Volkswagen ouvre les vannes : 20 000 salariés ont déjà quitté le navire

 
Alors que Volkswagen avait prévu de licencier plus de 35 000 salariés d’ici à 2030, plus de 20 000 d’entre eux ont déjà quitté l’entreprise. Volkswagen commence à remonter la pente après une année difficile liée à des ventes de voitures électriques en baisse.

Le marché automobile reste fragile en cette année 2025, puisque les ventes de voitures neuves sont encore en baisse en France. À l’échelle européenne, les immatriculations d’autos électriques sont en revanche reparties à la hausse. Une bonne nouvelle pour de nombreux constructeurs, après une année 2024 particulièrement éprouvante. Ce fut notamment le cas pour Volkswagen, qui a payé un lourd tribut.

La situation s’améliore doucement

La firme allemande avait vu ses ventes de voitures électriques s’effondrer, toutes marques confondues. À tel point qu’elle avait annoncé tout un tas de mesures drastiques. Parmi elles, la fermeture de son usine de Bruxelles, lieu de production de l’Audi Q8 e-tron dont les immatriculations étaient insuffisantes. De plus, la firme de Wolfsburg avait aussi décidé de mettre en place des licenciements massifs. Au total, pas moins de 35 000 salariés devraient s’en aller d’ici à 2030. Un véritable coup dur, mais une décision nécessaire pour l’entreprise.

Mais où en est-on en ce début du mois de juin 2025 ? Et bien il semblerait que la situation se soit très légèrement améliorée pour Volkswagen. C’est en effet ce qu’explique le site Carscoops, qui donne des nouvelles de la firme de Wolfsburg. Ainsi, on apprend que sur les 35 000 employés qui devaient être licenciés, déjà 20 000 ont quitté leur poste. Et cela de manière volontaire, sans avoir été poussés directement par le constructeur. Il faut savoir que ces départs se sont faits par le biais de retraites anticipées et d’indemnités.

La Volkswagen ID. 2All, préfigurant l’ID.2 de série

De nombreux employés ont peut-être eu peur de la situation de Volkswagen et de leur avenir au sein du groupe allemand. Peut-être craignaient ils d’être licenciés plus tard avec des conditions moins avantageuses, voire sans rien du tout si la firme était en trop grande difficulté. Quoi qu’il en soit, et contre toute attente, cette vague de départ est une bonne nouvelle pour cette dernière. C’est ce qu’explique le directeur des ressources humaines Gunnar Kilian. Il indique que « les premières mesures de l’accord « Future Volkswagen » entrent en vigueur et nous sommes sur la bonne voie ».

Concrètement, qu’est-ce que cela va apporter à l’entreprise, qui possède également Seat, Cupra, Audi ou encore Skoda ? Selon le porte-parole de cette dernière, « grâce à des progrès mesurables sur les coûts de production à Wolfsburg et aux suppressions d’emplois socialement acceptables sur les six sites allemands de Volkswagen AG, nous accélérons notre transformation ». Cependant, tout n’est pas encore résolu, et la société n’est pas sortie des difficultés pour le moment, bien au contraire. Car la demande en voitures électriques reste actuellement trop faible.

Encore de gros efforts

Cependant, Volkswagen avait tout de même fait une belle remontée au début de l’année 2025, puisqu’elle était passé devant Tesla en termes de ventes de voitures électriques en Europe. Entre janvier et mars, la firme allemande avait enregistré 65 679 immatriculations, soit environ 12 500 de plus que l’entreprise d’Elon Musk. Mais le travail sera encore long pour le constructeur, qui cherche désormais à réduire sa capacité de production d’environ 734 000 unités. Et cela afin de s’adapter à la demande en baisse et réduire les dépenses.

Pour cela, plusieurs changements sont au programme. Ainsi, les ID.4 et ID.7 seront toujours produites à Emden, tandis que l’ID.3 ne sera plus fabriquée à Dresde. Ce site sera transféré vers un « système tiers », sans que Volkswagen ne donne plus de détails. Par ailleurs, la production du T-Roc Cabriolet prendra fin en 2027. Mais ce n’est pas tout, car le constructeur va aussi faire des économies sur les salaires et les primes des membres du conseil d’administration. Ceux-ci seront progressivement réduits au cours des cinq prochaines années.

D’abord de 11 % environ, puis de baisses plus faibles jusqu’en 2029. Ce qui permettra à la marque d’économiser environ 15 millions d’euros. Bien sûr, elle compte également sur le succès de son ID.2 à moins de 25 000 euros mais aussi de son ID.1, qui sera affichée sous les 20 000 euros. De quoi rivaliser frontalement avec la future Renault Twingo électrique. Son arrivée n’est cependant pas prévue avant 2027 et elle n’aura pas le droit à une variante produite par Skoda. En revanche, elle chassera sur les terres de la future Nissan Pixo.


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