Test du Xiaomi Mi TV Q1 : un QLED 75 pouces réussi à très petit prix, mais seulement pour quelques heures

Une offre de lancement à ne pas rater !

Conçue sur la base d’une dalle QLED fourni par TCL, le Mi TV Q1 75 pouces s’est montré étonnant lors de nos tests, et cela, dans le bon sens du terme. Design et ergonomie, fluidité d’Android TV 10, qualité d'image, mais aussi résultats de nos mesures… retour sur une découverte qui a fait forte impression, mais avec une grosse déception aussi.

Le Xiaomi Mi Q1 75"
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Xiaomi Mi TV Q1 75 au meilleur prix ?

Ce test a été réalisé le 06 Avril 2021 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Mise à jour du test : la note du téléviseur a été ajustée de 8 à 7/10. Voici les raisons de ce changement.

Nous aurions dû le savoir : « le diable se cache dans les détails » et, une chose est sûre, concernant Xiaomi nous ne sommes plus près de l’oublier. Le mercredi 31 mars, nous avons publié le test de ce Mi TV Q1 75 pouces. Un modèle géant, proposé avec une offre de lancement très agressive qui méritait de s’y intéresser. Aujourd’hui, son prix de 1799 euros le rend moins intéressant, mais surtout, il y a un point sur lequel nous avons été très mal informés et il concerne la connectique HDMI 2.1.

Dans le discours du porte-parole de Xiaomi qui assurait la présentation, comme dans les différents documents qui ont été transmis, ce téléviseur est doté d’un dalle Ultra HD capable de monter à 120 Hz. Ni une ni deux, pour un produit qui serait à terme vendu 1800 euros, nous n’avions pas de raison de nous méfier. Quelle erreur ! En effet, la dalle est bien Ultra HD, elle peut faire du 120 Hz, mais pas les deux en même temps. C’est en échangeant avec un proche qui a pu acheter le téléviseur que nous avons été alertés sur le fait que la dalle est limitée en 4K@60 IPS ou 1080p@120 IPS.

On notera d’ailleurs au passage que les bugs logiciels mentionnés dans l’article n’ont pas été corrigés sur ce modèle final.

Le diable se cache dans les détails

Les équipes françaises ont découvert avec nous cette subtilité désagréable pour laquelle nous aurions dû être beaucoup plus prudents. Il figure en effet (est-ce récent ?) sur le site de Xiaomi un petit astérisque bien caché dans le bas du site internet indiquant que le téléviseur ne supporte pas la 4K@120 Hz et le VRR. La seule indication par ailleurs non traduite et, comme si Xiaomi se moquait vraiment de nous, ce petit astérisque ne renvoie nulle part sur le site. À aucun endroit nous ne sommes invités à consulter cette mention.

Par ailleurs, la fiche des caractéristiques techniques aurait dû être limpide sur le sujet. En 2021, après une année à marteler sur le HDMI 2.1, c’est un coup bas et on ne nous y reprendra pas ! Nous sommes désolés du désagrément que cela aurait pu vous causer, mais si c’était là l’un de vos principaux critères d’achat, vous pouvez toujours retourner le téléviseur.


Le test du Xiaomi Mi TV Q1 original :

C’est aujourd’hui même que Xiaomi officialise l’arrivée en France de son Mi TV Q1, un téléviseur QLED qui ne sera proposé qu’en version 75 pouces — en tout cas pour l’instant ! Comme pour l’essentiel de ses produits, le constructeur chinois a prévu de créer une offre de lancement et on vous le dit d’entrée de jeu, « ça va se rusher » sur les sites de vente en ligne de Xiaomi, ainsi que sur Fnac.com et Darty.com. Rappelons que le constructeur avait officialisé le lancement du Xiaomi Mi TV Q1 75″ en février dernier, mais que le tarif et la date de lancement étaient encore inconnus.

Une fiche technique qui ne dit pas tout

Un téléviseur en 75 pouces, à moins de 1000 euros, vous nous direz, vous en avez vu d’autres à l’occasion de promos. Certes, sauf qu’ici il est important de rappeler qu’on se parle d’un modèle QLED 4K doté d’une dalle ultra HD 120 Hz et qui, grâce à son port HDMI 2.1 et la technologie de création d’images (MEMC pour Motion Estimation Motion Compensation), promet aux joueurs de leur offrir une expérience intéressante, mais imparfaite puisque la connectique HDMI 2.1 ici présente est limitée à 4K à 60 images par seconde.

