Xiaomi sur tous les fronts
Si Xiaomi est avant tout connu pour son catalogue de smartphones, la marque chinoise s’est doucement, mais sûrement, positionnée sur plein d’autres créneaux : des trottinettes électriques aux bracelets connectées en passant par les smartwatch et même les boîtiers TV sous forme de clé HDMI.
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Il n’est donc presque pas étonnant de voir débarquer le fabricant chinois sur le segment des vélos électriques avec son Mi Smart Electric Folding Bike. Ce deux-roues est en fait la version européenne du QiCycle EF1, déjà disponible sur le territoire chinois depuis quelques années, mais lancée en France en 2020.
Fiche technique du Xiaomi Fold Bike
Modèle | Xiaomi Mi Smart Electric Folding Bike |
---|---|
Dimensions | 1290 cm x 540 cm x 1010 cm |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 4 |
Autonomie annoncée | 45 km |
Temps de recharge annoncé | 240 min |
Batterie amovible | Oui |
Bluetooth | Oui |
GPS | Oui |
Écran | Oui |
Poids | 14,5 kg |
Couleur | Noir |
Phares | Oui |
Prix | 999 € |
Fiche produit |
Ce test a été effectué avec un exemplaire prêté par la boutique Boulanger Opéra. Une réduction de 10 % est offerte dans cette boutique aux lecteurs de Frandroid.
Présentation du Xiaomi Fold Bike
Design et cadre
Au premier coup d’œil, le Xiaomi Mi Smart Electric Folding Bike a ce petit quelque chose qui le démarque des autres vélos : un côté à la fois mignon et moderne, matérialisé d’une part par son petit gabarit, et d’autre part par son effet chromé du plus bel effet. Bref, le deux-roues attire l’œil et n’a pas manqué de piquer la curiosité de nombreux piétons et autres cyclistes.
Le Xiaomi Folding Bike — que nous appellerons de la sorte à partir de maintenant — est un vélo électrique pliable entièrement composé en alliage d’aluminium : de son cadre à son guidon en passant par sa fourche, sa tige de selle et ses pédales. Ce matériau est aujourd’hui majoritairement utilisé sur les vélos, car relativement léger, abordable et plus facile à travailler que l’acier. Autre avantage : il ne rouille pas.
Déplié, le vélo mesure 1290 x 540 x 1010 mm, selon la page produit officielle. Plié, l’engin atteint les 1300 x 240 x 600 mm : c’est très pratique, mais nous y revenons plus loin dans le test. Avec son design original, cette monture dispose d’un cadre totalement ouvert : aucun tube ne vient donc gêner votre jambe pour enfourcher le vélo.
Au niveau des finitions, le résultat est correct pour un vélo électrique vendu à 1000 euros : certes visibles, les soudures n’en restent pas moins légèrement dissimulées par l’effet chromé. À l’avant, les câbles apparents ternissent forcément son esthétisme, mais on ne peut pas non plus lui jeter la pierre : nous n’avons pas affaire ici à un cycle haut de gamme ultra épuré. Le gros tube horizontal lui donne selon moi du caractère.
Batterie
Le gros tube horizontal, justement, n’est pas installé là par hasard. Il accueille en fait la batterie cylindrique Lithium-ion Samsung 18650 d’une capacité de 209 Wh (36V, 5,8 Ah). Bonne nouvelle : cet accumulateur est amovible. L’embarquer avec soi pour la recharger au bureau ou à votre domicile est donc tout à fait envisageable, et qui plus est pratique. Bien que le gabarit passe-partout du vélo suffit pour l’emmener partout avec vous.
Pour retirer la batterie du Xiaomi Fold Bike, il suffit de desserrer les deux colliers de serrage situés à la base de la selle et sous le tube horizontal, et de retirer complètement la selle du vélo. Le bouton débloquant la batterie se trouve quant à lui sous le feu arrière. Sur la batterie, quatre voyants lumineux indiquent le niveau d’autonomie restant — avec imprécision forcément –, complété par une petite trappe souple sous laquelle se cache le port de charge.
