Test de la Suunto Run : une course sans faute à un prix mini

Montres / bracelets Connectés • 2025

Suunto veut frapper fort avec sa nouvelle montre de course à pied. À seulement 249 euros, la Suunto Run tient-elle toutes ses promesses ? Réponse dans notre test complet.
La Suunto Run // Source : Chloé Pertuis – Frandroid
La Suunto Run // Source : Chloé Pertuis – Frandroid
 

Après l’excellente Suunto Vertical de 2023 et les deux super rapports qualité-prix de 2024 que sont la Suunto Race et Sunnto Race S, la marque finlandaise complète son renouvellement de gamme en dévoilant la Suunto Run.

Tarif agressif, montre légère, bel écran Amoled, interface revue, précision GPS et profils sportifs… On retrouve tout ce que l’on attend d’une montre de sport entrée de gamme.

À 249 euros, cette « montre de performance légère et petite conçue pour la course à pied » a même trouvé le moyen de proposer des nouveautés par rapport aux précédents modèles Suunto, vendus plus cher.

Sur le papier, la Suunto Run a donc tout pour devenir une des meilleures options pour une première montre de sport. Nous l’avons au poignet depuis tout pile deux semaines et voici notre avis.

Suunto RunFiche technique

Modèle Suunto Run
Dimensions 46 mm x 46 mm x 11,5 mm
Définition de l’écran 466 x 466 pixels
Dalle AMOLED
Poids 36 g
Capteur de rythme cardiaque Oui
Analyse du sommeil Oui
Accéléromètre Oui
Capteur de lumière ambiante Oui
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec une Suunto Run prêtée par Suunto.

Suunto RunUn design Suunto timide, mais réussi

La Suunto Run est une jolie montre de sport. Son design légèrement plus lisse la rend moins affirmée que les autres montres Suunto.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Nous utilisons « lisse » dans les deux sens. Déjà, pour l’aspect général dégagé par le produit. Mais aussi par l’absence de rainures sur le contour haut du boîtier, comme on pouvait trouver sur la Suunto Vertical et la Suunto Race — mais pas sur la Race S.

La Run et la Race S partagent également un format de boîtier très similaire, à un petit mm d’écart. La différence se joue sur la balance : la Suunto Run ne pèse que 36 grammes, contre 60 grammes pour la Suunto Race S.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Voici justement une comparaison avec les modèles concurrents plus ou moins équivalents dans leurs gammes de prix et fonctionnalités :

ModèleDimensions (mm)Poids (g) avec bracelet
Garmin Forerunner 16543 x 43 x 11,639
Coros Pace 341.9 x 41.9 x 11,739 (silicone) / 30 (nylon)
Coros Pace Pro46 x 46 x 12.2549 (silicone) / 37 (nylon)
Polar Ignite 343 x 43 x 9,535
Amazfit Balance46 x 46 x 10,635
Suunto Race S45 x 45 x 11,460 en acier / 53 en titane
Suunto Run46 x 46 x 11,551(silicone) / 36 (nylon)

La Suunto Run est sans surprise composée de plastique, tout comme les modèles cités ci-dessus — pas de boîtier en acier ou en titane pour ces gammes. La montre conserve tout de même un écran type Gorilla et une lunette en acier inoxydable.

Côté étanchéité, comptez sur la même résistance que celle de la Suunto Race S, à savoir 50 mètres. C’est ce à quoi on peut s’attendre pour une montre de cette gamme tarifaire. Vous noterez au passage la présence d’un altimètre barométrique, matérialisé par les deux petits trous sur la tranche supérieure de la montre.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

L’inscription du nom de la marque en lettres capitales sur la tranche inférieure du boîtier et la gravure sur la tranche gauche viennent confirmer qu’il s’agit d’une montre Suunto. Cette dernière gravure avait pourtant disparu sur la Suunto Race S.

La Suunto Run accueille logiquement les deux boutons latéraux (un en haut et un bas) et la désormais habituelle molette de Suunto, au milieu. Cette dernière cache aussi un bouton.

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Sur la Run cependant, il est possible d’indiquer le sens de la montre dans les paramètres pour adapter l’interface. Autrement dit, les gauchers pourront retourner la montre pour accéder plus facilement aux trois boutons.