Un pied massif pour supporter les 30 kilos de la dalle

Autre donnée importante, le Mi TV Q1 75” intègre un système de rétroéclairage LED composé de 192 zones. Le constructeur annonce un pic de luminosité compris entre 500 nits (au minimum) et 1000 nits (en pic. Voilà une bien large fourchette et une promesse qui pourrait être un peu trop belle. Nos mesures seront précises, on vous rassure. Ce téléviseur a aussi d’autres atouts de taille à commencer par une compatibilité HDR10 et Dolby Vision ou encore un système audio de 30 watts. Étant donné qu’il fonctionne sous Android TV 10, on retrouve donc toutes les applications de streaming et les services proposés par Google Assistant et Amazon Alexa.

Modèle Xiaomi Mi TV Q1 75
Technologie d'affichage LCD
Taille de l'écran 75 pouces
Compatible HDR HDR10+, Dolby Vision
Ports HDMI 3
Compatible Surround DTS-HD
Nombre de haut-parleurs 6
Puissance des haut-parleurs 30 watts
Sortie audio Casques, Haut-parleurs, Optique
Assistant vocal Google Assistant, Amazon Alexa
Prix 1 187 €
Fiche produit

Des conditions de tests particulières

En raison des conditions sanitaires actuelles, mais aussi de la disponibilité d’un seul téléviseur pour test, nous n’avons pu évaluer ce Mi TV Q1 75″ que durant quelques heures et au sein même des bureaux parisiens de Xiaomi. Là encore, il nous a fallu faire avec les moyens disponibles à savoir une salle de réunion privatisée pour l’occasion, intégralement vitrée avec, d’un côté la lumière du jour (toutefois légèrement occultée par des stores vénitiens) et de l’autre, des éclairages électriques. De quoi nous permettre de constater que, sans être à la hauteur de la technologie QLC chez Samsung par exemple, le filtre antireflet fait de son mieux pour atténuer les lumières parasites — ce qui n’est pas une mince affaire dans le cas présent. En d’autres termes, la dalle n’est pas aussi brillante qu’une dalle OLED (heureusement dans le cas présent !), mais ce n’est pas la panacée non plus.

Design et ergonomie : seule potentielle contrainte, son pied imposant

Certains constructeurs font le nécessaire pour équiper leur téléviseur de pieds offrant une certaine flexibilité. Par exemple, chez Sony, le simple fait de les retourner sur eux-mêmes permet soit de rehausser le téléviseur pour loger une barre de son sous l’écran, soit de réduire l’écartement pour placer un grand 75 pouces (par exemple) sur un meuble assez étroit.

Une finition façon métal brossé

Xiaomi opte pour un pied central d’environ 1 mètre de large, ce qui solutionne un éventuel souci de largeur de meuble, mais celui-ci reste tout de même assez massif. La hauteur par rapport au meuble devrait permettre de positionner une barre de son sans empiéter sur l’image, mais il faudra l’installer devant le produit. D’ailleurs les dimensions de la télé sont de 167,3 x 36,8 x 102,9 cm pour un poids de 33,3 kg avec le pied et 31,1 kg sans le pied. Il faudra donc prévoir un support robuste (400 x 300 mm) dans le cadre d’une installation murale. À noter le cas échéant que le téléviseur ne mesure plus que 8 cm de profondeur et 97 cm de hauteur.

Les finitions et l’assemblage sont convenables. C’est sûr, nous sommes loin du châssis bas de gamme du Mi TV 4S dont le positionnement tarifaire avait visiblement imposé à Xiaomi de faire dans le minimalisme.

À l’arrière, la connectique n’offre que trois prises HDMI dont une au format HDMI 2.1 avec tous les avantages que cela comporte (sauf si Xiaomi nous a caché quelques restrictions) et deux prises HDMI 2.0 pour vos autres sources. On trouve également un port Ethernet, une sortie optique, une prise jack, la connectique pour les tuners TNT et satellite et des entrées Composite RCA. Une interface désormais très rare, mais toujours pratique pour visionner d’anciennes vidéos de famille depuis un vieux caméscope, ou ressortir une vielle console, par exemple.