Moteur
Le Xiaomi Fold Bike profite d’un moteur brushless de 250 W placé dans le moyen de sa roue avant. Xiaomi ne précise pas la marque de celui-ci. Un moteur sans balais à l’avantage d’être plus durable, moins encombrant et de proposer un meilleur rendement. Il est également censé produire moins de bruit, mais ce n’est pas spécialement le cas ici (nous aborderons ce point plus tard), sans pour autant être un défaut.
Le vélo électrique embarque aussi un capteur de couple TMN4. Le fonctionnement du capteur de couple est simple : il mesure la force de votre pédalage et adapte donc la puissance de l’assistance électrique en fonction. En clair : ce capteur est censé vous donner le bon niveau d’assistance selon l’effort produit. A contrario du capteur de rotation, qui active l’assistance lorsque le pédalier tourne, quelle que soit votre force.
Transmission
Xiaomi a opté pour une transmission Shimano Nexus à 3 vitesses. Les systèmes Nexus ont la particularité de proposer un moyeu à vitesses intégrées. Autrement dit, le Fold Bike ne possède pas de dérailleur, puisque les changements de vitesse se font directement dans le moyeu. Aussi, le vélo n’a qu’un seul pignon.
Ce système apporte plusieurs avantages : il n’y a pas de risque de dérailler (je n’ai d’ailleurs jamais rencontré ce problème sur plus de 100 kilomètres d’utilisation), l’entretien est minime, les sauts de chaîne inexistants, et le tout profite d’une étanchéité toujours intéressante face à la pluie et la poussière.
Freins
Du côté des freins, le Xiaomi Fold Bike s’équipe à l’avant d’un étrier Caliper (également nommé freins à tirage latéral), que l’on peut retrouver sur beaucoup de vélos de route d’entrée de gamme. Ce ne sont pas les plus puissants. À l’arrière, le cycle accueille un frein à tambour, qui apporte généralement un freinage à la fois souple et de bonne qualité.
Équipements
C’est l’un des premiers points faibles majeurs de ce Xiaomi Fold Bike : ses équipements, ou plutôt son manque d’équipements. Du côté des phares, le vélo vous en fournit (avec un défaut important, voir plus bas) avec des feux avant (0,5 W) et arrière (1 W) directement intégrés dans le tube horizontal. Ils ne sont pas réglables.
Des réflecteurs s’invitent aussi sur la tige de selle, le guidon et les jantes. En revanche, oubliez les garde-boue pour vous protéger des sols humides (l’expérience fut amère), ainsi que d’un porte-bagages. Même si l’absence de ce dernier n’est pas rédhibitoire au regard de son gabarit. Notons enfin la présence d’une béquille toujours bienvenue et d’une sonnette qui ne tombe pas parfaitement sous le pouce pour les petits doigts.
Prise en main du Xiaomi Fold Bike
Cadre
Si Xiaomi ne précise pas les mensurations qui conviennent au mieux au Fold Bike, le réglage de la selle se montre suffisamment généreux pour s’adapter au maximum d’utilisateurs possible. Du haut de mon mètre soixante-quinze, j’ai pu trouver la hauteur parfaite pour déplier au maximum mes jambes. Une belle marge supplémentaire est proposée aux cyclistes plus grands.
Au moment d’enfourcher le vélo pour la première fois, l’impression de dominer le vélo est palpable : l’engin n’étant pas très grand, vous ressentez forcément cette impression. Votre corps a également tendance à légèrement se pencher vers l’avant en raison de l’emplacement du guidon, situé plus bas qu’un vélo plus conventionnel. Le cadre ouvert prend ici tout son sens : grimper sur sa monture est d’une facilité déconcertante.
Équilibre et maniabilité
Le Xiaomi Fold Bike profite d’une bonne maniabilité. Ses petites roues de 16 pouces lui offrent un rayon de braquage plus qu’intéressant, mais à vitesse élevée, la sensation de sécurité n’est pas non plus optimale, car le vélo se montre plus difficile à contrôler. Cela se ressent notamment au niveau des virages plus serrés. C’est bien connu, la stabilité des petits vélos pliants n’est pas la meilleure.
