Tesla n’est pas au mieux de sa forme, et rien n’indique que les choses vont s’arranger sous peu. La firme américaine a perdu sa place de leader mondial de la voiture électrique, dépassée par BYD. Et au fil des mois, ses immatriculations ne cessent de chuter dans le monde entier, pour plusieurs raisons distinctes.
Une nouvelle déconvenue
Alors, le constructeur fait tout son possible pour faire parler de lui, et surtout attirer de nouveaux clients. Accessoires divers et variés, lancement de nouvelles versions, mises à jour, tout est mis en œuvre pour faire remonter ses ventes. Cependant, la situation n’est pas favorable à la marque, alors que l’arrivée de son FSD (full self-drive) demeure incertaine en Europe. Et ce n’est pas terminé, car voilà que Tesla doit faire face à un nouveau coup dur avec ses voitures électriques.
Ce dernier vient de l’ADAC, la fédération automobile allemande. Très réputée, celle-ci fait autorité sur l’industrie en Europe, et les résultats de ses études sont particulièrement pris au sérieux. L’organisation vient de publier son rapport TÜV concernant le taux de défaillance des voitures au contrôle technique allemand. Au total, les données de plus de 9,5 millions d’examens ont été compilées par l’organisme, entre juillet 2024 et juin 2025. Et c’est la douche froide pour Tesla, qui affiche des résultats très décevants.
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La firme d’Elon Musk se retrouve en effet en dernière position du classement, et tout particulièrement la Model Y. Le SUV, qui reste l’une des voitures électriques les plus vendues en France, affiche des résultats peu enviables. Il s’agit du modèle présentant le plus grand nombre de défauts dans la catégorie des autos de deux à trois ans. Il affiche un taux de défaillances significatives de 17,3 %, et ces dernières concernent des éléments particulièrement essentiels. Parmi eux, citons notamment le freinage, l’éclairage, la suspension ainsi que les essieux.
La voiture est notamment pénalisée pour son poids élevé, qui met à rude épreuve l’amortissement. De plus, les LED ont tendance à tomber en panne, tandis que sa qualité d’assemblage est très inégale. Et malheureusement, la marque basée au Texas ne peut pas compter sur sa Model 3 pour rattraper le coup. Car la berline électrique fait à peine mieux que le SUV, avec un taux de défaillances de 13,1 %.
Quels sont les meilleurs modèles ?
Concrètement, cela veut dire qu’un exemplaire sur huit est recalé au contrôle technique. Mais il faut savoir que de nombreuses voitures électriques échouent lors de cet examen. Et la raison est simple, comme l’indique Joachim Bühler, directeur général de l’association TÜV. « Les suspensions d’essieu souffrent du poids important de la batterie et les freins sont rarement utilisés à cause du freinage régénératif ». Et cela n’est pas forcément une bonne chose, car cela « peut entraîner des défauts au niveau des disques de frein et un risque de réduction des performances de freinage ».
Ajoutons à cela que les révisions ne sont pas obligatoires chez Tesla ; des défaillances pouvant être corrigées lors d’un passage en atelier, comme c’est la norme chez les autres marques, ne le sont donc pas, aggravant les résultats des voitures de la marque.
Mais alors, quelles sont les autos qui s’en sortent le mieux ? Et bien en ce qui concerne les autos zéro-émission (à l’échappement), il s’agit de la Mini Cooper SE, avec un taux de défaillance de seulement 3,5 %. La citadine électrique est alors suivie par l’Audi Q4 e-tron, avec un score de seulement 4 %, ce qui reste également plutôt bon. Sur la 3ᵉ marche du podium, nous retrouvons la Fiat 500e, avec 4,2 %. Puis Volkswagen s’en sort aussi bien avec son ID.3 (5,5%) et le duo ID.4 et ID.5 (6,1%).
La Dacia Spring déçoit en revanche avec un taux d’échec de 13 %, qui la rapproche de Tesla. À noter que 110 voitures ont été évaluées, et que la Model Y est arrivée dernière de ce classement. En prenant en compte toutes les motorisations, c’est la Mazda 2 qui est la grande gagnante, puisque seulement 2,9 % des exemplaires évalués ont présenté des défauts significatifs.
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