Xpeng assemble enfin ses voitures électriques à la recharge ultra-rapide en Europe : bientôt des prix plus accessibles ?

Fondée en 2014, la jeune marque chinoise Xpeng prend une place de plus en plus importante sur le marché mondial. Et c’est tout particulièrement le cas en Europe, où elle est arrivée courant 2024 avec deux modèles, les SUV G6 et G9.

Une production européenne

Jusqu’à maintenant, ces deux autos ont toujours été fabriquées en Chine. Si cela coûte moins cher au constructeur, il n’y a pas que des avantages, bien au contraire. Car l’Europe a mis en place des droits de douane sur ces voitures, mais pas que. En France, le gouvernement a mis fin au bonus écologique pour les modèles produits dans l’Empire du Milieu. Résultat, cela a un impact sur le prix payé par les clients. Ainsi, le Xpeng G6, le moins cher de la gamme en France, est affiché à partir de 46 990 euros.

De son côté, le grand G9 démarre quant à lui à partir de 59 990 euros. Mais voilà que la firme dont le siège est basé à Canton vient d’annoncer une excellente nouvelle pour ses voitures électriques. Sur son compte Weibo officiel, Xpeng nous indique qu’il vient tout juste de démarrer la production de ses autos en Europe. Et plus précisément au sein de l’usine Magna de Graz, en Autriche.

Les premiers exemplaires des G6 et G9 viennent de sortir des chaînes de production de ce site d’assemblage européen. Et cela devrait désormais tout changer, car les deux SUV ne seront plus soumis aux droits de douane. Pour mémoire, la taxe s’élève à 21,3 %, en plus des 10 % qui étaient déjà en vigueur jusqu’alors. En produisant ses voitures sur le sol européen, Xpeng échappe donc à cette taxation punitive. Et cela pourrait se répercuter dans le prix de ses autos, qui devraient logiquement subir une petite baisse.

À moins que la firme ne fasse le choix de profiter de la suppression des droits de douane pour maximiser ses profits. Pour le moment, rien n’a encore été dit sur sa stratégie. Cependant, c’est un peu plus compliqué concernant le bonus écologique. Car la France l’interdit aux voitures électriques assemblées en kit en Europe. Or, c’est le cas des modèles de Xpeng. Car la méthode de calcul de l’éco-score en France prend en compte le site de production et non plus d’assemblage.

Bientôt sa propre usine ?

Or, les autos de la firme seront toujours produites en Chine, ce qui les exclut automatiquement du système de bonus. Cela pourrait toutefois ne pas durer éternellement. En effet, il se dit que Xpeng envisagerait également de construire sa propre usine en Europe. Une idée qui fait son chemin depuis le mois d’août 2024, et qui lui permettrait d’être éligible au bonus écologique. De plus, cela permettrait aussi à la marque de gérer toute la logistique et de réduire les délais de livraisons.

Mais pour le moment, aucune indication n’a été donnée sur les pays retenus. En revanche, il est quasiment sûr que la France ne devrait pas en faire partie, notamment à cause du bonus refusé aux voitures électriques chinoises. Ce qui avait d’ailleurs mis en rogne BYD, qui avait fait le choix d’installer son site de production en Hongrie. De son côté, MG a quant à lui choisi l’Espagne tandis que Volvo produit son EX30 en Belgique depuis peu pour échapper aux taxes.

Quoi qu’il en soit, Xpeng croit énormément au marché européen. Le constructeur a notamment joué les stars lors du salon de Munich, où il a annoncé l’arrivée de sa berline P7+. Il en a également profité pour confirmer que sa Mona M03 rivale de la Tesla Model 3 serait aussi lancée chez nous. Mais la firme va devoir faire face à son grand concurrent BYD, qui reste le numéro 1 mondial de la voiture électrique, et qui va aussi produire toutes ses autos en Europe.