Bonne nouvelle : le vélo reprend des couleurs, la preuve avec les chiffres du géant Shimano

 
Le premier trimestre 2025 sourit (un peu) à Shimano. Le géant japonais, référence incontournable dans le secteur des composants pour vélo, affiche une croissance de son chiffre d’affaires. Mais cette embellie ne suffit pas à dissiper les incertitudes qui planent sur le marché du cycle.
Vélo cargo électrique SUM Alpa
Source : SUM

Entre janvier et mars 2025, Shimano a vu son chiffre d’affaires lié au vélo augmenter de 15,6 % par rapport à la même période en 2024 – 87 972 millions de yens, soit 543,7 millions d’euros plus précisément. Le résultat d’exploitation a lui aussi progressé de 38,5 % cette fois-ci pour atteindre 14 503 millions de yens (89,6 millions d’euros), nous apprend Bike EU.

Les raisons de cette embellie

« En Europe, la consommation des ménages s’est redressée grâce à la baisse de l’inflation, et l’économie a poursuivi sa reprise progressive. Aux États-Unis, malgré une baisse de la confiance des consommateurs due à l’évolution des politiques commerciales, l’économie est restée solide grâce à un environnement de l’emploi stable. En Chine, l’économie est restée faible en raison de la stagnation de la demande intérieure causée par la récession du secteur immobilier », précise le groupe.

Shimano a aussi publié ses prévisions pour l’année 2025, pour chaque grand marché : il prévoit ainsi une croissance annuelle de 12 % en Europe, 5 % en Amérique du Nord, 10 % à Taïwan, mais un recul de 10 % en Chine et de 23 % au Japon. Il estime que son chiffre d’affaires net atteindra les 2,9 milliards d’euros cette année.

Si la croissance est là, Shimano ne crie pas victoire pour autant. L’industrie du cycle est toujours dans une phase d’ajustement post-Covid, après une surproduction suivie d’un ralentissement brutal qui a entraîné moult faillites en Europe mais aussi aux États-Unis. En clair : le marché s’est structuré après un âge d’or observé après le Covid.

Quid du surstockage ?

D’ailleurs, Shimano n’oublie pas d’évoquer le fameux phénomène de surstockage, véritable gouffre financier pour de nombreux fabricants au cours des dernières années. « Les stocks sont restés élevés malgré des ajustements progressifs. À l’étranger, sur le marché européen, les stocks sont restés à un niveau relativement élevé, tandis que des signes de reprise ont commencé à apparaître dans les ventes au détail de vélos finis, la demande se stabilisant », indique-t-il.

Ce rebond ne résout pas tous les problèmes, mais il montre que le marché du vélo retrouve un certain dynamisme, ou tout du moins une forme de stabilité, comme c’était attendu. Reste à savoir si la tendance se confirmera dans les mois à venir.


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