Renault va fortement augmenter l’autonomie de la Mégane électrique avec « une nouvelle batterie »

Renault s’apprête à donner un nouveau souffle à sa Mégane électrique lancée en 2021. Le constructeur a confirmé qu’un restylage en profondeur interviendrait l’an prochain, avec une orientation plutôt sportive esthétiquement parlant, mais aussi une belle surprise au niveau de l’autonomie, elle qui s’est récemment fait sacrément distancée par l’une de ses principales concurrentes, la Volkswagen ID.3.

Une Mégane électrique au look plus sportif

Après un démarrage en boulet de canon grâce notamment à de très bons retours lors des premiers essais, son attrait s’est érodé à mesure que la concurrence s’est musclée. Sur le premier semestre 2025, ses immatriculations ont chuté de 67 % par rapport à l’année précédente, pour tomber à un peu plus de 10 000 unités.

Une contre-performance qui contraste avec le succès des Renault 4 et 5 électriques, plus abordables, qui ont engrangé trois fois plus de ventes en un an. Rien de bien étonnant, l’effet nouveauté faisant son effet, c’est le cas de le dire.

Face à cette chute des ventes, le directeur général de Renault, Fabrice Cambolive, a annoncé un « repositionnement fort » à nos confrères britanniques de chez Autocar : « Nous voulons transformer la Mégane en une véritable berline sportive. » L’idée est d’en faire une « hot car » électrique, capable de séduire au-delà des seuls critères rationnels d’autonomie et de prix.

Le design évoluera en conséquence. Selon les premières indiscrétions, la Mégane restylée adoptera une silhouette plus basse et élargie, une nouvelle calandre et des feux de jour redessinés. Laurens van den Acker, directeur du design, a justifié ce virage : « Si l’on investit dans une batterie plus performante, il faut aussi offrir une voiture qui attire l’œil. »

La batterie du Scénic dans la Mégane ?

Encore faut-il qu’elle reste abordable, car ce n’est pas forcément son atout premier, en dehors de la version concernée par le leasing social et ultra-subventionnée.

Pour le moment, le constructeur n’a rien divulgué sur le plan technique, mais il y a de fortes chances que l’auto soit équipée du pack batterie de 87 kWh utilisé sur le Renault Scénic E-Tech, de quoi sans doute aisément s’approcher des 700 km d’autonomie WLTP compte tenu du fait que l’auto est moins lourde que le Scénic, qui atteint les 625 km avec cet accumulateur.

Ca sera bien mieux que les 470 km d’autonomie WLTP de l’actuelle Mégane E-Tech EV60.

Le revers de la médaille, comme énoncé plus haut, ce sera le prix. La Mégane E-Tech actuelle débute à partir de 39 500 euros, hors bonus, en version 220 ch et avec 468 km d’autonomie. Cette nouvelle version plus endurante devrait tutoyer les 47 000 euros pour rester éligible à un hypothétique bonus (s’il est reconduit en 2026), et ainsi s’aligner sur la Volkswagen ID.3 GTX qui revendique 602 km d’autonomie avec sa batterie de 79 kWh et qui s’échange à partir de 46 990 euros.