Son équilibre est quant à lui tout à fait correct grâce à la batterie cylindrique nichée dans le tube horizontal. Mais je vous déconseille tout de même de lâcher le guidon, puisque l’arrivée de l’assistance électrique peut créer de légers à-coups selon la force de votre pédalage. D’un poids de 14,5 kilos, le Xiaomi Fold concentre un poil plus de poids à l’avant, où se trouve le moteur. Vous le ressentirez au moment de porter le vélo non plié.
Roues et confort
Avec des roues de 16 pouces, le Xiaomi Fold Bike fait forcément quelques petites concessions. À commencer par le rendement, qui est donc moins élevé qu’avec des roues plus grandes. L’adhérence fait également défaut, tout particulièrement au démarrage, lorsque le coup de pédale est un peu trop puissant. Il est arrivé que la roue avant patine, même sur sol sec.
Le confort n’est pas non plus le point fort de ce Xiaomi Fold Bike : de un, la selle n’apporte pas une assise très agréable après plusieurs dizaines de minutes de trajet. De deux, l’absence totale de suspension avant, arrière ou dans la tige de selle, rend forcément l’exercice délicat sur des routes irrégulières ou pour franchir des trottoirs.
Freins
Pour les férus de freinage mordant, le Xiaomi Fold Bike ne devrait pas totalement répondre à vos attentes. Le frein avant manque de punch, contrebalancé par une sensation plus marquée, mais aussi douce et progressive, par le frein à tambour arrière. Attention aussi au petit blocage de roues lorsque vous appuyez à fond sur les manettes, cela peut arriver. Même s’ils font l’affaire, on aurait tout de même apprécié des freins plus puissants.
Assistance électrique et vitesses
Tout comme la batterie, le comportement de l’assistance électrique est l’une des pièces maîtresses d’un vélo électrique. Le capteur de couple installé sur le Xiaomi Fold Bike a un avantage certain : celui de répondre instantanément à vos besoins selon la force transmise dans la pédale. Et ce petit jeu, le cycle se montre très réactif.
En quelques coups de pédales assez puissants, vous voilà propulsé à une vitesse de 25 km/h (l’allure maximale autorisée en France pour une assistance électrique) grâce à un couple instantané. C’est très agréable, et qui plus est très pratique pour s’adapter ou s’extirper d’une situation délicate.
Ce système offre au Xiaomi Fold Bike un bon dynamisme qui lui permet de facilement doubler un autre cycliste roulant à une allure moyenne grâce à un coup de pédale plus affirmé, apportant de facto ce fameux couple instantané. À condition cependant d’enclencher la vitesse la plus haute, la n° 3, ainsi que l’assistance la plus élevée.
Au total, trois niveaux d’assistance sont proposés à l’utilisateur : Éco, Normal et BO+. Un mode sans assistance est disponible, mais je vous déconseille fortement de l’utiliser au regard des difficultés à traîner le vélo sans un boost électrique. Tous les modes peuvent vous amener à une vitesse de 25 km/h : l’effort n’est juste pas le même selon le mode utilisé.
Le mode BO+ est à mes yeux le plus intéressant, car le plus rapide et le plus adapté à une conduite urbaine : il vous amène à une vitesse de 25 km/h assez facilement. La vitesse n° 1 est selon moi inutile, a contrario de la vitesse n° 2 qui peut vous aider à mieux gravir une côte. La vitesse n° 3 est probablement celle que vous utiliserez le plus souvent, et surtout le plus naturellement par rapport à son degré de résistance.
Petit bémol : j’ai remarqué quelques irrégularités lorsque le vélo frôle les 25 km/h. L’assistance se coupe d’un coup et reprend dans la foulée. Ce n’est pas le plus agréable et on aurait préféré goûter à un système légèrement plus stable. Mais globalement, les sensations de conduite sont bonnes.
Aussi, le levier de vitesses rencontre quelques difficultés à fonctionner de manière fluide : basculer de la vitesse n° 3 à la vitesse n° 2 peut parfois prendre plusieurs secondes. Même pour un vélo à 1000 euros, ce genre d’anomalie reste gênante.
