Stellantis va vendre une voiture électrique à 15 000 € en Europe grâce à la Chine

Une voiture électrique neuve à environ 15 000 euros ? Ce n’est pas encore possible, même si avec les aides on s’en approche. Citroën ë-C3 avec 200 km d’autonomie, Dacia Spring ou encore Leapmotor T03 sont autant de modèles proposés sous les 20 000 euros, mais l’Europe compte aller plus loin.

La Commission européenne pourrait bientôt soutenir, à la demande des constructeurs européens, la démocratisation de petites voitures électriques, probablement à mi-chemin entre segment A chez nous (qui a quasiment disparu avec l’arrêt des Citroën C1 et Peugeot 108) et celui des kei-cars japonaises.

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Et forcément, plusieurs constructeurs sont intéressés par ce segment à fort potentiel volumétrique, surtout s’il est subventionné. Et ça tombe bien, car ce segment est dans les plans de Leapmotor, un constructeur chinois loin de faire parti des mastodontes chinois que sont BYD et SAIC, mais qui vient toutefois d’écouler récemment son millionième véhicule dans le monde depuis le lancement de la marque en 2019.

Plusieurs modèles et une usine prévus pour l’Europe

En Europe, Leapmotor bénéficie donc du réseau Stellantis pour son expansion et mise sur des voitures électriques à bas prix. La T03 en est le parfait exemple, et les nouveaux SUV C10 et B10 viennent compléter une gamme qui commence doucement mais sûrement à se fournir.

Et d’après le média chinois Leiphone, la gamme va passer à la vitesse supérieure. En effet, un modèle de segment A est prévu pour le premier trimestre 2026, un véhicule que l’on imagine évidemment sous les 15 000 euros puisqu’il se situera sous la T03.

Selon nos informations recueillies lors des récents essais du Leapmotor B10, nous sommes également en mesure de vous confirmer que la marque va aussi lancer un SUV électrique de segment B un peu plus tard l’an prochain.

Et ça ne chôme pas chez Leapmotor. Outre les modèles pré-cités, le constructeur a également dévoilé récemment son D19, un SUV de grande taille, premier modèle du segment D de la marque, dont les livraisons sont prévues pour la première moitié de 2026.

Selon Zhu Jiangming, fondateur, président et CEO de l’entreprise, deux modèles de segment A verront le jour en 2026, tandis que l’usine espagnole de Leapmotor sera achevée l’année prochaine. De quoi contourner les droits de douane européens sur les voitures électriques chinoises fabriquées hors d’Europe.

Leapmotor avance ses pions doucement mais sûrement

Cette usine, située à Saragosse, exploitera le site existant de Stellantis et marquera l’entrée de Leapmotor dans un « super cycle » de nouveaux produits. Les premières lignes de production se concentreront sur les modèles de segment B (dont le futur SUV), tandis que le nouveau B10 « inaugurera » cette usine, suivi du B05. La stratégie semble claire : consolider d’abord les modèles existants avant de multiplier les lancements.

La relation avec Stellantis, renforcée par un investissement de 1,5 milliard d’euros pour une participation d’environ 20 %, offre à Leapmotor non seulement des capitaux, mais aussi un réseau industriel européen prêt à être exploité.

Sur le plan commercial à l’échelle mondiale, Leapmotor n’a rien à envier à ses rivaux : la marque couvre actuellement une large fourchette de prix (60 000 à 300 000 RMB, soit environ 7 200 à 36 000 euros) avec 13 à 14 modèles répartis sur les segments A, B, C et D. Leapmotor propose uniquement des modèles 100 % électriques, avec ou sans prolongateur d’autonomie.

Force est de constater que cela fonctionne. La marque a livré 66 657 véhicules en septembre, cinquième mois consécutif de record, et 395 516 unités de janvier à septembre, soit une croissance sur un an de 128,81 %.