Côté connectivité sans fil, Xiaomi colle avec les standards du moment et intègre du Bluetooth 5.0 ainsi que du Wi-Fi 5 ac compatible 2,4 et 5 GHz. De quoi accéder aux applications de streaming vidéo dans de bonnes conditions sans avoir l’obligation de passer par un câble. Et puisqu’on aborde le sujet, nous sommes en revanche déçus que Xiaomi n’ait rien prévu pour, justement, guider les câbles au dos du téléviseur afin de garantir une installation la plus propre possible.

La télécommande

Enfin, la télécommande est assez sommaire. On retrouve l’accès direct à Netflix, Prime Vidéo et Google Assistant. Vous remarquerez aussi l’emplacement de la touche « Mi » qui, selon nos habitudes, est souvent réservé à la touche « retour ». Et on peut vous assurer que nous nous sommes beaucoup trompés durant notre test : c’était très irritant. En revanche, la zappette utilise la technologie Bluetooth ce qui évite d’avoir à pointer systématiquement le téléviseur pour le piloter.

Qualité audio et vidéo : premières bonnes surprises côté feeling

La configuration de test n’était donc pas idéale et pourtant les premières impressions sont bonnes. Malgré les nombreux reflets, la dalle QLED s’en sort bien grâce à une bonne luminosité. Xiaomi annonce des angles de vision de 178 degrés et, même si nous reviendrons plus tard sur l’analyse des résultats de notre sonde, on peut vous dire qu’à l’œil, ce 75 pouces est à la hauteur d’un bon nombre de concurrents. Sur le traitement purement lié au filtre, Samsung s’en sort mieux, mais le résultat apprécié sur ce téléviseur Xiaomi n’est pas mauvais compte tenu de la configuration de la pièce. La bonne puissance lumineuse de la dalle aide pour beaucoup.

Une belle reproduction des couleurs et du piqué

À défaut d’avoir pu déménager tout notre équipement pour cette courte session de découverte, nous nous sommes focalisés sur le streaming de contenus en ligne que nous utilisons dans chacun de nos tests. Les différentes séquences de référence de Marco Polo nous permettent rapidement de constater que l’image est fluide, contrastée, lumineuse avec un traitement du détail tout à fait convenable.

Une plage dynamique intéressante

Et ce n’était pas gagné d’avance, car nous n’avons aucun détail technique sur les performances du processeur Mediatek Quad A55 (quadricœur à 1,5 GHz) et de sa partie graphique Mali G52 MP2. Quid de ses capacités en matière d’upscaling ? À vrai dire, sur ce sujet nous resterons pour l’heure assez prudents, faute d’avoir eu le temps de triturer ce téléviseur à l’envie, ne serait-ce qu’avec une source TNT. Pour autant, avec du contenu visionné depuis des services en ligne, en ultra HD, le résultat est là encore loin d’être mauvais.

Pas d’effet de postérisation (ou banding)

Il nous faut reconnaître que cette dalle nous a parfois étonnés par ses capacités à booster la luminosité dans certaines zones. C’est le cas sur ces différentes scènes de Marco Polo qui est, rappelons-le, diffusé en Dolby Vision sur Netflix. En plus d’offrir une très bonne fluidité sur les mouvements de travelling, on remarque que les zones sombres dans les tuiles ou encore la tenue de Marco sont bien visibles sans pour autant totalement surexposer les zones lumineuses de l’image.

Petite claque dans cette autre scène où les colonnes sont bien souvent à peine perceptibles avec l’essentiel des téléviseurs. Alors oui, de fait, on perçoit du bruit numérique (renforcé par l’appareil photo), dans les zones sombres, mais le résultat montre bien la ressource de la dalle. On peut toutefois se poser une question : avec un tel rendu automatique en mode film, le Mi TV Q1 75” respecte-t-il finalement le souhait des réalisateurs ? À noter toutefois que le Mi Q1 75″ propose deux modes Dolby Vision, l’un dit « sombre » l’autre dit « lumineux » pour, justement, retrouver le rendu qui vous semblera le plus naturel.