Le bracelet livré avec la Suunto Run propose une accroche velcro, de quoi ajuster parfaitement la montre, à l’inverse des bracelets à trous habituellement trouvés sur les modèles Suunto. Deux tailles sont disponibles dans la boîte.

Le bracelet de la Suunto Run // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

La marque aurait pu se passer d’écrire son nom en lettres capitales sur le bracelet. L’accroche standard 22 mm vous permettra cependant de le changer simplement si l’envie vous prend.

La Suunto Run est proposée en quatre coloris : Lime, Coral Orange, Frost Gray, All Black. Comprenez jaune citron pétant, orange pas timide, blanc crème, noir noir. Nous vous laissons deviner quelle version nous testons aujourd’hui.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Les deux derniers coloris permettront une apparence discrète avec le format et le design de la montre. Les deux premiers, accompagnés d’un bracelet de la même couleur, rappelleront à l’inverse qu’il s’agit bien d’une montre de sport.

Le dos de la Suunto Run // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Suunto RunUn écran Amoled, ça alors

Tout comme ses grandes sœurs les Suunto Race et Race S, la Suunto Run opte pour un écran Amoled. Les trois modèles partagent d’ailleurs la même définition de 466×466 pixels.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Pour le même prix, la Coros Pace 3 se limite à un écran MIP de 240×240 pixels. La Coros Pace Pro, vendue 150 euros de plus que la Suunto Run, se contente d’un 416×416. Et chez Garmin ? L’écran Amoled de la Forerunner 165 affiche quant à lui 390×390 pixels, pour 120 euros de plus.

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Si vous n’avez rien compris, retenez que la Suunto Run est la moins chère des montres citées, mais aussi celle qui offre l’écran Amoled le plus défini. La marque ne communique pas sur la luminosité de l’écran utilisé, mais nous n’avons senti aucune gêne lors de nos deux premières semaines de test.

La Suunto Run et son écran Amoled à gauche, la Suunto Vertical et son écran MIP à droite // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

L’écran de la Run et la Race S font également le même diamètre de 1.32″. Suunto n’essaie pas de tricher quant à la surface que prend réellement l’écran par rapport au boîtier complet en offrant un contour sans lunette ornée. Cette dernière, noire, se fond bien avec l’écran Amoled qu’elle entoure. Nous sommes cependant encore loin d’un écran bord à bord.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Les quelques cadrans embarqués dans la montre sont un peu plus diversifiés que d’habitude chez Suunto, mais ce n’est toujours pas la force de la marque. Il y a toutefois du progrès. L’utilisateur peut personnaliser certaines complications, sans pouvoir non plus accéder au menu dédié grâce à un appui long.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Le mode Always On Display est de la partie, mais il faudra l’utiliser à bon escient en fonction de vos besoins d’autonomie. Rendez-vous dans la partie dédiée pour en savoir plus.

Suunto RunInterface : Suunto progresse

À l’usage

La Suunto Run est agréable à utiliser, disons au même titre que la Suunto Race S.

Légère au poignet et facilement ajustée grâce à son bracelet velcro, la montre garde surtout cette fluidité relative qui se faisait attendre chez la marque. Sans être la plus rapide, l’interface de la Suunto Run offre des défilements de menus assez plaisants, en se rapprochant petit à petit d’une expérience de smartphone de nos jours.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Pour être plus précis :

  • lors d’une activité, en course à pied par exemple, le défilement des écrans est très fluide, que ce soit via un coup de molette ou un glissement de doigt ;
  • même chose dans les différentes sections/widgets, qui se déroulent sans accroc ;
  • seule l’ouverture de la liste desdites sections semble légèrement freinée, comme s’il fallait accompagner plus fortement le geste de la molette ou sur l’écran tactile ;
  • quelques sélections d’action sont lentes à se déclencher, alors que d’autres ne sont pas prises en compte : il faut parfois presser le bouton dédié une seconde fois.

En parlant de menus justement, Suunto a encore une fois revu leur disposition en se rapprochant de l’interface des montres Garmin. Désormais, la liste de menus Suunto peut être ouverte depuis le bas de l’interface (on arrive en haut des menus) mais aussi depuis le haut de l’interface (on arrive en bas des menus).

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Les possesseurs actuels de Suunto se demandent sûrement où se cache alors la liste des modes sportifs. Eh bien derrière un appui sur le bouton molette. Le dernier mode utilisé peut quant à lui être lancé rapidement en pressant le bouton supérieur.