Application et écran
Si vous êtes coutumiers des appareils connectés Xiaomi, alors l’application mobile disponible sur iOS et le Play Store n’a pas vraiment de secret pour vous. En réalité, elle n’a de secret pour personne tant son utilisation est simple. L’appareillage entre votre smartphone et le vélo s’effectue grâce à une simple connexion Bluetooth. Il faut pour cela allumer l’écran situé sur le guidon grâce à un bouton situé sur sa tranche inférieure.
Comme pour tout nouveau produit connecté estampillé Xiaomi, vous devrez lui attribuer une pièce de votre logement. Ensuite, en appuyant sur la carte du vélo, vous accéderez alors au pourcentage de batterie restant (pratique, car précis), au nombre de kilomètres parcourus dans la journée et au kilométrage total.
Un onglet « Plus d’informations » offre une ribambelle de statistiques qui pourrait en intéresser certains ou certaines : nombre de kilomètres effectués par jour, semaine ou mois, durée des trajets, vitesse moyenne et même les créneaux horaires de vos trajets. Cela peut être intéressant si vous portez une attention particulière à votre pratique.
L’écran situé sur la partie gauche du guidon fait office d’ordinateur de contrôle et de bord. Il sert aussi bien à allumer le vélo, enclencher l’assistance et régler les modes. Il affiche aussi votre vitesse réelle, le temps de votre trajet et le nombre de kilomètres. Une petite horloge supplémentaire n’aurait pas été de refus.
Lorsque vous allumez l’écran, pensez à bien appuyer de nouveau sur le bouton d’alimentation pour activer l’assistance. Cette dernière est représentée par une icône de fusée. Vous pouvez ensuite appuyer sur les flèches physiques placées à gauche de l’écran pour passer d’un niveau d’assistance à l’autre. Pour éteindre le système, il suffit de rester appuyer sur le bouton d’alimentation plusieurs secondes durant.
Quant à l’activation des phares, un simple appui long sur l’une des flèches physiques suffit.
Comment plier le Xiaomi Mi Smart Electric Folding Bike
Le Xiaomi Fold Bike a cet avantage que les autres vélos plus classiques n’ont pas : il peut se plier. Complètement. Vraiment complètement. Jusqu’aux pédales, pour vous dire. Étape par étape, voici comment plier le vélo électrique.
Comment plier le Xiaomi Fold Bike ?
En premier lieu, retirez la selle. Pour ce faire, et comme expliqué au début de ce test, il faut desserrer les deux colliers de selle : l’un se trouve à la base de la selle, l’autre juste en dessous du tube horizontal.
Après avoir extrait la selle, la structure arrière du vélo doit être rabattue vers l’avant. La roue arrière bascule ainsi vers son homologue avant et vient s’y aimanter grâce à un petit système magnétique ingénieux. À partir de là, le vélo se stabilise sur ses deux roues placées côte à côte, lesquelles s’appuient sur l’arrière du tube horizontal.
Pour plus de stabilité globale, n’hésitez pas, entre temps, à réinsérer la selle et la bloquer avec le collier de serrage. Toute la partie arrière reste ainsi bien fixe grâce à la tige de selle posée sur le sol.
La manœuvre se poursuit avec le tube de direction, qu’il faut débloquer à l’aide d’un petit loquet. Le tube accompagné du guidon se pliera alors pour venir mourir sur la partie gauche du vélo, à côté de la roue arrière. Il ne manque plus alors qu’à plier les pédales pour finaliser l’opération.
Petit bémol : le tube de direction ne s’aimante ou ne s’attache à aucune partie du vélo. Je le trouve donc un poil ballottant par moment, mais rien de très importunant. En revanche, le frein gauche a tendance à gêner votre jambe droite au moment de porter le vélo. Paradoxalement, porter le Fold Bike n’est pas très pratique.
Praticité
Il faut tout de même admettre que le format du Xiaomi Fold Bike se montre très pratique au quotidien : qu’il soit plié ou pas, le cycle peut facilement trouver sa place dans un appartement plus ou moins spacieux, à côté de votre bureau ou même sur une terrasse de café (testé et approuvé lorsque ces derniers demeuraient ouverts).
