Le prix des voitures électriques n’a pas fini d’augmenter, on vous explique pourquoi

 

Selon une étude menée par Bloomberg, le prix des batteries a fortement grimpé au cours des derniers mois. Une hausse qui devrait se répercuter sur celui des voitures électriques. Mais c'était sans compter sur de futures voitures électriques abordables attendues dans les prochains mois.

Il y a quelques années encore, les voitures électriques étaient inabordables pour la plupart des automobilistes et considérées comme un luxe. Et pour cause, les prix étaient alors encore très élevés. Aujourd’hui, si la parité avec les modèles thermiques n’est pas encore atteinte, l’offre est de plus en plus vaste et surtout abordable. Surtout, posséder une voiture électrique coûte moins cher qu’une voiture thermique. De nouvelles voitures moins chères voient le jour, venant notamment de Chine, tandis que le coût de production des batteries a considérablement chuté.

Une légère hausse

En effet, comme l’avait détaillé une étude de BloombergNEF, le coût moyen des batteries au lithium aurait baissé de 6 % entre 2020 et 2021, passant de 140 dollars par kWh à 132 dollars. Et on part de loin, alors que le kWh coûtait 1 200 dollars en 2010. Cependant, cette chute est est train de ralentir.

Pire encore, les prix seraient même en train de remonter. C’est en tout cas ce que révèle un autre rapport également publié par BloombergNEF. Selon les spécialistes, le coût des batteries au lithium aurait en effet grimpé de 7 % en 2022 par rapport à 2021. Il faut alors compter 151 dollars en moyenne par kWh à l’heure actuelle.

Une hausse que l’on doit logiquement à la flambée des prix des matières premières, comme le lithium bien sûr, mais également le nickel. Et cette augmentation s’explique par une raréfaction de ces métaux, alors que la demande augmente considérablement. En effet, selon l’Agence Européenne de l’Energie (AEI), les ventes de voitures électriques et hybrides ont triplé entre 2018 et 2021, jusqu’à atteindre 6,6 millions d’exemplaires.

Une situation qui inquiète les spécialistes, alors que certains, comme Carlos Tavares, patron de Stellantis, craignent également que celle-ci entraîne une dépendance à la Chine. Car pour l’heure, la plus grosse part de la production s’effectue encore la-bas, alors que 20 % des voitures vendues en Europe y sont assemblées.

La Chine encore leader

Et pour cause, selon Bloomberg, c’est dans l’Empire du Milieu que le coût des batteries est le moins élevé, avec seulement 127 dollars du kWh. Aux États-Unis et en Europe, celui-ci coûte respectivement 24 et 33 % plus cher. Ainsi, on comprend plus aisément pourquoi de nombreux constructeur comme Tesla, BMW, Renault ou plus récemment Cupra décident de délocaliser leur production en Chine.

D’autant plus que selon les spécialistes, les prix devraient rester très élevés au moins jusqu’à l’année prochaine. Ils tablent toutefois sur une chute à partir de 2026, une date repoussée de deux ans par rapport aux premières estimations. Néanmoins, certains experts craignent que le prix des voitures augmente considérablement d’ici à cette date, en raison de la hausse des matières premières.

Comme l’explique Bloomberg, la parité entre le thermique et l’électrique serait toutefois déjà atteinte pour certains modèles, notamment les plus haut de gamme, mais seulement en Chine. En Europe, des modèles très abordables sont désormais commercialisés, venus notamment de l’Empire du Milieu comme la MG4 qui a de quoi faire de l’ombre à la Renault Mégane E-Tech. On pense également à la Dacia Spring, qui a toutefois vu son prix grimper de 1 000 euros il y a quelques semaines.

Dans les prochaines années, on attend également le lancement d’autres voitures électriques plus abordables, à l’image de la Renault 5 (R5) ou encore un petit modèle chez Fiat. Dans le même temps, il n’est pas dit que le prix des voitures thermiques diminue, puisque les constructeurs font face aux hausses de prix sur les matières premières les constituant également, et sur des réglementations anti-pollution de plus en plus drastiques.

Mais l’invasion massive de voitures accessibles venues de Chine n’est pas non plus une solution. Car celle-ci, qui inquiète fortement les spécialistes, risque d’entraîner des destructions massives d’emplois sur le Vieux Continent, sans parler de la pollution. Car on le sait, la production de batteries en Asie est nettement moins propre que celle effectuée en Europe.


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