Les changements ne s’arrêtent pas là. Les écrans de données pendant les activités défilent maintenant eux aussi à la verticale. tant mieux, cela satisfera ceux qui viennent d’une montre Garmin.

Aussi, les widgets (fréquence cardiaque, volume d’entraînement, niveau, sommeil…) sont plus fournis que par le passé. On retrouve par exemple la répartition hebdomadaire actuelle de travail dans les zones de fréquence cardiaque, l’approximation de votre allure et fréquence cardiaque de seuil et l’estimation des temps de course sur 5 km, 10 km, semi-marathon et marathon.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Nous préférons cette interface revue, mais on aimerait que Suunto se pose sur une seule version commune à toutes ses gammes de montres — histoire de garder une cohérence. Cela m’éviterait ainsi, moi, grand testeur de montres Suunto, de m’y perdre en changeant de modèles tous les six mois.

Une autre bonne nouvelle pour la route ? La Suunto Run peut accueillir des fichiers MP3 et se connecter à des écouteurs Bluetooth pour les jouer. Vous pourrez donc techniquement partir courir sans votre téléphone et tout de même pouvoir profiter de vos musiques préférées pour votre entraînement. Comptez sur un stockage interne de 4 Go.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Suunto n’est pas encore au niveau de Garmin, qui peut se connecter à certains de vos comptes de streaming musical, mais soulignons l’effort : les autres modèles Suunto n’ont pas cette option.

Application

S’il y a bien un domaine sur lequel Suunto fait mieux que Garmin, c’est sur son application mobile. Suunto offre une interface plutôt minimaliste et efficace. Il y a clairement moins d’options, certes, mais les essentiels se trouvent relativement vite.

Nous vous invitons à consulter nos tests de la Suunto Vertical et de la Suunto Race pour en découvrir plus sur l’application, qui n’a pas subi de changements drastiques depuis le temps — les mises à jour apportées ça et là vont dans le bon sens.

L’espace « Entraînement » gagnerait à être mieux organisé, mais le module « Suunto Coach » se distingue par ses éclairages pertinents sur la charge d’entraînement, en mettant en perspective les données hebdomadaires avec celles des semaines passées.

La quantification de la charge d’entraînement utilisée chez Suunto (ATL/CTL/TSB par Coggan) est plus professionnelle que celles des concurrents, mais demande forcément un temps d’adaptation.

Suunto RunSport et santé : la base est là, voire un peu plus

La Suunto Run embarque les habituels capteurs de montres de sport : celui pour la fréquence cardiaque et la SpO2, la puce GNSS double fréquence et l’altimètre barométrique. C’est toujours bon à préciser pour une montre de ce prix.

La différence va principalement se jouer sur le nombre de profils sportifs enregistrés dans la montre. Au lancement de la Suunto Run, comptez 32 modes de sport disponibles, contre une centaine pour les autres modèles Suunto.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Vous retrouverez évidemment les classiques : course, cyclisme, natation, sports de raquette, sports d’hiver, entraînements en salle ou activités de bien-être comme le yoga.

La marque a également pris la peine de lancer deux nouveaux modes de course à pied :

  • course sur piste : pour suivre avec précision vos séances de piste ;
  • marathon : pour voir en temps réel les résultats estimés de votre marathon, pour ajuster sa vitesse.
Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Si le premier mode est déjà disponible chez Garmin et Coros, le second est plus intriguant. Il fera peut-être l’objet d’un test dédié sur Frandroid.

Le mode course à pied habituel se voit alors accompagné d’une mention « entraînement libre », dans lequel les réglages de pré-session ont été enfin regroupés : objectif de distance, temps, allure, zones de fréquence cardiaque…

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

C’est d’ailleurs dans ce menu que l’on ressent le plus de lenteurs de l’interface. Il faut systématiquement attendre une bonne seconde pour que notre clic de validation soit pris en compte. On espère qu’une mise à jour viendra supprimer ces ralentissements.

