Cela fait plusieurs années que Xiaomi occupe la troisième place du marché français des smartphones. Par la voix de son directeur général, Guillaume Chaigneau, la marque revendique un petit peu moins de 20 % de parts de marché.
En résulte une situation assez particulière où le constructeur accuse un retard encore conséquent sur le duo de tête Samsung-Apple tout en ayant une avance très confortable sur ses poursuivants avec un numéro 4 qui tourne autour des 5 % de parts de marché selon notre interlocuteur.
Après environ 7 ans de présence officielle en France, Xiaomi occupe donc une place relativement confortable. Toutefois, Guillaume Chaigneau reste réaliste : « l’écart avec le numéro 2 est encore très important et ça serait très prétentieux de dire qu’on peut briguer cette deuxième place, au moins sur les mois à venir ».
Pour autant, « on n’y voit pas une fatalité » assure le dirigeant auprès de Frandroid. Et ce, pour plusieurs raisons.
Xiaomi s’impose de plus en plus sur les smartphones à plus de 300 euros
Tout d’abord, « sur un marché qui est déclinant encore en 2025, on va stabiliser nos parts de marché avec une évolution de la structure de nos ventes ». Qu’entend-il par là ?
C’est-à-dire qu’on progresse sur les segments de prix 300~500 euros qui correspondent à notre gamme Redmi Note Pro et on progresse également légèrement, bien qu’on soit encore un acteur très modeste, sur le segment à plus de 500 euros avec les séries T et T Pro. Donc, il y a une forme de montée en gamme dans nos ventes avec une évolution du mix.
L’occasion pour Guillaume Chaigneau de rappeler la volonté de Xiaomi de s’imposer de plus en plus sur le haut de gamme, secteur ô combien difficile à conquérir face à Samsung et surtout Apple qui en a fait son terrain de jeu.
Il peut donc se réjouir de constater que la France est le deuxième marché européen où les Xiaomi 15T et Xiaomi 15T Pro se vendent le mieux derrière l’Espagne (où Xiaomi est numéro 1).
« On vend un tout petit peu moins sur le très entrée de gamme et par contre on arrive à prendre des positions sur le milieu et sur le haut de gamme », nous dit-il. « C’est déjà ce qu’on voulait faire en 2025. Être en mesure peu à peu et de manière régulière de monter notre prix moyen et c’est également ce qu’on vise sur l’année prochaine ».
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Notez tout de même que le Redmi Note 14 4G, lancé à partir de 203 euros en France, sera la meilleure vente en termes de volume sur l’ensemble de l’année, mais Guillaume Chaigneau prédit, dès 2026, un succès grandissant pour les appareils 5G vendus un petit peu plus cher et met en avant « une forte velléité » de tous les acteurs du marché (opérateurs comme revendeurs) à pousser des smartphones 5G.
Bref, Xiaomi se porte plutôt bien en France et après avoir pénétré le marché avec des produits d’entrée de gamme, le constructeur poursuit son chemin en allant, doucement mais sûrement, chasser les segments plus haut de gamme. C’est ça la fameuse « évolution du mix » dont parle Guillaume Chaigneau.
Des succès encourageants sur le très haut de gamme
Guillaume Chaigneau se targue aussi de « beaux succès d’estime sur 2025 » avec les fleurons que sont le Xiaomi 15 et surtout le Xiaomi 15 Ultra lancé officiellement à 1499 euros en confrontation direct d’un Samsung Galaxy S25 Ultra.
Ces volumes-là ont bien progressé : on fait quasiment x2 d’une année sur l’autre entre un 14 Ultra et un 15 Ultra.
Il précise tout de même que les volumes de vente sur ces segments restent encore « confidentiels », mais les résultats sont encourageants.
Son collègue et directeur marketing de Xiaomi France, Guillaume Berlemont (oui ils ont le même prénom), participe aussi à notre conversation et ajoute que la firme a fait de gros progrès en termes de perception de marque, même si « ça prend du temps ». Mais, selon les derniers chiffres, « c’est un Français sur cinq maintenant qui considère Xiaomi sur des produits haut de gamme. C’est quand même le double d’il y a un an ! »
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La notoriété et la préférence de marque sont des choses qui se construisent brique par brique et il y a un très long chemin avant d’atteindre les mêmes hauteurs que Samsung et Apple sur ces critères. C’est là qu’il faut rappeler, encore une fois, que Xiaomi est officiellement implanté en France depuis sept ans quand, à titre de comparaison, la marque Samsung a posé ses valises dans l’Hexagone dès 1988.
Un trio Samsung-Apple-Xiaomi
Chercher à passer numéro 2 en France n’est donc pas un objectif que s’est fixé Xiaomi pour le moment. Les deux dirigeants mettent plutôt en avant une stratégie long terme visant à « premiumiser » la marque et à consolider ses points forts.
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Aujourd’hui en tant que numéro 3 bien installé en France, « on est perçu comme la seule véritable alternative Android au leader du marché », clame Guillaume Chaigneau.
Une manière d’instiller l’idée qu’il n’y a pas un duo de tête, mais bien un trio où Xiaomi occupe une place à part entière, loin devant toutes les autres marques.
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