Le sujet a déjà été abondamment traité sur Survoltés : Xiaomi se met à la voiture électrique avec sa SU7. Une berline au succès fou, puisque 100 000 exemplaires sont déjà sortis d’usine en moins d’un an, ce qui n’empêche pas le géant chinois de réfléchir à l’avenir.
La preuve avec un long post Weibo annonçant une nouvelle génération de châssis. Tout y passe : une nouvelle génération de moteurs, une suspension active, mais aussi un freinage et une direction « by wire », totalement électroniques.
Suspension : sautiller pour mieux stabiliser
La première partie de ce nouveau châssis concerne la suspension, qui devient entièrement active. Très concrètement, chaque roue est associée à un moteur de 4,4 kW, capable d’adapter la raideur des suspensions en temps réel.
Comme le propose déjà DS ou Mercedes, une caméra scanne ce qui se passe devant la Xiaomi et relaie l’information à l’électronique de la voiture, qui devient alors capable de « prédire » quand il faudra assouplir (ou affermir) les suspensions pour limiter au maximum les cahots. Autre avantage, cette fois-ci en conduite plus sportive : la quasi-suppression des mouvements de caisse lors des accélérations, freinages et virages. La voiture devient plus stable, plus agile et plus facilement contrôlable.
Lei Jun, le charismatique président de Xiaomi, a illustré cette nouvelle technologie en faisant « danser » une SU7 équipée de cette nouvelle technologie. Notons que Porsche (sur ses nouvelles Panamera et Taycan) et Audi (sur la dernière e-tron GT, cousine du Taycan) utilisent cette même technologie, qu’ils avaient illustré de la même manière. Nio prépare également un système similaire sur son immense ET9.
Quatre moteurs, 2 048 ch !
Avec 1 550 ch et trois moteurs, la toute récente SU7 Ultra n’a pas grand-chose à se reprocher en termes de motorisation. Qu’importe : cette présentation est l’occasion de découvrir une nouvelle motorisation, avec pas moins de quatre moteurs.
L’idée : en plus de deux moteurs V8S développés en interne, deux autres blocs (eux aussi fait maison) de 449 ch viennent ajouter puissance et contrôle.
Le chiffre assez fou de 2 054 ch peut ainsi être atteint, mais Xiaomi communique également sur les gains en maniabilité, avec la possibilité de faire pivoter la SU7 sur elle-même en contrôlant individuellement les roues. Une technologie en vogue sur les dernières productions chinoises, comme en témoignent les Denza Z9 GT et autres IM L6.
Un freinage et une direction « by wire »
Dernière partie de ces innovations : le passage à la gestion électronique du freinage et de la direction – ce qu’on appelle le « brake by wire » et le « steer by wire ».
Le brake by wire n’est, il faut le dire, pas une innovation dans l’automobile, puisque Porsche, Audi, Tesla, mais aussi Alfa Romeo et Toyota utilisent ce système.
Rappelons les bénéfices : plus léger et moins encombrant que le système hydraulique traditionnel, il permet en outre de contrôler plus finement le freinage de la voiture – sans oublier une gestion plus efficace et agréable du partage entre freinage régénératif et freinage mécanique. Xiaomi annonce en outre un gain de 10 km d’autonomie, probablement grâce à ces bénéfices.
Quant au steer by wire, qu’utilise le Tesla Cybertruck et sur lequel Peugeot travaille, la suppression de la liaison mécanique entre le volant et les roues permet de se passer de contrainte physique de démultiplication. Très concrètement, braquer le volant de quelques degrés à basse vitesse permettra de faire tourner la voiture très franchement. Bénéfice : gagner en maniabilité et paver la route vers une conduite 100 % autonome.
Qui en bénéficiera ?
Reste à savoir lorsque Xiaomi intègrera ces technologies sur ses voitures de série. Très honnêtement, aucune date n’est spécifié, et on ne sait pas si la SU7 ou le prochain modèle, un SUV, en bénéficieront.
Si aucune des technologies présentées n’est foncièrement innovante, il reste impressionnant d’observer la vitesse à laquelle Xiaomi évolue et progresse dans le domaine (pourtant d’une complexité inouïe) de l’automobile.
Sachant que Xiaomi pourrait rendre ces éléments, aujourd’hui réservés à des voitures de niche et/ou très coûteuses, bien plus accessibles au grand nombre. Pour rappel, la SU7 débute à 215 900 yuans en Chine, soit environ 28 300 euros.
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