Son petit gabarit lui permet de prendre les transports en commun sans difficulté particulière. Dans un train moyennement fréquenté, nul besoin de le plier, car la place des rames suffit. Si vous souhaitez le plier et le porter, son poids de 14,5 kilos se situe certes dans la moyenne basse des vélos électriques… mais cela reste 14,5 kilos à bout de bras.
Le Xiaomi Fold Bike conviendra très bien aux utilisateurs cherchant un vélo électrique pratique et capable d’être disposé dans une pièce de vie pas spécialement spacieuse. Pour l’opération de pliage, c’est un petit coup de main à prendre : mais une fois rodé, la manœuvre s’effectue en une minute et trente secondes top chrono. Rappel des dimensions une fois plié : 1300 x 240 x 600 mm.
On regrette néanmoins un point : l’impossibilité de le plier en son centre — comme le proposent certains concurrents — pour encore plus de compacité. Finalement, je n’ai pas énormément profité du système pliant au cours des semaines de test, puisque le vélo, déplié, se suffit à lui-même.
Le Xiaomi Fold Bike au quotidien
Pour ce test du Xiaomi Fold Bike, la majorité de nos trajets a été effectuée dans Paris intra-muros et sa proche banlieue, pour un total de plus de 100 kilomètres. Catégorisé comme un vélo électrique de ville, le deux-roues a donc principalement été mis à l’épreuve du bitume urbain, sur des trajets à la fois courts (3 km), moyens (entre 6 et 8 km) et longs (15 km).
Trajet Daumesnil (12e arrondissement) – La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine)
Pour débuter comme il se doit l’essai du Xiaomi Fold Bike, rien de mieux qu’une première sortie de 15 kilomètres mêlant pavés, revêtement lisse, routes irrégulières, côtes et descente, entre le sud-est de Paris (Daumesnil) et la paisible ville de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). La majorité du trajet a été effectuée avec le plus haut niveau d’assistance.
Sur pistes cyclables, le vélo se montre suffisamment dynamique et passe-partout pour doubler avec aisance les autres cyclistes roulant à une vitesse de 20 km/h. Pour les autres usagers filant à une allure de 25 km/h, soit la même que la vôtre en théorie, l’exercice est plus difficile : l’absence d’assistance à partir de 25 km/h combinée aux petites roues rend le cycle dur à traîner.
En clair, ne vous attendez pas à atteindre les 30 km/h sans forcer — comme ce peut être le cas sur des vélos électriques sportifs en carbone –, au risque de beaucoup vous essouffler. Le Fold Bike a été conçu pour rouler jusqu’à 25 km/h grand maximum, un point c’est tout. Et pour la ville, c’est amplement suffisant.
Si le vélo franchit facilement les 24 km/h, le seuil des 25 km/h est, lui, plus compliqué à atteindre : il faut en effet donner un bon coup de pédale pour y parvenir. On aurait préféré moins forcer. Dès ce premier trajet, j’ai également remarqué une petite anomalie au niveau du levier des vitesses.
Parfois, mais rarement, ledit levier change de vitesse — de la 3 à la 2 par exemple –, sans que l’on ait enclenché l’opération. Aussi, le passage de la vitesse 3 à la vitesse 2 peut prendre quelques secondes avant de réellement s’activer. Cela manque d’instantanéité et catégorise encore plus le vélo dans le segment de l’entrée de gamme.
Sur les pavés des Champs-Élysées, l’heure n’était clairement pas à la fête. L’absence de suspension m’a littéralement secoué tout le corps, du fessier jusqu’à la tête. C’est l’un des défauts du Xiaomi Fold Bike : son confort. Aussi, la selle manque de moelleux et vous incommode après plusieurs dizaines de minutes.
Sachez aussi que le zéro effort garanti n’est pas de la partie : après un trajet de 53 minutes, je suis tout bonnement arrivé en sueur à ma destination. Le vélo manque en effet de punch dans les côtes : vous devez soit forcer en vitesse 3 pour atteindre les 20 km/h (difficile d’aller plus haut), soit utiliser une vitesse 2 trop lâche qui vous oblige à effectuer 10 000 tours de pédaliers pour arriver à une vitesse descente.
Il aurait peut-être été intéressant d’ajouter d’autres vitesses pour un effort plus graduel. Plus globalement, le Xiaomi Fold Bike vous demande quoi qu’il arrive un minimum d’effort pour recevoir un boost électrique, capteur de force oblige. Dire que votre palpitant reste stable tout au long d’un trajet serait vous mentir.
En clair, le Xiaomi Fold Bike remplit correctement son rôle pour des trajets d’une dizaine de kilomètres, mais n’est peut-être pas le plus adapté pour ce type de distance. À l’arrivée, une petite douche pourrait s’avérer rafraîchissante en cas de côtes gravies durant votre balade.
Vélotaf
Dans mon cas, le Xiaomi Fold Bike a majoritairement été utilisé pour du Vélotaf et quelques autres courts trajets en ville. Un usage qui m’a semblé bien plus adapté. Son autonomie lui permet par exemple de faire deux trajets de 6 kilomètres par jour, sans devoir le recharger quotidiennement. Nous y revenons plus tard dans ce test, mais l’autonomie n’est pas son point fort.
Avec une circulation dense, le vélo se débrouille parfaitement pour se faufiler entre les voitures et autres usagers de la route. Ses freins remplissent correctement leur rôle en situation d’urgence, mais pensez à rester très attentifs pour appuyer sur les manettes au plus tôt. Le Fold Bike n’est pas non plus le roi du freinage.
Le gros point noir observé durant mes trajets n’est autre que l’absence de garde-boue. C’est littéralement un calvaire lors d’intempéries ou sur un sol détrempé. Après 20 minutes de trajet, mes fesses et l’arrière de mes jambes baignaient dans l’eau. Vendre un vélo électrique urbain à 1000 euros sans ce type d’accessoire est, selon moi, limite scandaleux.
Heureusement, des garde-boue spécifiques sont disponibles à la vente pour quelques dizaines d’euros. Autre mésaventure : lorsque la batterie tombe à 0 %, je vous souhaite bonne chance pour terminer votre itinéraire. Sans assistance, le vélo est extrêmement difficile à faire avancer. Pensez donc bien à le recharger.
L’expérience s’est avérée parfois frustrante : comme expliqué plus haut, l’assistance ne vous propulse plus qu’à 20 km/h lorsque l’autonomie chute sous les 50 %. Il devient difficile d’effectuer des dépassements. Le vélo perd alors en dynamisme et en intérêt, et se montre donc moins efficace après seulement une dizaine de kilomètres effectués.
Le moteur a également tendance à émettre un sifflement typique des engins électriques : à titre personnel, je ne trouve pas cela très gênant. Au contraire, cela peut faire office de signature sonore susceptible d’alerter naturellement les autres cyclistes. Bien que jolie, l’intégration des phares pose problème : puisque nichés dans le cadre et non sur le tube de direction, vos feux n’éclairent plus votre route lorsque vous tournez le guidon.
Soulignons encore une fois son aspect hyper pratique : le vélo est facile à transporter, à descendre de son immeuble ou à monter au bureau. Il m’est même arrivé de prendre l’ascenseur avec trois collègues sans que l’on soit tous collés. Au travail, l’entreposer dans le couloir n’a posé aucun problème.
Une autonomie d’environ 30 km
Autonomie réelle vs autonomie annoncée
Au chapitre de l’autonomie, Xiaomi n’hésite pas à communiquer sur un rayon d’action de 45 kilomètres. Avec le mode d’assistance le plus élevé, ne vous attendez clairement pas à atteindre ce seuil. D’après mes calculs après une petite centaine de kilomètres parcourus, l’autonomie de Xiaomi Fold Bike oscille entre 25 et 30 kilomètres grand maximum. Plutôt 25, à vrai dire.
Pour vous donner un ordre d’idée, le vélo a chuté à 80 % après un trajet de 6,2 kilomètres, puis à 55 % après 6,1 autres kilomètres. À Paris, les arrêts et les reprises sont fréquents, tout comme les relances, et ce en raison de la circulation dense. Forcément, le moteur électrique est plus sollicité lors de ses phases d’accélération intensive assez régulières.
