« Je savais que la Switch 2 était puissante, mais bon sang…. » : comment la Nintendo Switch 2 bouleverse la pratique du speedrunning

 
La puissance de la Nintendo Switch 2 permet d’améliorer considérablement les temps de complétion des jeux par les speedrunners. Un bouleversement qui pose déjà question dans la communauté.
La Nintendo Switch 2 // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

La communauté de speedrunners sur les jeux Nintendo est parmi les plus actives. Ces joueurs essayant de terminer les jeux les plus rapidement possible se donnent plus ou moins d’obstacles pour arriver à leurs fins, se donnant le choix d’exploiter ou non les bugs d’un jeu pour gagner du temps.

La sortie de la Nintendo Switch 2 a créé un chamboulement majeur dans le paysage du speedrun sur Switch : les améliorations techniques de la console aident ces compétiteurs à terminer les jeux en des temps encore jamais vus, et ce pour plusieurs raisons.

Les temps de chargement bénis de la Switch 2

Ce bouleversement est relaté par le site XDA qui met en avant les temps de chargement réduits de la Nintendo Switch 2. La console de Nintendo exploite un stockage UFS bien plus rapide que l’eMMC de la Switch originale, pour des temps de chargement divisé par deux dans bien des cas.

Cela permet de réduire drastiquement les temps de complétion des jeux sur la console. Des jeux comme Zelda : Breath of the Wild, Mario Kart 8 Deluxe et Pokémon Écarlate et Violet ont tous bénéficié d’une édition Switch 2.

Alors que les écrans de chargement entre les zones et séquences de jeux sont pris en compte dans les temps de speedrunning, cette réduction de 50% permet déjà d’écraser les records précédemment atteints.

Un gain de puissance non négligeable

Pour preuve, certains temps de speedrunning sur Switch originale deviennent complètement caducs sur la Switch 2. Alors que Pokémon Écarlate et Violet se terminait en 5 heures et 19 minutes auparavant, un joueur a réussi à passer sous la barre des 5 heures avec un temps record de 4h54.

I knew the Switch 2 was powerfull, but damn….Somehow I managed to get the first Sub 5 in Pokemon Violet.I'm still in disbelief.

Crisis (@crisisaurus.com) 2025-06-05T23:51:32.539Z

Une prouesse permise à la fois par les courts temps de chargement, mais aussi par la puissance supérieure de la Switch 2. Avec sa fréquence d’images constante de 60 FPS dans toutes les zones, sans saccades, le jeu est ainsi plus fluide et rapide à parcourir que sur sa catastrophique version Switch.

Dans d’autres cas, les versions Switch 2 introduisent des complications. Ainsi, les 60 FPS de Zelda : Breath of the Wild rendent le clipping à travers les murs et éléments du décor plus difficile. De plus, la physique du jeu étant corrélée au framerate, il est ainsi plus compliqué de réaliser des manipulations qui nécessitent un timing à l’image près, sachant que le jeu en affiche désormais le double par seconde.

Cependant, pour The Legend of Zelda: The Wind Waker disponible dans la bibliothèque des classiques du Nintendo Switch Online, les changements sont bien plus avantageux. Ainsi, l’usage d’un glitch permettant de se retrouver en dehors des limites du niveau (out-of-bound) ne résulte plus en un plantage du jeu. Une correction de bug introduite par la Switch 2 donc.

Une séparation des plateformes nécessaire

La communauté du speedrunning s’organise déjà pour séparer les temps réalisés sur les deux consoles. Les différences étant considérables entre les deux versions, la distinction entre deux catégories de console semble ainsi plus juste.

Surtout, les défis du speedrunning sont aussi intrinsèquement liés aux limitations d’une machine comme la Switch première du nom. Le bénéfice de la nouveauté n’est pas forcément un attrait majeur pour les speedrunners, surtout quand ces nouveaux records sont indépendants de leurs propres stratégies.


Les derniers articles