Sous la traditionnelle boucle Costa Rica 4K disponible sur YouTube, on ne peut que reconnaître une jolie maitrise des contrastes et du traitement. Il s’agit certes d’une démonstration assez facile à reproduire pour les dalles HDR, mais à première vue, Xiaomi n’a pas à rougir ici face à un Samsung. Il peut d’ailleurs sans doute grandement remercier TCL pour cela. Toutefois, sur l’image du perroquet rouge, un premier défaut de la dalle est perceptible, la reproduction du blanc n’est pas parfaite et nous allons le voir plus loin.

Les quelques séquences visionnées sur Disney+, à l’image de Soul, confirment que la chaine de composants électroniques se comporte bien avec ces contenus en streaming, tant sur l’image que sur l’audio d’ailleurs. Sur le sujet, nos premières impressions sont plutôt bonnes. En tout cas, sur la puissance et les détails, deux critères sur lesquels ce téléviseur devrait faire face à la concurrence, même si nous n’avons pas encore pu évaluer les modèles 2021 que proposerons Sony, LG, Samsung, Phillips sans oublier Hisense.

L’acoustique de la pièce nous oblige là encore à prendre des pincettes. Entre cette démo très courte et le fait que nous sommes dans une salle de réunion intégralement vitrée avec une moquette au sol et des dalles au plafond, il est difficile d’être catégorique sur les forces et faiblesses de ce système audio de 30 watts.

192 zones de rétroéclairage pour limiter les fuites

Sur le papier, le fait que ce téléviseur embarque un rétroéclairage Full LED comptant 192 zones de micro dimming constitue LE point fort de cette dalle 75 pouces. Non seulement cela contribue à cette bonne luminosité et ses contrastes que nous avons pu apprécier à l’œil nu, mais cela réduit aussi les risques de blooming. À titre de comparaison, le très bon Samsung Q95T compte 160 zones en version 65 pouces et 180 zones en version 85 pouces. C’est autant que sur le Hisense 65U82F qui compte également 180 zones en 65 pouces. Une donnée qu’il convient d’avoir en tête, mais qui ne fait pas tout, car il revient ensuite au constructeur d’appliquer une bonne gestion électronique et électrique pour contrôler ce rétroéclairage des pixels.

Commençons par l’affichage de sous-titres qui, selon nos premiers constats, se passe visiblement bien, tant que lesdits sous-titres ne sont pas affichés sur un fond noir. Comme vous pouvez le voir avec ce texte « pas de signal » en blanc sur fond noir, le blooming est présent.

Cela se complique naturellement beaucoup plus sous ce défi technique que constitue la boucle Méridian sur Netflix. Que ce soit vu de face ou de côté, le rayonnement de lumière est très perceptible. On insiste tout de même, cette boucle de démo est très complexe à reproduire pour les dalles LCD car les personnages évoluent sur des fonds parfaitement noirs. Seuls les téléviseurs OLED s’en sortent bien. Nous verrons très prochainement ce qu’il en est pour les téléviseurs Mini-LED.

Mais la reproduction est bien meilleure avec une image un peu moins complexe comme celle-ci extraite de la bande-annonce de Top Gun. De face comme de profil, on ne note aucun effet de blooming vraiment pénalisant.

Résultats des tests : peu d’efforts sur le SDR de la part de Xiaomi

Malgré cette découverte de courte durée nous avons pu nous adonner à notre traditionnelle séance de mesures. En revanche, nous n’avons pas eu le temps de juger plus en détail si les différentes options de réglages proposées par le Mi Q1 75 pouces permettaient d’améliorer ou non la qualité d’image et le traitement. Ajoutons que Xiaomi nous a déclaré en préambule que le modèle que nous avions devant les yeux n’était pas un modèle dit « de production de masse » et que la colorimétrie serait encore améliorée sur les modèles définitifs. Malheureusement, il ajoutait qu’il ne devrait pas disposer d’autres unités de tests pour le vérifier… C’est bien dommage !