Charge et décharge
Le constructeur ne communique pas sur le nombre de cycles de charges relatif à son Fold Bike. Difficile, donc, de savoir après combien de kilomètres et de sessions de recharge l’accumulateur perd en efficacité. Mais en général, les consommateurs n’ont pas trop de soucis à se faire sur ce point-là.
J’ai tout de même remarqué une toute petite déperdition d’énergie (de 55 à 54 % d’autonomie restante) après avoir laissé le vélo au repos durant plusieurs jours. Cette perte est certes minime, mais bel et bien réelle. La recharge complète s’effectue quant à elle en quatre heures environ : lorsque la batterie est pleine, un voyant lumineux vert apparaît.
Pour être sûr que la batterie soit à 100 %, n’hésitez pas à allumer le vélo et votre application mobile, puis de vérifier le pourcentage de batterie indiqué sur votre smartphone.
Prix et disponibilité du Xiaomi Mi Smart Electric Folding Bike
Le Xiaomi Fold Bike est disponible au prix de 999 euros sur le site officiel de la marque et sur d’autres plateformes marchandes. Son tarif peut chuter de plusieurs centaines d’euros (jusqu’à 500 euros) selon votre région, département ou ville, qui peuvent proposer une prime financière à l’achat.
Et bien sûr, vous pouvez retrouver ce vélo électrique Xiaomi dans le magasin Boulanger de Paris Opéra, avec une réduction de 10 % en précisant que vous avez vu le test sur Frandroid.
"Ce matériau (aluminium) est aujourd’hui majoritairement utilisé sur les vélos, car relativement léger, abordable et plus facile à travailler que l’acier. Autre avantage : il ne rouille pas." Alors l'aluminium est plus de 3x plus cher que l'acier, il est 3 fois plus léger certes mais également 3x moins "solide" globalement. Plus facile à travailler, je ne sais pas mais plus contraignant à souder, c'est sûr ... Il ne rouille pas, c'est vrai mais il s'oxyde. L'acier ne rouille pas non plus, c'est le fer qui rouille. L'acier s'oxyde comme l'aluminium (sauf les inox évidemment) mais à la différence de l'aluminium, cette oxydation conduit à de la "destruction". En fait, le vélo est en aluminium, comme les autres, parce que le marketing est passé par là. C'est comme pour les voitures, une roue tôle est toujours plus légère qu'une roue en aluminium. Par contre faire des roues tôle pour les grandes dimensions est compliqué et pas forcément adéquat. Une remarque globale : s'il n'y a pas moyen de faire 10km avec ce vélo sans être en sueur, autant prendre un vélo "normal", 6x moins cher et qui ne tombera pas en panne de batterie. La solution pour ne pas être en sueur serait peut-être de le pas chercher à atteindre continuellement les 25km/h ... Mais bon, c'est vrai que tout le monde est très pressé maintenant :)
Non, la vitesse n'est pas limitée à 25 km/heure. C'est l'assistance électrique qui est limitée à cette vitesse. Par ailleurs, la prime éventuelle des collectivités locales est limitée au 1/3 du prix du vélo, elle ne peut donc pas être de 500 €. Merci de corriger.
Le vélo me permet d'aller sur des routes et chemins sur lesquels il est impossible d'aller en trottinette sans risque de se casser la figure (cailloux, terre, pavés ...). Le vélo permet de faire plus de bornes et est plus sécurisant que la trot. En hiver le pédalage permet de garder le corps actif et génère de la chaleur corporelle alors que je gèle en quelques minutes sur la trot x) Par contre la trottinette (ça dépend des modèles) peut-être pliée et transportée dans un bus/métro pour un trajet combinant plusieurs modes de transport. Je peux aussi ranger la trot sous mon bureau au taff, ou dans l'entrée chez des amis, pas forcément pour le vélo. J'ai personnellement les 2 engins, et j'utilise l'un ou l'autre en fonction des critères ci-dessus et de la nature de mon trajet, et j'utilise a peu près autant l'un que l'autre ^^
Je trouve la question pas conne du tout, je me suis fait la réflexion en lisant le test que ce vélo se plaçait finalement entre une trottinette électrique (moins cher, moins confortable, moins encombrante) et un vrai vélo électrique de ville (plus cher, plus confortable, plus autonome, plus encombrant)
Quand le vélo est déchargé tu peux toujours faire quelques kilomètres tranquille, il est plus confortable, solide et peut-être plus maniable
En effet très bonne illustration du détournement de l'objectif d'une aide d'état. Et a la fin c'est nous qui payons.
