En grosse difficulté, la marque de vélos électriques Cowboy se fait racheter par un groupe français

 
Le groupe français Rebirth s’offre 80 % de la marque belge de vélos électriques connectés Cowboy, dont il assemblait les vélos depuis le début de l’année, suite à une publication financière désastreuse.
Cowboy Cruiser Dawn 2025
Source : Cowboy

C’est officiel, le groupe français Rebirth va racheter la marque de vélos électriques Cowboy, à hauteur de 80 %. C’est le journal Le Figaro qui le révèle en relayant les propos du PDG Gregory Trebaol. 

« Nous allons racheter 80 % de Cowboy, le fabricant de bicyclettes électriques  connectées au look très épuré » a confirmé le dirigeant au quotidien.

Des inquiétudes chez Cowboy depuis 2024

Depuis 2024, les médias et investisseurs s’inquiétaient de la santé financière de Cowboy. Les cofondateurs avaient rassuré en annonçant même un chemin vers la rentabilité. La marque belge, qui surfe sur le même créneau des vélos électriques connectés, voulait se distinguer de VanMoof qui avait fait faillite avant d’être repris à l’été 2023 en optant pour un modèle de distribution plus classique.

Cowboy créait ensuite la surprise en a transféré sa production de la Hongrie vers la France, dans l’usine Cycleurope de Romilly-sur-Seine (Aube). Cette usine venait justement d’être rachetée par le groupe Rebirth, avec en prime les marques Peugeot et Gitane.

Source : Upway

Là encore, la firme se voulait optimiste, en projetant un nombre de 14 à 18 000 vélos par an. Cependant, un rappel de cadres a secoué l’entreprise. À cela se sont ajoutés des retards de livraisons, puis une promesse de délai « de plusieurs jours » non respectée. C’est ce que confirme Le Figaro avec 2 400 clients en attente de leurs vélos électriques.

Et c’est là qu’intervient le rapport financier 2024, publié en septembre 2025, venant confirmer les inquiétudes : plus de 24 millions d’euros de pertes, soit 40 millions en deux ans. L’avenir de Cowboy s’est assombri et cela l’a obligé à trouver un repreneur solide, sans passer par la case faillite.

Investissement et réseau déjà en marche

En tous cas, le repreneur confirme un investissement massif de 15 millions d’euros. « Cette année, l’entreprise perdra encore 8 à 10 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 20 à 22 millions » a précisé Grégory Trébaol, « mais les ventes devraient monter à 40 millions en 2027, l’année où nous serons à l’équilibre ».

Cowboy va ainsi profiter de la galaxie Rebirth, qui comprend un réseau de distribution physique. « En France, nous allons commencer par proposer leurs vélos dans nos 130 magasins des enseignes Vélo & Oxygène et Ovelo », a ajouté le PDG.

Le rival VanMoof va bien ?

En parallèle, Le Figaro a pu s’entretenir avec Eliott Wertheimer, le co-PDG de VanMoof.

Il assure que le rival de Cowboy investit « des dizaines de millions d’euros » tandis qu’il espère un bilan financier « à l’équilibre en 2026 et profitable en 2027 ». VanMoof a également revu son modèle de distribution et de SAV, auparavant en interne, avec 200 points physiques en Europe.

Le récent velo électrique VanMoof S6. // Source : M. Lauraux pour Frandroid

Pas encore de mot sur les ventes, mais ces propos rassurent, tandis que les projets de trottinette électrique (ex-Lavoie) et de nouveaux vélos électriques semblent toujours au programme.


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