Mesure SDR 1

Rapidement, ce que nous avions perçu à l’œil se vérifie avec les résultats de la sonde. Rappelons que les mesures sont réalisées via le logiciel Calman Business de Portrait Display et notre sonde Xrite i1 Display Pro Plus. Comme vous pouvez le lire dans la première capture issue des mesures, la calibration du blanc tire énormément vers le rouge. C’est parfois le cas lorsque les constructeurs décident de réchauffer un peu la température du mode film, mais là, sur le blanc à 100 %, le pourcentage de rouge atteint presque 115 %.

Mesure SDR 2

De fait cette calibration impacte la suite des mesures avec un Delta E 2000 moyen relevé à 8,46 traduisant une dérive colorimétrique importante. Autre mesure qui confirme le problème : la température moyenne relevée à 5762K, bien moins de 6500K de référence, tout comme le gamma de 1,8 dont le tracé fait clairement peine à voir. En l’état aussi, on regrette le résultat quant à la couverture de l’espace colorimétrique REC709 qui plafonne à 88 % là où la quasi-totalité des téléviseurs de cette trempe avoisine les 100 %. Ne vous fiez pas à la mesure du taux contraste, puisqu’il est ici mesuré sur un affichage à 100 % et que la dalle parvient très bien à éteindre ses pixels pour produire un noir que notre sonde ne parvient pas à mesurer. D’où une valeur qui ressemble à des contrastes infinis, mais vous verrez plus loin que ce n’est pas le cas.

Mesure avec le gamma réglé sur « sombre »

Comme vous pouvez le voir dans la capture ci-dessus, le simple fait de changer quelques réglages (gamme et température) manuellement nous a permis d’améliorer la fidélité des couleurs avec un Delta E 2000 moyen qui passe 6,84 ainsi que la couverture du REC.709 qui avoisine désormais les 93 %. À noter qu’on trouve dans les menus du téléviseur une option permettant de corriger la calibration du point blanc sur 11 points, mais celle-ci était totalement buggée. Il nous était impossible d’y accéder sur notre téléviseur. Nous attendons toujours un retour de la part de Xiaomi sur ce point, ainsi que sur les améliorations envisagées sur la colorimétrie — puisqu’il nous promet que les modèles définitifs seront mieux calibrés.

Mesure HDR

Et d’ailleurs il suffit de s’intéresser aux mesures réalisées sous le mode film HDR pour remarquer que les capacités de la dalle sont réelles. Le Delta E 2000 moyen est mesuré à 3,16 soit très proche de la perfection. On remarque aussi avec les courbes EOTF et Luminance que la montée en puissance est bien gérée par le téléviseur, mais que, là encore, la fidélité de l’échelle de gris laisse à désirer avec des dérives importantes (Delta E au-delà de 8) dès 70 %.

À noter que l’espace colorimétrique DCI-P3, sous lequel sont réalisées ces mesures, est couvert à 82 % environ ce qui est peu là encore. Tout naturellement, la couverture n’est plus que de 58 % sur l’espace colorimétrique BT2020.

Ci-dessus, la mesure du taux de contraste, réalisée sur une mire en damier dite « inter-frame » qui permet de relever une luminosité moyenne de 441 cd/m² et un taux de contraste de 7591:1. Deux bonnes valeurs.

Uniformité de la dalle

C’est une autre bonne surprise sur l’uniformité de la dalle avec des dérives contenues sur les 16 points de mesures. Enfin, si nous n’avons pas pu nous adonner à une séance de jeu vidéo (faute de temps et de matériel), l’input lag est relevé à 18 ms, ce qui reste une bonne performance. Le Delta E en mode jeu est mesuré à 7,63 cette fois-ci en raison d’une calibration très froide de ce mode puisque nous avons mesuré une température moyenne de 8834K. En revanche, la luminosité en profite puisque nous avons mesuré une puissance en pic à 724 nits (mire à 10 %) et une moyenne à 455 nits lorsque la mire occupe 100 % de la dalle.

En mode film la luminosité maximale est mesurée à 585 nits avec une mire à 10 % et elle baisse à 424 nits lorsque toute la surface est rétroéclairée.

Enfin, même si nous ne recommandons pas l’utilisation de cette configuration, il est à noter que le mode vif est celui qui permet de se rapprocher des indications du constructeur. Celui-ci note dans sa fiche technique une luminosité comprise entre 500 et 1000 nits et nous avons mesuré un pic de 745 nits à 10 % et une moyenne 463 nits avec une mire à 100 %. La ressource est bonne pour exploiter vos contenus HDR !

