Stellantis fait machine arrière sur sa nouvelle voiture électrique avec une décision radicale

 
Faute de demande, le groupe Stellantis a décidé d’annuler purement et simplement son immense voiture électrique, le pick-up RAM 1500. Ce dernier sera remplacé par un modèle à prolongateur d’autonomie.

Le marché automobile n’est pas à la fête, et cela touche quasiment tous les pays du monde, et toutes les motorisations. Même l’électrique est concerné, même s’il est vrai que les ventes mondiales ont tout de même augmenté au cours des dernières années.

Une décision importante

Mais globalement, la demande est encore trop faible par rapport aux estimations. Les clients sont encore souvent réticents à passer à l’électrique, en raison notamment du prix. Et si certains modèles parviennent à tirer leur épingle du jeu, ce n’est pas le cas de tous. À tel point que le groupe Stellantis a pris une décision pour le moins radicale, mais nécessaire. Celle de mettre fin à son RAM 1500, qui était en développement.

Le groupe franco-italien avait déjà annoncé un report du lancement de ce dernier, qui ne devait pas arriver avant 2026, en raison d’un ralentissement de la demande industrielle. À vrai dire, cela ne sentait déjà pas très bon. Et cette dégringolade a valu à l’entreprise d’aller encore plus loin et tout simplement d’abandonner son projet. C’est ce que confirme un communiqué de presse de Stellantis datant du 12 septembre 2025.

Cette décision constitue une suite assez logique pour le véhicule annoncé en 2023. Son lancement était initialement prévu pour 2024, puis il avait été retardé jusqu’en 2027. Il ne verra finalement jamais le jour, tout du moins pas sous la forme prévue. Stellantis annonce en effet qu’« alors que la demande de gros véhicules utilitaires électriques ralentit en Amérique du Nord, Stellantis réévalue sa stratégie produit et interrompra le développement d’un pick-up électrique ».

L’annonce est également une conséquence de la nouvelle politique du groupe européen suite au départ de son ancien patron Carlos Tavares en décembre. De plus, elle s’inscrit dans une grande vague d’annulation de projets de voitures électriques, depuis la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Toutefois, RAM ne fait pas une croix définitive sur son projet de pick-up électrifié. Seulement, ce dernier verra le jour sous une forme un peu différente. Il fera en effet appel à un prolongateur d’autonomie.

Une nouvelle version prévue

À vrai dire, cette déclinaison n’est pas une nouveauté, puisqu’elle est déjà lancée aux États-Unis sous le nom de RAM 1500 Ramcharger. Mais elle sera finalement rebaptisée pour prendre l’appellation de RAM 1500 REV, remplaçant alors purement et simplement la version électrique. Selon le constructeur, cette version « établira une nouvelle référence dans le segment des demi-tonnes, offrant une autonomie, une capacité de remorquage et des performances de charge utile exceptionnelles ». Pour mémoire, le pick-up à prolongateur d’autonomie promet de parcourir jusqu’à 1 100 kilomètres.

Cela grâce à l’aide d’un petit moteur thermique, qui n’est pas relié aux roues mais qui fait office de générateur pour alimenter la batterie. Une technologie qui est de plus en plus plébiscitée, notamment par les constructeurs chinois. On pense par exemple au Leapmotor C10 REEV ainsi qu’à la nouvelle version du Xpeng G7 récemment dévoilée. Attention toutefois, car en France, cette motorisation est considérée comme une hybride rechargeable. Et elle est donc soumise au malus écologique et au malus au poids, qui peut grimper très rapidement.

Pour le moment, on ne sait pas encore si le RAM 1500 REV sera un jour commercialisé en Europe. Pour le moment, les informations techniques sont encore assez minces sur cette version, mais on sait qu’il aura droit à une batterie de 91 kWh et qu’il pourra tracter jusqu’à 6,35 tonnes de charge utile.


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