On soulignera également quelques peaufinages de l’interface bien sentis et l’ajout de fonctionnalités et que l’on aimerait voir arriver sur les autres modèles Suunto via une mise à jour. Citons en vrac : un mode métronome pour travailler sa cadence, des rappels d’hydratation et de nutrition (enfin !), l’affichage du TSS après une séance et celui de notre symétrie de course.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Suunto a même ajouté une fonction de fréquence cardiaque de récupération sur sa nouvelle montre. Concrètement, une fois la session terminée, la Suunto Run reste pendant trois minutes sur l’écran des statistiques de votre séance pour mesurer la différence entre la fréquence cardiaque atteinte à la fin de votre effort et celle mesurée après l’arrêt de l’exercice.

L’écran de la fréquence cardiaque de récupération // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Cette donnée est censée refléter la capacité de votre cœur à retrouver rapidement une fréquence plus basse. Vous pouvez bien entendu décider de couper avant en ignorant le message pour revenir au cadran d’accueil. C’est ce que nous avons fait le plus souvent puisqu’aucune analyse particulière n’est présentée par la montre à la fin des trois minutes : une simple courbe nous affiche la baisse logique de la fréquence cardiaque.

Détail un peu plus niche : on peut désormais modifier les paramètres de course directement pendant la session depuis le menu pause — zone de fréquence cardiaque voulue, métronome, connexion à des capteurs…

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

C’est un des gros manques lors de mon utilisation quotidienne de la Suunto Vertical. Je croise là aussi les doigts pour que ce comportement de la nouvelle Suunto Run soit transmis via une mise à jour sur les autres modèles.

La période de récupération n’est pas mise de côté par la Suunto Run, qui permet de mesurer et analyser votre fréquence cardiaque au repos, votre variabilité de fréquence cardiaque et votre sommeil.

Pour aller plus loin
SpO2, ECG, VFC, fréquence cardiaque : comment les montres connectées prennent soin de votre cœur

Servez-vous vraiment de la première donnée, utilisez la seconde à bon escient, mais ne prêtez pas attention à la troisième. Les données de sommeil Suunto sont toujours aussi médiocres, tant sur l’heure de coucher/lever que sur les phases de sommeil — à moins que je passe vraiment seulement 2 minutes en sommeil paradoxal par nuit.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Blague à part, nous vous conseillons de prioriser cet ordre d’importance de données de récupération sur toutes les montres de sport.

Pas de cartographie

Sans réelle surprise, la Suunto Run ne propose pas de cartographie. Les montres concurrentes aux alentours de 200-300 euros non plus.

Le fond noir a remplacé la cartographie // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

La montre peut tout de même accepter des itinéraires, qui seront suivis par fil d’Ariane, soit un fond noir avec votre position acutelle et le tracé à suivre. Cela peut dépanner, mais ce n’est pas une montre de sport faite pour les trailers.

La précision du GPS de la Suunto Run

Malgré un tarif relativement faible de 249 euros, la Suunto Run embarque une puce GNSS compatible double fréquence (L1 + L5), soit la même technologie disponible sur les montres haut de gamme depuis quelques années et déclinée sur des modèles moyen voire entrée de gamme depuis peu.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

La Suunto Run ne pourra cependant pas utiliser les constellations asiatiques QZSS et BEIDOU, même si ce ne sont pas elles qui devraient faire une énorme différence. Le fix GPS n’est toujours pas des plus rapides, mais la Run a par exemple fait mieux que notre Vertical dans un cas bien particulier : démarrer une session dans une nouvelle ville sans avoir synchronisé la montre au préalable.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Lors de nos tests, la Suunto Run affichait systématiquement 50 à 100 m de plus que ma Suunto Vertical. En regardant les tracés de plus près, les deux montres offrent une précision similaire. Elles s’en sortent très bien dans des environnements dégagés et font les mêmes petites erreurs lorsqu’elles sont entourées d’immeubles.

Pour aller plus loin
GPS, GNSS, double-fréquence : tout comprendre à la géolocalisation des smartphones et montres connectées

Ci-dessous quelques comparaisons entre la Suunto Run (tracé bleu) et la Suunto Vertical (tracé orange). Les deux montres ont bien marqué mes allers/retours et si la première est plus précise d’un côté, la seconde l’est plus de l’autre. Rappelons que pour une même puce GNSS, le boîtier en plastique de la Suunto Run facilite la connexion aux satellites.

Bref, la précision GPS de la Suunto Run est bonne. Garmin reste devant, mais une chose est sûre : nous n’avons pas remarqué les mêmes gros écarts que lors de notre test de la Suunto Race S.