Ergonomie logicielle : Android TV 10 profit d’une bonne fluidité

Nous mettrons de côté les déboires que nous avons eus avec cette télécommande et plus particulièrement sa touche Mi, mal située selon nous, mais c’est une question d’habitude. En revanche, nous pouvons confirmer que l’interface Android TV 10 est ici d’une grande fluidité.

Et pas seulement dans l’interface d’Android TV d’ailleurs, mais aussi sous les différentes applications que nous avons pu utiliser. Netflix, Amazon Prime Video ou encore Disney+, tout se passe vraiment très bien. On retrouve ainsi dans cette « nouvelle interface » un agencement des menus d’accueil qui se rapproche de ceux de Google TV. Les quatre entrées accessibles par les menus tout en haut du téléviseur permettent de solliciter une recherche avec Google Assistant. La seconde nous envoie au menu d’accueil qui permet de reprendre la lecture de ses programmes, la troisième à l’interface qui vous propose de découvrir des contenus sur les différentes applications connectées, enfin, la quatrième donne accès au store d’applications.

Concernant les options de réglage, les options sont très classiques. On est loin de ce que propose Sony (qui reste une référence selon nous), Panasonic et même Hisense qui proposent beaucoup d’options pour optimiser l’expérience. Comme nous le disions, l’option de calibration du point blanc ne fonctionnait pas, mais les réglages des teintes RVB sont bien disponibles et fonctionnels. Nous ne nous prononcerons pas sur l’efficacité du moteur de compensation de mouvement comme sur la technologie de réduction du bruit. Les tests étaient trop courts.

Enfin, on retrouve quelques options de réglage audio avec, par défaut, le choix entre les modes « standard, film, actualités et jeux ». Un mode « personnaliser » permet d’accéder à un égaliseur cinq bandes dont l’efficacité reste à prouver.

Prix et disponibilité

Après une très brève offre de lancement à moins de 1000 euros, le téléviseur Xiaomi TV Q1 75 pouces est commercialisé au tarif conseillé de 1799 euros.

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Forcément, c’est beaucoup moins intéressant, puisque d’un positionnement où il est un peu seul, surtout en matière de LCD QLED, il trouve désormais comme concurrents les géants du secteur. À titre de comparaison, Samsung affiche son QE75Q60A, une nouveauté QLED 2021, à 1990 euros. Quoi qu’il en soit, la publication de cet article a lieu quelques heures avant la mise en vente du produit sur les sites. De quoi vous éclairer sur votre choix, en tout cas nous l’espérons.


Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.

Note finale du test
7 /10
Après une série Mi TV 4S - que nous avons testé en 55 pouces qui n’avait pour elle que son prix plancher (et encore !) le constructeur chinois passe aux choses sérieuses avec un Mi Q1 75" pour le moins surprenant. Xiaomi nous indiquait que les téléviseurs seraient mieux calibrés dans leur version finale et on peut l'espérer, en tout cas sur la partie REC.709, clairement en retrait sur la concurrence.

Pour autant, ce n'est absolument pas catastrophique et la bonne luminosité de la dalle ainsi que le taux de contraste élevé font leur effet. Naturellement un essai de plus longue durée aurait été souhaitable, mais nous n'avons aucune indication quant à la possibilité d'y revenir notamment pour tester plus en détails les capacités du téléviseur..

Toutefois, vous l'aurez compris, si vous cherchez un grand téléviseur, vous ne devrez pas réfléchir beaucoup face à cette offre de lancement qui positionne ce 75 pouces à moins de 1000 euros (hors frais de port). Encore faut-il réussir à profiter de la promotion.

Points positifs du Xiaomi Mi Q1 75"

  • La qualité d'image

  • Le rapport qualité/prix

  • La fidélité des couleurs en mode HDR

  • La fluidité d'Android 10

Points négatifs du Xiaomi Mi Q1 75"

  • L'ergonomie de la télécommande

  • Aucun passage de câble à l'arrière

  • La calibration perfectible en REC.709

  • Quid des performances processeurs avec des sources dégradées ?

  • Non compatible Ultra HD @120Hz

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