« Nous avons clairement besoin de projets plus ambitieux » : Xpeng passe à la vitesse supérieure pour implanter ses voitures électriques en Europe

 
Si le constructeur chinois Xpeng assemble déjà ses voitures électriques en Europe, il veut aller plus loin. Et cela pourrait lui permettre d’avoir le droit au bonus écologique en France.
Xpeng G6 (2025) // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

La Chine prend de plus en plus de place dans l’industrie automobile européenne. Déjà, car beaucoup de constructeurs commercialisent désormais leurs voitures électriques sur le territoire. Mais ce n’est pas tout, car l’Empire du Milieu assure aussi leur développement ainsi que leur production.

Bientôt une nouvelle usine en Europe ?

De plus, ce dernier domine aussi le marché des batteries et celui des terres rares, ce qui ne plaît pas du tout à Bruxelles. L’organisation avait décidé de mettre en place des mesures afin de contrer les marques chinoises. Et surtout de les obliger à fabriquer leurs autos sur le Vieux Continent. C’est dans ce contexte qu’ont été instaurés le durcissement des droits de douane, qui concernent les autos électriques produites en Chine. Désormais, plusieurs constructeurs asiatiques assemblent donc leurs voitures chez nous.

C’est par exemple le cas de Xpeng, fondée en 2014 et qui est présente sur le Vieux Continent depuis 2024. En mars 2025, elle annonçait qu’elle produirait certaines de ses autos sur le territoire. Et cela par l’intermédiaire de Magna Steyr, au sein d’une usine située en Autriche. Sur le papier, l’idée est maline. La marque fournit des autos en kit fabriquées en Chine, qui sont ensuite assemblées sur place en Europe. Ce qui lui permet d’échapper aux taxes d’importation, de l’ordre de 20,7 % pour Xpeng.

Crédit : Xpeng

Mais le souci, c’est que la France ne voit pas les choses de la même manière. Et chez nous, le bonus écologique est uniquement réservé aux voitures dont la production se fait en Europe. Résultat, les modèles de la firme chinoise sont privés de ce coup de pouce financier. Cela pourrait toutefois bientôt finir par changer, comme l’indique le site Automotive News Europe. Car le constructeur envisagerait désormais de construire une nouvelle usine, cette fois-ci en son nom propre.

Interrogé au sujet de sa production en partenariat avec Magna Steyr, le vice-président Brian Gu a indiqué que « ce n’est qu’une première étape de notre implantation en Europe ». Ce dernier indique que « nous avons clairement besoin de projets plus ambitieux. L’usine Magna répond à nos besoins actuels, mais je pense que nos ambitions futures ne s’y limitent pas ». Cependant, il n’a pas encore confirmé de manière franche la construction d’une nouvelle usine sur le Vieux Continent. Mais cela semble assurément être dans les cartons.

Un marché prometteur

Car le vice-président de Xpeng estime qu’« aucune entreprise automobile aspirant à devenir un leader mondial n’a jamais réussi uniquement grâce aux exportations. Les opérations localisées sont essentielles, de la production à la R&D, en passant par les ventes et le développement de la marque ». Ces déclarations interviennent alors que le constructeur veut désormais tout faire pour se développer en dehors de la Chine. Ce qui semble d’ailleurs fonctionner, puisque ses ventes internationales ont fortement grimpé en 2025.

Sur les neuf premiers mois de cette année, ses livraisons hors de l’Empire du Milieu ont bondi de 125 %, pour atteindre les 29 700 unités. Et ce alors que les ventes de voitures chinoises ont globalement explosé en Europe, toutes marques confondues. Pour mémoire, Xpeng commercialise actuellement chez nous le G6 ainsi que le G9, que nous avons récemment pu essayer. Mais pour le moment, le constructeur n’a pas encore donné d’informations sur le lieu éventuellement choisi pour implanter sa future usine européenne.

Crédit : Xpeng

En parallèle, ce dernier veut également cibler d’autres marchés, comme l’Asie du Sud-Est, et tout particulièrement l’Indonésie. C’est dans ce contexte que Xpeng vient d’y inaugurer une usine, afin d’assembler ses véhicules électriques en kit, comme il le fait avec Magna Steyr en Europe. La marque exporte également des autos vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord et vise désormais l’Amérique Latine.


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