
Les relations sino-japonaises n’ont pas toujours été cordiales. Difficile, alors, pour un constructeur chinois de s’installer sur le marché nippon, d’autant plus qu’on peut dire que le Japon est le pays de l’automobile. Toyota y exerce une hégémonie écrasante, Suzuki occupe avec assurance le segment des kei-cars et les autres constructeurs nippons se partagent le reste des parts du marché.
Même les constructeurs européens généralistes y tiennent une existence plus symbolique qu’économique. Parmi les constructeurs chinois, BYD est présent depuis vingt ans sur l’archipel, mais la vente de voitures particulières demande du temps pour s’imposer. Présent au salon de Tokyo avec des modèles que l’on connaît aussi en Europe, BYD a pourtant une nouveauté qui pourrait bien tout changer concernant sa situation sur le marché japonais : voici la BYD Racco K-EV.
La première kei-car chinoise
Les kei-cars sont une spécificité japonaise dont on vous a déjà parlé, puisque l’Union européenne envisage de créer une catégorie semblable : les e-car. Le format kei-car est limité à 3,40 m de long, 1,48 m de large et 2 m de haut. Les motorisations ne doivent pas dépasser 660 cm³ et 64 chevaux s’il s’agit d’un moteur thermique, ou simplement 64 chevaux dans le cas d’une voiture électrique, comme ici avec la BYD Racco K-EV.

Sur l’archipel nippon, les kei-cars représentent encore un tiers du marché automobile. Un succès qui s’explique par une fiscalité avantageuse et la possibilité d’achat sans justifier la détention d’une place de parking, contrairement aux voitures conventionnelles.
Souhaitant élargir ses activités au Japon, BYD profite du Japan Mobility Show pour présenter une voiture pensée pour le marché local : la Racco K-EV. En effet, ce mini-monospace a tout d’une kei-car avec des dimensions de 3,39 m de long, 1,47 m de large et 1,80 m de haut. Son style est épuré ; les principaux éléments de design à remarquer sont les bandeaux avant et arrière, ainsi que les signatures lumineuses en forme de C.

Kei-car oui, mais électrique !
En tant que spécialiste des véhicules électriques, cette BYD Racco K-EV se devait d’être électrique. Un risque pris par BYD, car la tendance au Japon n’est pas encore favorable à ce type de motorisation.
Mais s’il y a bien une catégorie de véhicules qui se prête parfaitement aux motorisations électriques, ce sont les kei-cars. Des véhicules pensés pour la ville, qui en sortent rarement et sont utilisés pour de courts trajets : ici, l’électrique est à son avantage.

Selon les informations avancées par CarNewsChina, on retrouve une batterie Blade (LFP) de 20 kWh offrant une autonomie de 180 km en cycle WLTC (proche du WLTP). Cela laisse comprendre que l’efficience est un point fort, puisque la consommation de référence serait de 11,1 kWh/100 km. Côté recharge, la puissance est annoncée à 100 kW, ce qui constitue un bon résultat pour une batterie aussi compacte. La BYD Racco K-EV repose sur la nouvelle plateforme dédiée aux micro-EV, semblable à la BYD Dolphin Surf mais adaptée aux exigences japonaises. À noter, certaines sources parlent aussi d’une batterie 40 kWh en haut de gamme.
Aucune information n’a encore été communiquée concernant la motorisation. Mais si BYD veut respecter la réglementation pour commercialiser la Racco K-EV comme une kei-car au Japon, la puissance devra être inférieure ou égale à 64 chevaux.
Bientôt en Europe ?
À bord de la BYD Racco K-EV, on distingue deux écrans numériques : l’un derrière le volant pour l’instrumentation et l’autre au centre de la planche de bord. Cette dernière intègre de manière subtile les aérateurs arrondis.
Pour faire entrer quatre passagers dans 3,40 m, les assises sont très droites. Pas question d’être allongé comme à l’arrière d’une berline telle que la Volvo ES90. Tout est donc très vertical dans la BYD Racco K-EV, que ce soit la planche de bord, les deux sièges avant ou encore la banquette arrière.

Reste à savoir si le public japonais saura apprécier cette BYD Racco K-EV. La concurrence est rude sur ce segment : on peut mentionner la Honda N-Box ou encore la Nissan Sakura, disponible en version électrique. D’autres leaders de la kei-car n’ont pas encore opéré leur transition vers l’électrique, on pense à Suzuki, qui prévoit son premier modèle 100 % électrique pour 2026, ou encore à Daihatsu. Tous ces constructeurs bénéficient d’une très grande expérience dans cette catégorie de véhicules très spécifiques. BYD, de son côté, se frotte à de gros poissons et n’aura pas l’avantage du prix : elle est attendue à environ 2,6 millions de yens (soit environ 14 550 euros), contre 2,53 millions de yens (environ 14 150 euros) pour la Nissan Sakura. L’arrivée de la BYD Racco K-EV est attendue pour le printemps 2026 au Japon.
En revanche, on lui devine un potentiel de succès plus important en Europe. BYD semble mieux implanté sur le Vieux Continent qu’au Japon. Ce succès s’expliquerait d’autant plus que l’Union européenne envisage de créer la catégorie des e-cars, avec une sécurité embarquée allégée à condition que la voiture respecte des règles strictes de dimensions et de puissance. Cette BYD Racco K-EV serait compatible, à condition que BYD trouve le moyen de la produire en Europe.
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