La précision de la fréquence cardiaque de la Suunto Run

Nos premières sorties course à pied avec la Suunto Run ont montré une bonne mesure de la fréquence cardiaque. Nos dernières sorties nous ont cependant demandé d’ajuster plusieurs fois la montre, qui dérivait parfois sérieusement dans la lecture de notre fréquence cardiaque.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Pour être plus précis, nous avons comparé les mesures de la Suunto Run à celles d’une ceinture cardiofréquencemètre, lors de quatre séances de course à pied. Voici les résultats :

  • sur la première, les deux blocs de 25 minutes ont bien été détectés, avec quelques grosses erreurs en fin de séance ;
2×25′ en côte : comparaison de mesures de fréquence cardiaque entre la Suunto Run et une ceinture cardiofréquencemètre (référence) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
  • sur la deuxième, même chose, nos fréquences cardiaques de footing actif ont été globalement bien relevées ;
Footing actif : comparaison de mesures de fréquence cardiaque entre la Suunto Run et une ceinture cardiofréquencemètre (référence) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
  • sur la troisième, les choses se corsent : l’échauffement présente de grosses anomalies et il a fallu attendre 3 premières accélérations pour que la Suunto Run suivent bien notre fractionné ;
10×45 » : comparaison de mesures de fréquence cardiaque entre la Suunto Run et une ceinture cardiofréquencemètre (référence) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid
  • sur la dernière, c’est la cata, tout juste quatre pics de fréquence cardiaque ont été relevés correctement — les mouvements de côte en trail n’ont sûrement pas aidé.
10×30 » en côte : comparaison de mesures de fréquence cardiaque entre la Suunto Run et une ceinture cardiofréquencemètre (référence) // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Notre conclusion : la Suunto Run fait mieux que la Vertical et la Race, mais moins bien que la Race S, qui s’en était très bien sortie pendant nos tests.

Pour aller plus loin
Montre de sport, ceinture cardio, brassard… comment mesurer précisément votre fréquence cardiaque durant le sport

On aurait pu en attendre plus de Suunto, surtout avec une montre aussi légère, donc moins sujettes aux agitations sur le poignet. Peut-être une question de poignet ou de malchance de notre côté. Au moins, vous avez nos vrais tests terrains.

Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :

Fréquence cardiaque moyenneSuunto RunCeinture Polar H10 (référence)
2×25′ en côte155156
Footing actif156157
10×45’’149147
10×30’’ en côte146149


Comparaison des fréquences cardiaques maximales :

Fréquence cardiaque maximaleSuunto RunCeinture Polar H10 (référence)
2×25′ en côte188189
Footing actif164165
10×45’’191191
10×30’’ en côte187189

Les fréquences maximales et moyennes de chaque sortie effectuées restent tout de mêmes proches, voire égales, à celles mesurées par la ceinture cardiofréquencemètre.

Suunto RunUne autonomie raisonnable pour la taille

Suunto a été succincte quant à l’autonomie de sa nouvelle montre Run. La marque indique que la Run peut tenir jusqu’à 20 heures en mode GNSS double fréquence (le plus précis) et jusqu’à 12 jous en utilisation quotidienne, sans GPS donc.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Il n’est cependant pas précisé si ces données s’obtiennent avec ou sans utilisation de la fonction Always On Display. Fort heureusement pour vous, chers lecteurs, j’ai eu l’occasion de mener deux tests d’autonomie avec la Suunto Run, dont voici les résultats :

Test 1Test 2
Always OnNonOui
SpO2NonNon
SatellitesMultibandesMultibandes
GPS9 h5 h 25 mn
Autonomie5 jours et 7 heures4 jours et 12 heures

Vous le voyez, la montre a pu nous accompagner plus de 5 jours, pendant lesquels nous avons pratiqué 9 heures de course à pied en mode GPS le plus précis. Le mode Always On Display consume sans surprise bien plus rapidement la batterie de la montre.

On se rapproche clairement des résultats obtenus avec la Suunto Race S et la Garmin Forerunner 165. Les autonomies communiquées par Suunto placent la Run pile entre la Coros Pace 3 et la Coros Pace Pro, ce qui colle parfaitement aux tarifs des trois montres. En d’autres termes, pour la taille de la montre et la technologie d’écran utilisée, la Suunto Run s’en sort plutôt bien.

