1 205 km d’autonomie : cette voiture électrique Mercedes prouve la supériorité des batteries solides

 
Mercedes vient de battre un nouveau record avec une EQS pas comme les autres. La voiture électrique a été équipée d’une batterie solide, et a réussi à parcourir 1 205 kilomètres d’une seule traite. Et il restait encore des électrons dans la batterie.
Crédit : Mercedes

Outre le prix, l’autonomie reste encore l’un des freins principaux à l’achat d’une voiture électrique. Et ce même si l’on sait que la crainte de tomber en panne est aujourd’hui de moins en moins fondée. Les bornes sont de plus en plus nombreuses, et rapides, tandis que les constructeurs ont fait un gros travail sur les batteries.

Une belle avancée

Qu’elles soient développées en interne ou par des équipementiers tels que CATL, leader mondial dans le domaine, elles sont largement su évoluer au fil des années. Aujourd’hui, une nouvelle technologie fait beaucoup parler d’elle et se présente comme une solution très prometteuse pour l’avenir. Il s’agit de la batterie solide, qui possède sur le papier de très nombreux atouts. À commencer par une autonomie très élevée, grâce à sa plus grande densité énergétique. Et cette nouvelle chimie intéresse tout particulièrement Mercedes.

La firme à l’étoile, qui a récemment levé le voile sur son nouveau GLC électrique fait une nouvelle fois parler d’elle. Car voilà qu’elle vient de battre un record particulièrement impressionnant. Elle est parvenue à faire parcourir 1 205 kilomètres d’une traite à une EQS. Comment cela est-il possible, alors que la berline affiche en théorie une autonomie maximale de 814 kilomètres selon le cycle WLTP. Cela grâce à un pack de 107,8 kWh. Or, on sait qu’une grosse batterie pèse forcément lourd, et cela a un impact non négligeable sur la consommation.

Crédit : Mercedes

Ce qui n’est pas le cas avec une batterie solide, qui a été utilisée par le constructeur pour battre son record. Car cette technologie offre une densité nettement plus élevée, annoncée à 450 Wh/kg dans un précédent communiqué de la marque.

Un chiffre particulièrement impressionnant, puisqu’une batterie LFP (lithium – fer – phosphate) se limite généralement à 160 Wh/kg. Ainsi, plus la valeur est haute, plus il est possible de stocker de l’énergie sans devoir agrandir la batterie. À noter que celle qui équipe l’EQS n’est pas développée par Mercedes mais par la firme américaine Factorial.

Selon l’entreprise, les cellules lithium métal à semi-conducteurs utilisées offrent une autonomie en hausse de 25 % par rapport à un accumulateur conventionnel. On peut donc imaginer une batterie d’environ 135 kWh de capacité.

Cette technologie a notamment été développée en partenariat avec le centre technologique de Formule 1 de Mercedes. Et elle a prouvé ses capacités hors normes lors de ce test grandeur nature. Ce dernier a permis à la berline électrique de rallier à Stuttgart en Allemagne à Malmö en Suède à la fin du mois d’août. Le tout sans aucun arrêt pour recharger la voiture.

Une performance de haut vol

Le constructeur indique qu’après avoir parcouru plus de 1 205 kilomètres, la Mercedes EQS est arrivée à destination avec une autonomie restante de 132 kilomètres. Il précise dans son communiqué que l’itinéraire choisi a suivi les autoroutes A7 et E20, à travers l’Allemagne, et le Danemark, jusqu’à Malmö. À noter que le choix des routes a été calculé grâce à « l’intelligence électrique » de la marque, en prenant en compte de nombreux paramètres. Parmi eux, citons notamment la topographie, le trafic ou encore les besoins en énergie.

Il faut savoir que les ingénieurs de Mercedes ont fait le choix de n’utiliser aucun ferry afin de ne pas fausser le test. Le dénivelé était d’environ 200 mètres seulement lors de ce voyage, qui a été réalisé avec deux passagers à bord et la ventilation activée. La voiture était également chargée avec 60 kilos de bagages et les températures extérieures ont oscillé entre 17 et 25 degrés. Ce qui est idéal pour réaliser ce type de test. Ce dernier avait avant tout pour but de mettre la batterie solide à l’épreuve, avant sa production en grande série.

Crédit : Mercedes

Il faudra cependant faire preuve de patience pour cela. En effet, il se dit que cela n’est pas prévu avant la fin de la décennie. C’est ce que prévoient également plusieurs autres constructeurs, dont Nissan, entre autres. Mais une fois que cette technologie arrivera sur le marché, elle pourrait permettre de rendre les autos électriques plus abordables. Tout en leur offrant une autonomie en hausse, de quoi supprimer toutes les barrières à l’adoption de cette motorisation.


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