
DS Automobiles est un constructeur indépendant seulement depuis 2014. Avant cela, le nom DS était réservé, entre 2009 et 2014, à des modèles Citroën se voulant haut de gamme, et cela fonctionnait. En effet, les Citroën DS trouvaient leur public, atteignant jusqu’à 129 212 ventes en 2012. Un succès largement porté par la première génération de Citroën DS3, ensuite devenue DS 3, qui parvenait à rivaliser avec les Fiat 500 et Mini Cooper auprès d’une clientèle urbaine et chic.
Mais seulement 40 971 véhicules ont été vendus dans le monde par DS en 2024, ce qui représentait déjà une chute de 27 %. Des chiffres inquiétants pour DS, d’autant plus que le début d’année 2025 ne montre aucun signe d’amélioration pour la marque, bien au contraire…
Des ventes encore en chute
Les chiffres présentés ici concernent les résultats de DS Automobiles en France, un marché stratégique pour le constructeur tricolore et révélateur de la dynamique globale de la marque.

Sur les quatre premiers mois de 2025, DS affiche un recul de 32,1 % par rapport à 2024, comme le souligne Bertrand Moreau sur X. Si cette tendance devait se confirmer sur l’ensemble de l’année, la marque ne totaliserait que 27 819 immatriculations, un seuil historiquement bas.
Une baisse de volume d’autant plus préoccupante que, selon un distributeur, DS vendrait déjà à perte : « Nous perdons de l’argent sur chaque voiture vendue ». D’après les informations du média, la marque était déjà déficitaire en 2024. Si l’on retire encore 32 % de ventes en 2025, maintenir les comptes à l’équilibre relèverait de l’exploit. Et malheureusement, DS pourrait bien ne pas résister à une telle spirale décroissante.
Trop de marques premium dans le groupe Stellantis ?
Autre chiffre inquiétant : le taux de pénétration de Stellantis est lui aussi en net recul. Il atteignait 1,57 % en 2023, contre seulement 0,90 % en 2025. Dans le même temps, d’autres marques premium comme BMW ont vu leur taux progresser, passant de 3,17 % en 2023 à 3,50 % en 2025. Une hausse modeste, certes, mais qui démontre que le marché du premium n’est pas forcément en déclin.
DS Automobiles pourrait donc être menacée non seulement par un positionnement qui peine à séduire, mais aussi par la concurrence interne de deux autres marques du groupe Stellantis. Les dirigeants affichent en effet leur volonté de relancer Alfa Romeo, mais aussi Lancia, que l’on pensait proche de l’extinction. Chez Alfa Romeo, le nouveau Junior cible directement le DS 3, tandis que la Lancia Ypsilon pourrait capter l’ancienne clientèle de la DS 3, celle qui ne s’identifie plus au format SUV du modèle actuel.

Dans le même temps, le DS 7 voit sa place menacée par les nouveaux Peugeot 3008 et 5008, montés en gamme et plus récents. Bien que restylé, le DS 7 accuse le poids des années et ne propose toujours pas de motorisation 100 % électrique, un manque de plus en plus visible dans l’offre actuelle.
Le positionnement premium de DS Automobiles semble ainsi cannibalisé par d’autres marques du groupe Stellantis. Le constructeur ne paraît pas privilégier un rebond des ventes de DS, préférant miser sur de nouveaux chevaux de bataille comme Alfa Romeo et Lancia, toutes deux engagées dans une restructuration ambitieuse.
Des nouveautés pour relancer les ventes ?
Fin 2024, DS a présenté son nouveau modèle 100 % électrique : le N°8. Affichant un positionnement résolument haut de gamme, ce SUV démarre à 57 600 euros. Il embarque un moteur électrique de 230 chevaux associé à une batterie de 74 kWh, offrant une autonomie WLTP de 550 km. Une version Long Range est également prévue, avec une batterie de 98 kWh, deux moteurs pour une puissance cumulée de 350 chevaux, et une autonomie WLTP annoncée à 750 km en version traction.
Des données techniques prometteuses, mais qui risquent de ne pas suffire à convaincre, surtout face à la référence du segment : le Tesla Model Y Grande Autonomie Propulsion. Ce dernier débute à 46 990 euros, affiche 622 km d’autonomie WLTP et bénéficie du bonus écologique.

Certes, DS a soigné le design extérieur, l’ambiance intérieure et la qualité perçue du N°8. Mais l’écart de prix reste significatif. D’autant plus que le nouveau Peugeot e-3008, pourtant issu du même groupe Stellantis, propose une motorisation équivalente de 230 chevaux, la même batterie de 98 kWh, une autonomie supérieure (701 km WLTP) et un tarif identique à celui du Model Y : 46 990 euros.
Toujours dans l’optique d’un redressement, DS préparerait le restylage de sa berline compacte. La DS 4 pourrait être renommée DS N°4, en accord avec la nouvelle nomenclature de la marque. Elle profiterait à cette occasion d’une version 100 % électrique, héritant très probablement de la chaîne de traction de la Peugeot e-408 : un moteur de 210 chevaux, une batterie de 61 kWh et une autonomie WLTP de 453 km.
Envie de retrouver les meilleurs articles de Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix