Pénurie de composants : pour Volkswagen, 2022 ne sera pas l’année de la reprise

 

Un officiel de Volkswagen s’est montré relativement pessimiste quant à la pénurie de composants qui touche l’industrie automobile. Pour lui, il ne faut pas s’attendre à un retour à la normale dans les prochains mois, mais plutôt d’ici la fin de l’année.

volkswagen
Source : Erik Mclean via Unsplash

Voilà maintenant un an que la pénurie de composants est un sujet régulier et omniprésent dans les colonnes de Frandroid. Les premiers confinements liés au Covid-19 ont laissé planer une terrible menace sur le secteur de la tech début 2021. Des menaces qui ont été mises à exécution bien malgré nous, et dont les effets se font encore ressentir aujourd’hui.

Processeurs, cartes graphiques, stockage, contrôleurs : les composants manquent suite à une succession d’événements mêlant arrêt des usines, baisse de la production et hausse de la demande. Personne n’est épargné : des PC portables aux consoles de jeu en passant par l’électroménager et les voitures électriques et thermiques.

Volkswagen prône la patience

L’industrie automobile fait aujourd’hui appel à des milliers de puces et semi-conducteurs pour l’électronique des véhicules, ou bien l’intelligence artificielle. Les besoins sont élevés, mais les approvisionnements peinent à tenir le rythme. En témoigne le report de plusieurs mois de la Nissan Ariya à l’été 2021.

Nissan Ariya

Pour Volkswagen, l’un des plus gros fabricants d’automobiles au monde, cette crise ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Ou du moins pas en 2022, mais plutôt à la fin de notre millésime actuel si l’on en croit les prédictions de Murat Aksel, responsable des achats au sein du directoire de Volkswagen (via Automobilwoche).

« La situation nous affectera au moins au-delà du premier semestre de cette année », estime l’intéressé. Chez Volkswagen, les dirigeants misent une pleine reprise de l’activité à la toute fin du second semestre. Soit, en d’autres termes, pour le début de l’année 2023.

Des nouveaux retards à prévoir ?

Cela veut aussi dire que la production de véhicules devrait encore être perturbée au cours des prochains mois, avec de potentiels retards à prévoir, faute de composants combiné à une hausse de la demande.

Askel fait par ailleurs preuve de bon sens et de diplomatie envers les fournisseurs, puisqu’il ne cherchera pas à réclamer des dommages et intérêts suite aux retards des livraisons de puces, peut-on lire sur Reuters. L’idée étant de renforcer les collaborations pour mieux appréhender les disponibilités des composants.