
On entend beaucoup parler de la Chine depuis quelques temps. Et ce n’est pas étonnant, car cette dernière domine en fait une grande partie de l’industrie automobile mondiale. C’est tout particulièrement le cas dans le domaine de la voiture électrique, dans lequel elle est devenue un acteur absolument incontournable.
Une dépendance qui agace
C’est là bas que son fabriquées une grande partie de ces autos, mais que certaines y sont aussi conçues, comme la nouvelle Renault Twingo. De plus, l’Empire du Milieu est aussi leader mondial des batteries, avec deux géants que sont CATL et BYD.
Sans oublier que les constructeurs chinois envahissent aussi massivement le monde avec leurs autos. Ces dernières représentent actuellement pas moins de 38 % du marché mondial. Mais ce n’est pas tout, car le pays a aussi la mainmise sur un autre secteur crucial : les terres rares.
La Chine contrôle en effet 90 % de cette industrie, de l’extraction à leur expédition, en passant par la transformation. Et les constructeurs sont donc totalement dépendants du pays, car ils ont aujourd’hui besoin de ces matériaux. Ceux-ci sont notamment utilisés dans les moteurs électriques et sont indispensables.
Mais Pékin a décidé de mettre en place des restrictions très sévères, provoquant une hausse des prix et engendrant un risque de pénurie. Et les marques traditionnelles en ont assez de devoir composer avec cette dépendance.

C’est ce que déplore Evangelos Simoudis, conseiller et auteur d’ouvrages sur l’intelligence artificielle et la mobilité. Relayé par Automotive News, il explique que « résoudre la dépendance à l’égard de la Chine est une priorité absolue ». Car cette dernière « a compris comment tirer pleinement parti de cette dépendance ».
Et les constructeurs sont nombreux à chercher des solutions dans ce sens. C’est notamment le cas de Renault, dont les voitures électriques sont dépourvues de terres rares pour le moment. C’est aussi le cas des Audi Q6 e-tron et Mercedes EQC, qui ont le droit à des moteurs à induction.

Mais ce n’est pas tout, car d’autres marques travaillent aussi sur le développement de moteurs sans terres rares. On pense à Nissan et BMW, qui conçoivent actuellement une technologie à rotor bobiné. Ces derniers génèrent alors un champs magnétique grâce à des électroaimants placés sur le rotor.
Plusieurs modèles en sont déjà équipés, comme le Nissan Ariya ainsi que les BMW i4, iX et iX3. D’autres marques sont aussi bien décidés à s’affranchir de la Chine au cours des prochaines années.
Quid du recyclage ?
Cependant, le média rappelle que Renault a quant à lui fait marche arrière, en abandonnant son projet de développer un moteur sans terres rares avec Valeo. Cela pour une question de coût, alors que le constructeur cherche désormais un fournisseur chinois moins cher. Une stratégie surprenante, dans un contexte où les constructeurs veulent au contraire se défaire de l’Empire du Milieu. En parallèle, d’autres solutions émergent, comme le recyclage. La firme suédoise Polestar développe des aimants issus de moteurs électriques recyclés.
Ces derniers sont ensuite utilisés par d’autres constructeurs, comme Bentley, qui appartient pour mémoire au groupe Volkswagen. On se rappelle également que l’Union Européenne avait annoncé la mise en place de son plan RESourceUE, visant à lutter contre le risque de pénurie de terres rares. Ce dernier prévoit plusieurs mesures pour se défaire de la Chine. Outre le développement du recyclage, Bruxelles veut aussi trouver d’autres sites d’extractions en dehors de l’Empire du Milieu. L’Europe devrait se tourner vers le Canada ou encore l’Australie, entre autres.

A partir de 2026, l’entreprise canadienne Neo Performance Materials va démarrer la production d’aimants dans une usine située en Estonie. La firme a déjà signé un accord d’approvisionnement avec Bosch. Pour mémoire, l’Europe s’est « fixé pour objectif de couvrir au moins 10 % de sa consommation annuelle grâce à l’extraction nationale ». 40 % sera couvert par le raffinage et 15 % par le recyclage, le tout d’ici à 2030. Ainsi, la production nationale devrait satisfaire 40 % de la demande d’ici à cette même année.
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