Voici le Tesla Model Y Performance : une voiture électrique toujours ultra performante, mais plus facile à vivre

« We don’t make slow cars at Tesla »

 
Surprise ! Tesla lève le voile sur son nouveau Model Y Performance, version musclée de sa voiture électrique star de la marque. Il progresse en performances et en polyvalence, en reprenant le moteur de la Model 3 et une suspension évoluée.
Tesla Model Y Performance (2025) // Source : Tesla

Le Model Y est le pilier de Tesla. Best-seller mondial en 2023, il commence pourtant à marquer le pas : ventes en recul au premier semestre 2024, pression croissante de BYD en Chine et offensive des constructeurs traditionnels en Europe.

Dans ce contexte, Tesla diversifie sa stratégie autour de deux axes. En Chine, elle a lancé récemment le Model Y L, une déclinaison allongée à six places, destinée aux familles et pensée pour répondre aux attentes locales. En Europe, c’est la version Performance qui fait son entrée ; une piqûre de rappel que Tesla « ne fait pas de voitures lentes », comme elle aime à le rappeler.

Un SUV sous stéroïdes visuels

Cette déclinaison Performance se distingue nettement des autres Model Y. Au programme : un bouclier avant et arrière spécifiques, un diffuseur redessiné, un aileron en fibre de carbone et des rétroviseurs noirs. Un kit carrosserie qui ne plaira peut-être pas aux amateurs de discrétion, mais qui n’est pas que cosmétique.

En effet, Tesla annonce une réduction de 10 % de la traînée et de 64 % de la portance, gages de stabilité accrue à haute vitesse. Les nouvelles jantes forgées Arachnid 2.0 de 21 pouces ajoutent une touche agressive, renforcée par les étriers rouges et le badge Performance sur la malle arrière.

Tesla Model Y Performance (2025) // Source : Tesla

L’intérieur adopte des sièges spécifiques, avec maintien latéral renforcé et repose-genoux électriques. Chauffants et ventilés, ils veulent maintenir l’équilibre entre confort et sportivité.

Le tableau de bord gagne des inserts en fibre de carbone, un pédalier alu et surtout un nouvel écran central de 16 pouces, dont la résolution progresse de 80 % par rapport aux autres Model Y, et qui nous rappelle fortement la dalle du Model Y L – sans confirmation de la part de Tesla.

Le reste de l’habitacle est repris des versions « civiles », notamment la banquette arrière chauffante et motorisée, l’écran arrière 8 pouces, ou les deux immenses coffres avant et arrière.

Un ensemble mécanique et châssis repensés

Sous le capot, ou plutôt sous le plancher, le Model Y Performance reprend le groupe motopropulseur à deux moteurs introduit sur la Model 3 Performance et baptisé 4DU. Avec 460 ch, le 0 à 100 km/h est expédié en 3,5 s (un modeste gain de 0,2 s par rapport à la génération précédente) et la vitesse de pointe atteint 249 km/h, en baisse d’un petit kilomètre-heure.

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La partie consommation / autonomie nous rend curieux. Avec une consommation de 16,2 kWh/100 km, le Model Y Performance consomme 1 kWh/100 km de plus que la version Grande Autonomie Propulsion Intégrale, mais son autonomie de 580 km selon la norme WLTP ne rend que 6 km (autant dire rien du tout) à cette version.

Il y a de fortes chances que cette nouvelle Model Y bénéficie de la nouvelle batterie LG de plus grande capacité (84 contre 79 kWh), comme sur les Model 3 depuis quelques jours. Le reste de la gamme Model Y pourrait alors aussi y avoir le droit, permettant d’augmenter l’autonomie.

Le communiqué de presse annonce « un bloc-batterie amélioré, équipé de nouvelles cellules avec une densité énergétique plus élevée, fournit davantage d’énergie sans ajouter de poids », mais refuse d’élaborer. Est-ce le nouveau pack dont les rumeurs parlent ? Mystère.

Tesla Model Y Performance (2025) // Source : Tesla

Sur la partie conduite, Tesla ajoute à son Model Y Performance une suspension adaptative maison, capable de moduler son comportement en temps réel. Les modes de conduite offrent désormais un spectre large, du confort « Standard » au mode « Sport » plus incisif, tandis que le contrôle de stabilité devient personnalisable grâce au Mode Piste, qui permettra aux plus aguerris de libérer tout le potentiel du SUV.

Les trains roulants et les suspensions ont été revus pour offrir plus de précision et gommer les défauts de l’ancien Model Y Performance, souvent jugé trop sec et parfois imprévisible.

Des rivaux qui se musclent

La concurrence n’est pas restée immobile. La Hyundai Ioniq 5 N (650 ch) mise sur la brutalité et l’émotion, au détriment de l’autonomie. L’Audi SQ6 e-tron joue la carte premium, mais reste moins efficient. Le Xpeng G6 Performance casse les prix avec un rapport techno/équipements redoutable, notamment sa recharge en 12 minutes.

Le Tesla, lui, semble conserver son avantage clé : combiner performances solides, autonomie élevée et polyvalence redoutable, une équation souvent difficile à atteindre – mais qu’il conviendra, bien entendu, d’étayer par un essai routier.

Ce nouveau Tesla Model Y Performance, produit à la Gigafactory de Berlin, est déjà disponible à la commande, à partir de 61 990 euros. Soit presque 10 000 euros de plus que la version Grande Autonomie Transmission Intégrale, facturée 52 990 euros en France.

Tesla ne révolutionne donc pas son modèle fétiche mais lui offre une version « image », certes peu rationnelle, mais probablement bénéfique à la réputation du SUV électrique. Et dans un moment où la dynamique commerciale s’essouffle, cette bouffée d’oxygène pourrait être bienvenue.


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