
On ne licencie pas n’importe comment dans le pays de la CGT et du Code du travail. Voilà, en substance, la leçon qu’a reçue Elon Musk suite à une décision de justice prononcée en faveur d’une ex-employée de Twitter.
Comme l’explique le journal Le Monde, qui a eu accès au dossier, la reprise en main d’Elon Musk de Twitter s’est accompagnée de méthode semblable à de licenciements « sans cause réelle et sérieuse », le tout mâtiné de « harcèlement moral ».
Des mails incompatibles avec le droit français
La plaignante, simplement connue sous le nom de « Mme G. », est en congés maternité au moment où Elon Musk envoie ses célèbres mails demandant à tout de monde de travailler de manière « extrêmement hardcore ». Sans accès on son ordinateur de travail, Mme G. est contrainte d’appeler le service des ressources humaines pour s’engager dans cette nouvelle direction, sous peine de licenciement.
Après un retour au travail mouvementé, un malaise que l’entreprise se refuse de qualifier en accident de travail et des versements de salaire très aléatoire, l’employée traîne donc l’entreprise aux prud’hommes. Le tribunal reconnaît les torts de l’entreprise sans pour autant qualifier le harcèlement moral. Mécontent de la décision, Twitter France fait appel et hérite d’un jugement encore plus dur qui reconnaît cette fois-ci le harcèlement moral.
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Allant même plus loin que le cas spécifique de Mme G., le tribunal écrit noir sur blanc que certains des messages envoyés par Elon Musk à ses salariés sont incompatibles avec le droit français. « Rien ne justifie le courriel du 10 décembre 2022 adressé à la salariée, lui promettant “la réponse qu’elle mérite” en cas d’envoi “d’informations détaillées aux médias” dans l’intention de nuire à Twitter », pointent les juges de l’affaire.
D’autres cas dans le monde
Condamné à payer 90 000 euros d’amende, dont 58 000 euros de dommages et intérêts, Twitter France, devenu X entre temps, suit donc la trajectoire déjà entamée par d’autres branches de l’entreprise. En Irlande comme aux États-Unis, plusieurs salariés se sont vu allouer des dédommagements pour les mêmes causes.
Pour aller plus loin
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Aux États-Unis, certains salariés de l’état fédéral licencié via le programme Doge sont aussi montés au front pour s’opposer à ces transgressions managériales. La méthode Musk ne s’applique pas sans pertes et fracas.
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