique supérieure.

Pour mémoire, les nouvelles 4680, qui avaient été annoncées dans le courant de l’année 2020 affichent une densité en hausse par rapport aux cellules jusqu’alors utilisées par le constructeur, baptisés 2170. Elles peuvent en effet stocker cinq fois plus d’énergie et dégager six fois plus de puissance. Ce qui permet d’offrir une autonomie en hausse de 16 %. Mais le constructeur n’aurait pas réussi à augmenter la densité, avant cette nouvelle annonce. Ce qui explique pourquoi l’autonomie de la Tesla Model Y dotée de batteries 4680 ne soit pas supérieure à la version classique.

Une autonomie en hausse ?

Lors de la révélation de ce rival du Ford F-150 Lightning, Elon Musk annonçait une autonomie d’environ 800 kilomètres. Ce chiffre s’entend sans doute selon le cycle américain EPA plus sévère que notre WLTP européen. Mais depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et nous pourrions nous attendre à une valeur encore plus élevée, tandis que le constructeur se montre assez peu loquace.

Mais il est aussi possible que ces batteries plus denses ne se traduisent pas par une plus grande distance pouvant être parcourue. Il se peut en effet que la firme profite de la hausse de densité pour mettre moins de cellules, ce qui permettrait de réduire le poids du véhicule, ainsi que son prix. Un vrai atout, d’autant plus que les 4680 coûteraient déjà moins cher à produire que les cellules classiques.

Celles-ci sont fabriquées avec l’aide de Samsung, qui a récemment ouvert une ligne de production afin d’assister Tesla. Le constructeur n’a pas donné de détails concernant la conception de ces cellules légèrement modifiées, affirmant simplement que cela a été rendu possible par « des optimisations dans le développement et le design« , sans en dire plus. En 2020, Elon Musk affirmait déjà que cette batterie serait la « pierre angulaire du développement du Cybertruck« .

Reste à savoir si toutes les versions du pick-up électrique, rival des Hummer EV et autres Ram 1500 REV seront équipées de ces nouvelles batteries et si c’est déjà le cas des modèles actuellement produits. Pour mémoire, ces cellules sont actuellement fabriquées au Texas, mais une production en Europe était également envisagée dans la Gigafactory de Berlin.