Après s’être attaqué au segment des voitures à 25 000 euros avec sa R5 E-Tech (et le succès qu’on lui connaît), Renault s’attaque à un autre chantier : celui de proposer une voiture électrique pas chère – comprendre : à moins de 20 000 euros.
Une mission à laquelle s’attaquera la Renault Twingo E-Tech. Annoncée sous la forme d’un concept en 2023, voici la version de série, qui reprend l’air de la Twingo 1 des années 1990. De quoi découvrir l’intégralité de ses caractéristiques, et de savoir si elle peut se battre contre la Dacia Spring ou la BYD Dolphin Surf.
Une réinterprétation de la première Twingo
Le concept de 2023 nous avait mis sur la voie : cette Twingo de quatrième génération reprend l’air de la première génération, née en 1993. Les clins d’œil sont omniprésents : les phares ronds, la silhouette monovolume et les couleurs vives sont autant d’hommages à la plus célèbre des citadines.
Ceci dit, l’équipe design de Renault a fait le nécessaire pour bien implanter cette Twingo électrique en 2025. Les phares passent au LED, dégageant au centre une reprise de la carrosserie, tandis que les jantes passent au 18 pouces.
Notons enfin un travail aérodynamique poussé, notamment à l’arrière : une petite crête au sommet des feux est là pour guider l’air, de même que le cerclage noir de la lunette arrière (qui reprend, ici aussi, la forme de la Twingo 1). Enfin, un carénage des soubassements aide à la pénétration dans l’air : le SCx est de 0,656.
En termes de dimensions, la Renault Twingo mesure 3,79 m de long pour 1,72 m de large et 1,49 m de haut. C’est 13 cm de moins que la R5, mais aussi 17 cm de plus que l’ancienne Renault Twingo Electric – une sacrée crise de croissance.
Un habitacle pratique et technologique
Une modularité évoluée
Des 3,79 m de long de la Twingo, 2,49 m est dédié à l’empattement (la distance entre les roues), soit 5 cm seulement d’écart avec la R5. Ajoutez à cela la présence de cinq portes, permettant un accès facile aux sièges arrière ; de quoi augurer d’une habitabilité correcte au vu du gabarit.
Ce qui est le cas grâce à une astuce, ici aussi reprise de la première Twingo : deux sièges arrière indépendants, coulissants et rabattables, et ce de série.
De quoi ajuster selon les besoins, entre beaucoup d’espace aux jambes ou un coffre vraiment généreux : avec jusqu’à 305 dm³ VDA (incluant un sous-plancher), la Twingo fait même mieux que la R5 ! Banquette reculée à fond, le volume se contente de 205 dm³.
La version haut de gamme y ajoute un siège avant passager rabattable, de quoi pouvoir charger des objets allant jusqu’à 2 mètres de long. Une polyvalence rare dans la catégorie.
Google à la rescousse
La planche de bord avait été dévoilée en partie lors du Salon de Bruxelles, début 2025. On y retrouve des touches de couleur via une gélule devant le passager : blanc en entrée de gamme, couleur carrosserie en haut de gamme.
Toutes les Twingo ont droit à deux écrans : le conducteur a droit à un combiné de 7 pouces, tandis qu’une dalle de 10,1 pouces est là pour l’infodivertissement. Si la version à moins de 20 000 euros devra se « contenter » d’une réplication Android Auto / Apple CarPlay, la version supérieure bénéficie d’Android Automotive, comme ses grandes sœurs.
De quoi bénéficier d’une connectivité totale et des applications Google via le Play Store : Maps pour la navigation, Spotify ou Deezer pour le streaming musical, voire Canal+ ou YouTube pour des vidéos.
Très peu de choix, des tarifs encore inconnus
Un seul choix
Pour abaisser les prix, la nouvelle Twingo E-Tech récupère une batterie LFP (lithium-fer-phosphate), plus abordable que les NMC (nickel – manganèse – cobalt) qu’utilisent toutes les autres Renault.
Elle n’est disponible qu’avec une seule capacité : comptez 27,5 kWh utiles, de quoi promettre jusqu’à 263 km d’autonomie selon le cycle WLTP.
De série, la recharge ne se fait qu’en courant alternatif avec un chargeur de 6,6 kW – de quoi passer de 10 à 100 % en 4h15. Pour plus de polyvalence, un chargeur rapide 50 kW est proposé en option, de quoi passer de 10 à 80 % en 30 minutes, et inclut un chargeur 11 kW pour abaisser le temps de charge « lente » à 2h35 et, surtout, de pouvoir utiliser la Twingo comme une immense batterie externe grâce à la charge bidirectionnelle.
Comme la R5 et la R4, la Twingo devient alors compatible V2G (vehicle-to-grid) et peut renvoyer l’énergie de sa batterie vers le réseau grâce à une borne spécifique, avec une rémunération pour le client.
Le choix du moteur est aussi rapide, puisqu’il n’y en a qu’un. Fort de 60 kW (82 ch) et 175 Nm de couple, il emmène les 1 200 kg de la Twingo de 0 à 100 km/h en 12,1 s (0-50 km/h : 3,85 s) et jusqu’à 130 km/h.
Deux finitions, des prix connus début 2026
La simplicité s’exprime aussi sur la gamme de la Twingo, réduite à sa plus simple expression.
La version à moins de 20 000 euros, baptisée Evolution, embarque déjà les deux écrans, les sièges arrière indépendants, la climatisation ou encore les radars de recul.
À ceci, la finition haut de gamme « Techno » ajoute un régulateur adaptatif, la suite Android Automotive, une conduite « one pedal » pour arriver à l’arrêt sans toucher la pédale de frein, la caméra de recul ou encore le siège passager rabattable.
Les tarifs seront connus à l’ouverture des commandes, début 2026, tandis que les premières livraisons se feront au printemps.
Fabriquée en Slovénie, la Twingo électrique sera éligible au bonus écologique, de quoi abaisser encore davantage son prix et mieux concurrencer les voitures électriques à moins de 20 000 euros comme la Dacia Spring, mais aussi la Leapmotor T03 et la BYD Dolphin Surf.
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