J' ai aussi fait l acquisition de ce vélo en 2017 et obtenue la prime qui m a fait avoir le vélo a 350€. Je l ai vu à la Fnac et j' ai eu un choc quand j' ai vu le prix lol. Par contre j' ai perdu le petit bouton qui sert a allumé le vélo,si une personne sait comment l avoir je suis preneur.
Au risque de passer pour un con, je me posais une question ^^. Qu'elle est lavantage de ce genre de vélo par rapport a une trottinette electrique? J'hesite entre ces deux type de locomotion. Merci a vous
J'ai ce vélo depuis septembre 2020 alors je peux vous faire un petit RETEX ^^ Globalement en phase avec les retours et avis de l'auteur. En revanche Grégoire je n'ai aucun soucis de levier de vitesse, il faut peut-être re-régler le tiens ( ce fait au niveau du Nexus à l'arrière avec une clé). Pour les garde-boue, cela manque terriblement en effet, j'ai pu trouver un kit officiel compatible avec la version chinoise du vélo sur Gearbest mais il faut forcer un peu pour le monter sur la version européenne (il y a 2 trous pas tout à fait au même endroit). Cela aurait été préférable de l'avoir de série ... Parmi les bémols, il y a aussi le fait qu'on ne peut pas sécuriser correctement le vélo dans la rue avec cadenas et chaîne pour une course de 5 minutes. Il est très facile pour un voleur de retirer la selle et la batterie. Il faut d'ailleurs bien bien serrer la selle pour qu'elle ne descende pas en pédalant ^^ Le pliage n'est pas aussi compact que sur les vélos dont on pli le cadre en 2 ce qui fait que les sacs de transport dédiés à ce type de vélos sont trop petits pour le Xiaomi (j'en avais besoin pour emmener le miens en TGV, à la différence des TER le sac de transport y est obligatoire pour les vélos ...). Le mécanisme magnétique permettant de garder les 2 roues ensemble n'est pas assez fort quand on porte le vélo plié ce qui contribue à rendre le portage très inconfortable. Finalement je ne plie le vélo que pour le ranger dans mon placard d'entrée de mon appartement ou le coffre de ma voiture. Globalement, pour le prix, vous ne trouvez pas mieux en vélo qui soit à la fois pliant, électrique et conforme à la loi (pas comme les FIIDO qui peuvent être configurés pour monter l'assistance à plus de 32km/h et surtout qui ont un bouton d'accélération totalement illégal en France, en cas d'accident aucune assurance ne vous couvrira). Surtout si votre ville propose une aide à l'achat (comme à Paris ou Lyon) ce qui m'a permis de le toucher à 500€ au lieu de 999€ (oui je sais on trouve la version chinoise sur certains sites chinois dans les 480€ mais d'une part ils arnaquent la TVA de 20%, ça ne donne pas droit à l'aide des municipalités, l'afficheur est alors en chinois et la béquille non incluse). https://uploads.disquscdn.com/images/60886011a00267635aa168b837b2381a9c3a44599633c3ab77ee6532bb508b21.jpg
Ah oui et je rajouter pour ceux qui me disent que la prime permet de faire baisser le tarif, et bien oui en 2017 j'avais eu droit à une prime de 200€ ce qui m'a fait le vélo à 350€, donc au final on paye des impots pour que Boulanger, Fnac et Compagnie se fassent des... en or sur notre dos.
payé 450€ en 2017 sur Gearbest, alors même si il y a la TVA et les frais de douane il faut que l'on m'explique pourquoi un telle marge des distributeurs ? Ah oui probablement grace à la prime de l'état... super les gars !!
On ne voit pas la note finale via l'appli.
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