Le nouveau chargeur de la Suunto Run // Source : Chloé Pertuis – Frandroid

Ce n’est pas avec cette montre que vous partirez sur votre prochain ultra trail, et cela tombe bien, ce n’est pas son rôle.

Pour finir, le chargeur de la Suunto Run a été légèrement revu, pour mieux la positionner. Aussi, l’embout secteur est désormais en USB-C !

Suunto RunAppel et communication

La Suunto Run peut afficher vos notifications et stocker un peu de musique. C’est tout. Garmin reste en avance sur les fonctions non sportives (affichage du calendrier, prise d’appel, numéros d’urgence, paiement sans contact…).

Première chez Suunto : la version chinoise de la montre est compatible avec Alipay. Dans nos contrées occidentales, ne comptez donc pas sur elle pour payer votre café le matin en arrivant au travail.

Suunto RunPrix et date de sortie : bingo

C’est là que tout prend sens. La Suunto Run est lancée au faible tarif de 249 euros. C’est 100 euros de moins que la Suunto Race S et sa cartographie, ou 150 euros de moins que la Coros Pace Pro et sa cartographie.

Source : Chloé Pertuis – Frandroid

C’est également le même prix que la Coros Pace 3, sans cartographie et avec un écran MIP. La Garmin Forerunner 165 demande quant à elle 279 euros, sans GNSS multibandes et avec moins de données sur la charge d’entraînement.

La Suunto Run sera disponible à partir du 3 juin 2025 en France.

Notre avis sur Le Suunto Run

Design
9
Légère et relativement discrète en coloris noir ou blanc, la Suunto Run se fera sobre à votre poignet. Elle garde tout de même un design de montre de sport, a minima de montre connectée.
Écran / affichage
9
L'écran Amoled de la Suunto Run fait tout ce que l'on attend de lui. Il est plus défini que celui des montres concurrentes pourtant vendues un peu plus chères. On attend toujours plus de personnalisation dans les cadrans ceci dit.
Logiciel
8
Les montres Suunto sont de plus en plus fluides. Restent de gros ralentissements ici et là sur la Suunto Run. Les fonctionnalités connectées hors modes sportifs sont encore trop légères, même si l'ajout du stockage de musique est un premier pas. Aussi, l'interface revue, qui se rapproche de celle de Garmin, est la bienvenue.
Sport et santé
8
La Suunto Run est la nouvelle montre de sport entrée de gamme de la marque. Contrairement à certains concurrents, la marque n'a pas supprimé de fonctionnalité sportive — il y a tout de même moins de profils de sport disponibles. Au contraire, la Run accueille de nouvelles options ici et là pour accompagner les marathoniens en devenir. La puce GNSS est précise, mais le capteur optique n'a pas été exceptionnel lors de nos tests. À ce prix, il manque logiquement la cartographie.
Autonomie
8
Il va falloir désactiver la mesure de la SpO2 et l'Always On Display pour profiter de la Suunto Run pendant une semaine avec un peu de sport tous les jours. Pour cette taille de montre, on s'en contentera bien.
Note finale du test
9 /10
Suunto a réussi le positionnement de sa nouvelle montre. Design discret et léger, écran Amoled, interface revue, fonctionnalités sportives avancées, autonomie raisonnable, précision GPS pour... un prix de 249 euros.

L'autonomie est forcément réduite, mais elle saura vous accompagner sans problème sur plusieurs jours de sport d'affilée. La montre n'est pas parfaite, loin de là, mais son tarif et ses fonctions proposées font de la Suunto Run un excellent produit.

À moins d'aller voir la concurrence chinoise émergente, la Suunto Run est selon nous la solution pour ceux qui cherchent une montre de sport Amoled sérieuse pour 250 euros. Les aficionados de cartographie se tourneront vers la Suunto Race S ou la Coros Pace Pro, pour 100 à 150 euros de plus — ou vers Garmin pour encore un peu plus.

Points positifs du Suunto Run

  • Une montre belle et légère

  • L'écran Amoled

  • Interface peaufinée

  • Les nouvelles fonctions de sport

  • La puce GNSS double fréquence

  • L'autonomie convenable

  • Le prix, surtout !

Points négatifs du Suunto Run

  • Encore quelques lenteurs dans l'interface

  • Le capteur cardio imparfait

  • Peu de fonctionnalités de montre connectée en dehors du sport

  • (pas de cartogaphie)

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