Pourquoi les meilleurs smartphones de 2025 pourraient être très lourds

 

Les premiers retours sur le Snapdragon 8 Gen 4, la puce qui devrait équiper les meilleurs smartphones de 2025, laissent entrevoir une mauvaise gestion énergétique. Les constructeurs seraient donc obligés de gonfler la capacité des batteries.

Xiaomi 14 Ultra // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Élargissement des écrans, modules photo supplémentaires, antennes 5G et Wi-Fi qui se multiplient, matériaux plus solides et plus denses, ajout de systèmes de diffusion de la chaleur… Ces dernières années, les smartphones ont eu de nombreuses raisons de prendre du poids. Et ce n’est pas fini !

Le problème de 2025

Digital Chat Station, le célèbre leaker chinois, affirme détenir des informations sur certains des prochains smartphones à sortir équipés du Snapdragon 8 Gen 4. Comme son nom l’indique, il s’agit là de la puce qui devrait remplacer le Snapdragon 8 Gen 3 dans les futurs téléphones haut de gamme, dont les Galaxy S25, Xiaomi 15, OnePlus 13 et bien d’autres encore.

Selon lui, l’efficacité énergétique de ce SoC (System-On-Chip) serait bien pire que sur les générations précédentes, mettant les constructeurs face à un choix important : augmenter la capacité des batteries ou réduire l’autonomie. Pour le chat numérique, la question a été rapidement tranchée : « j’ai vu trois batteries de 5500 mAh », indique-t-il avant de rajouter que « les nouveaux téléphones avec un Snapdragon 8G4 devraient être aussi proche des 6000 mAh que possible ».

Options de la batterie sur ColorOS 12 (Android 12) pour illustration // Source : Frandroid

La batterie est l’un des composants les plus lourds d’un téléphone, et l’un des rares dont la miniaturisation est impossible. Cela implique donc que les smartphones premium de l’année prochaine devraient gagner en épaisseur, ainsi qu’en poids.

À titre de comparaison, un Xiaomi 14 Ultra, avec sa batterie de 5300 mAh, pèse déjà 225 grammes. Le Galaxy S24 Ultra, c’est 232 grammes pour un accumulateur de 5000 mAh.

L’IA en cause ?

Évidemment, on ne peut plus écrire un article en 2024 sans que ce soit lié de près ou de loin à l’IA générative. Cette nouvelle tendance de la tech s’avère plutôt gourmande en ressources et nécessite donc une puissance suffisante, que ce soit au niveau de la mémoire vive (coucou Google), ou de la puce traitant les calculs (généralement un NPU sur un SoC, parfois le CPU et le GPU).

Pour déployer une puissance suffisante, Qualcomm aurait opté pour une architecture particulière. Le Snapdragon 8 Gen 4 adopterait ses nouveaux cœurs Oryon développés par Nuvia, avec une organisation des cœurs en 2+6. Deux cœurs puissants donc, et six cœurs « médium ». Aucun cœur d’économie d’énergie. Par ailleurs, il serait basé sur le node 3 nm N3E de TSMC (la seconde génération). C’est une amélioration certaine par rapport au 4 nm du 8 Gen 3, mais on aurait apprécié l’utilisation du node 3 nm N3P (la troisième génération), dont la production de masse devrait débuter courant 2024.

Précisons que le principal concurrent de Qualcomm, MediaTek, s’est déjà engouffré dans ce chemin. Le Dimensity 9300 (qui équipe l’Oppo Find X7 ou le Vivo X100 par exemple) fait déjà l’impasse sur les cœurs efficients. Malgré cela, la puce est annoncée comme 45 % moins gourmande en énergie que la génération précédente.

Le Snapdragon 8 Gen 4 devrait être annoncé en octobre prochain et intégré à des smartphones dont le lancement est attendu en décembre 2024 et tout au long de l’année 2025. Qualcomm peut encore optimiser sa puce d’ici là.


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