Enchères 5G : 2,786 milliards d’euros, l’addition n’est finalement pas si salée pour les opérateurs mobiles

 

Finalement, ça sera 126 millions d'euros par bloc de 10 MHz. Après 17 tours, les opérateurs mobiles français se sont partagés les 11 blocs mis aux enchères.

Après 17 tours, les premières enchères autour de la 5G sont terminées. Pour rappel, ces enchères consistaient à se partager des blocs de 10 MHz sur la bande 3,4 – 3,8 GHz pour la première étape du déploiement de la 5G prévue en fin d’année 2020.

2 786 milliards d’euros pour l’État français

Au total, 11 blocs de 10 MHz étaient disponibles avec un prix de départ de 70 millions d’euros par bloc… les enchères sont montées à 126 millions d’euros par bloc. Orange a été le plus gourmand des opérateurs mobiles (4 blocs de 10 MHz), suivi par SFR (3 blocs de MHz) et ensuite Free Mobile et Bouygues Telecom (2 blocs de MHz). Avec le bloc de 50 MHz déjà vendu à prix fixe, la facture se monte à 2 786 millions d’euros de dépenses pour les opérateurs mobiles. Cet argent ira directement dans les caisses de l’État avec des versements prévus sur 15 ans.

SFRBouygues TelecomFree MobileOrangeTotal
Blocs de fréquences80 MHz70 MHz70 MHz90 MHz310 MHz
Prix728 millions d'euros602 millions d'euros602 millions d'euros854 millions d'euros2 786 millions d'euros

Moins de 3 milliards d’euros, contre 6,5 milliards d’euros en Italie et 6,55 milliards d’euros en Allemagne… les enchères ont rapporté beaucoup moins au gouvernement français. En Allemagne, il aura fallu trois mois et 497 tours… contre 3 jours et 17 tours en France. Les sommes dépensées sont donc relativement plus basses en France, ce qui va permettre aux opérateurs français d’avoir plus de capacité d’investissement dans la construction des réseaux.

Enfin, ce n’est pas terminé, une seconde phase d’enchères est prévue en octobre pour déterminer la position de ces blocs sur le spectre disponible. C’est plus d’argent pour l’État, mais un positionnement proche de l’extrémité des bandes de fréquences peut entraîner des interférences et gêner la qualité du réseau mobile déployé. Les opérateurs vont donc repasser à la caisse.

L’Arcep délivrera ensuite aux lauréats les autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 3,4 ‑ 3,8 GHz. Le lancement de la 5G est donc prévu, si tout se passe bien, dans certaines villes à la fin 2020.

Les ondes millimétriques pour plus tard

La 5G nécessite une importante largeur de bande. D’autres fréquences seront mises aux enchères plus tard dans le cycle de vie de la 5G. C’est le cas du recyclage de la bande 700 MHz, mais aussi l’utilisation des ondes millimétriques à 26 GHz qui permettent un bien meilleur débit, mais une couverture moindre. L’Arcep précise dans son dossier consacré à la 5G que cette bande de fréquence « fera l’objet d’une attribution ultérieure ».


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