
Après avoir vu les SUV électriques prendre un embonpoint inquiétant ces dernières années, l’Europe semble enfin décidée à taper du poing sur la table. Ou plutôt, à caresser dans le sens du poil les constructeurs qui jouent le jeu de la légèreté.
Selon des informations du Financial Times, la Commission européenne planche sur une série de mesures pour favoriser les petites voitures électriques abordables. Attention, on ne parle pas ici du bonus écologique classique. Non, l’idée est de créer un écosystème favorable pour les voitures produites sur le Vieux Continent. Le critère clé ? Le poids. La barre serait fixée à 1,5 tonnes maximum.
Le poids, c’est l’ennemi (et l’UE l’a compris)
C’est simple : pour rentrer dans cette nouvelle case, il va falloir faire un régime. Actuellement, une Tesla Model 3 tourne autour de 1,8 tonnes. Un SUV familial dépasse allègrement les 2 tonnes. Avec une limite à 1 500 kg, Bruxelles vise très spécifiquement le segment des citadines polyvalentes.


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Regardez le marché actuel :
- La Dacia Spring (984 kg) passe large, mais elle est fabriquée en Chine (pour l’instant).
- La Citroën ë-C3 (environ 1 400 kg) est en plein dans la cible.
- La future Renault 5 E-Tech et la future Twingo sont calibrées pour ça.
L’idée poussée par le commissaire Stéphane Séjourné est de répondre aux appels du pied de Luca de Meo (Renault) et Carlos Tavares (Stellantis). Ces derniers réclament depuis des mois une réglementation inspirée des Kei cars japonaises : des petites voitures, légères, pas chères, et surtout moins contraintes par les normes.
Pour aller plus loin
On a vu 3 petites voitures électriques abordables au Japon qui pourraient arriver en Europe
Des cadeaux… et des risques
C’est là que ça devient intéressant, et potentiellement polémique. Pour inciter les gens à acheter ces « poids plumes », l’UE envisage des avantages concrets au quotidien : priorité au stationnement et accès privilégié aux bornes de recharge. Comment cela sera mis en place techniquement dans les villes ? C’est un mystère total et ça sent l’usine à gaz administrative, mais l’intention est là.
Plus surprenant, le projet évoque un allègement réglementaire. Ces véhicules pourraient être exemptés de certaines futures normes pendant 10 ans, notamment concernant la sécurité ou la norme Euro 7 (qui touche les particules de freins et pneus, même pour les électriques).
La réalité ? C’est un pari risqué. En voulant baisser les coûts de production pour s’aligner sur les tarifs chinois (autour de 20 000 €), l’Europe pourrait créer une sous-catégorie de voitures « moins sûres » ou moins durables. Si « allègement des normes » signifie rogner sur la sécurité active ou passive pour gagner quelques kilos et euros, le consommateur risque de tiquer.
Pour aller plus loin
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Le piège du « Made in Europe »
L’objectif affiché est évidemment de contrer la Chine. Mais attendez. Le texte précise que les avantages s’appliqueraient aux véhicules fabriqués en Europe. C’est subtil, mais crucial.
Pourquoi ? Parce que les constructeurs chinois ne sont pas stupides. BYD construit une usine en Hongrie. Chery s’installe en Espagne. Leapmotor produit déjà en Pologne avec Stellantis. Si une BYD Seagull sort d’une usine hongroise et pèse 1 200 kg, elle bénéficiera exactement des mêmes avantages que la Renault 5 française.
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