Le constructeur de la voiture électrique aux 1 000 km d’autonomie s’associe à Google pour faire peur à Tesla

 

Un peu moins d'un an après l'annonce du partenariat entre Waymo (Google) et Zeekr pour la création d'un taxi autonome, ce dernier commence à prendre forme. La firme chinoise vient en effet de dévoiler une toute nouvelle plateforme dédiée aux véhicules sans conducteur. De quoi concurrencer le futur robot taxi de Tesla ?

Il y a un peu plus d’un an, à la fin du mois de décembre 2021, Waymo, filiale du groupe américain Alphabet, maison-mère de Google, officialisait son partenariat avec l’entreprise chinoise Zeekr, actuellement propriété du groupe Geely. Une collaboration qui porte alors sur le développement d’un taxi autonome mettant notamment l’accent sur le confort. Mais si jusqu’alors, peu d’informations avaient été dévoilées, voilà que les choses commencent à devenir un peu plus concrètes.

Un premier concept

Il y a quelques jours, Zeekr levait le voile sur le concept M-Vision, à l’occasion du salon de Los Angeles. Un prototype montrant les grandes lignes de ce futur taxi autonome, qui devrait alors rivaliser avec l’Apollo RT6 développé par Baidu dont l’arrivée sur les routes est prévue pour l’année prochaine. Détaillé dans un communiqué publié par la marque chinoise, ce concept devrait offrir un bel espace intérieur.

Accessible via une porte coulissant sur 1,40 mètre et adapté à tous les usagers grâce à un seuil qui serait le plus bas au monde, l’habitacle est également doté d’un plancher entièrement plat. La marque précise également que l’empattement peut varier de 2,70 à 3,30 mètres en fonction des besoins. Le volume de chargement pour les valises n’a toutefois pas été annoncé.

Plusieurs écrans sont intégrés au poste de conduite, tandis que les sièges sont quant à eux entièrement réglables et peuvent se tourner. Ainsi, la configuration de l’intérieur peut changer facilement en fonction des besoins des passagers. Bien sûr, on ne retrouve ni volant ni pédales dans ce concept, équipé d’une technologie de conduite autonome de niveau 4.

Pour rappel, celui-ci est l’avant-dernier, et permet un déplacement sans l’intervention du conducteur, mais seulement dans certaines circonstances et sur certaines routes. Ainsi, le taxi autonome de Waymo ne devrait pas pouvoir circuler partout comme bon lui semble, et il devrait sans doute être utilisé sur certaines lignes, un peu comme un autobus par exemple.

Une nouvelle plateforme dédiée

Si Waymo s’occupera de la partie logicielle, c’est Zeekr, qui se chargera de la partie « automobile ». Cette dernière a justement profité de la révélation du concept M-Vision pour dévoiler la plateforme sur laquelle la version de série reposera. Baptisée SEA-M, celle-ci est une déclinaison de la base technique SEA que l’on connaît déjà bien, qui équipe notamment la nouvelle Smart #1.

Cette nouvelle version sera utilisée pour le taxi autonome, mais également pour la déclinaison dotée d’un volant qui sera également commercialisée comme l’explique Electrive. Pour l’heure, peu de détails ont été dévoilés sur cette plateforme, mais le communiqué de Zeekr précise que celle-ci permet de profiter d’un vaste habitacle. La marque souligne également que tous les véhicules qui en seront dotés répondront aux normes de sécurité les plus strictes et qu’elles pourront atteindre les cinq étoiles lors des crash-tests. Rien d’étonnant à cela, alors que les voitures chinoises excellent aux crash-tests EuroNCAP.

Pour l’heure, rien n’a été dit sur la motorisation qui équipe ce taxi autonome, qui devrait donner quelques sueurs froides à Tesla. Car si Elon Musk avait donné en avril dernier quelques détails sur son projet de robot-taxi, ce dernier ne semble pas encore tout à fait prêt.

Il se pourrait que la version de série du M-Vision hérite de certaines caractéristiques techniques du Zeekr 009, un grand van électrique dévoilé au début du mois de novembre. Pour rappel, celui-ci se décline en deux versions dont la plus haut de gamme embarque la batterie Qilin CTP 3.0 développée par le géant chinois CATL.

Celle-ci permet alors en théorie d’atteindre les 1 000 kilomètres d’autonomie, alors que le van est annoncé pour 822 kilomètres avec le cycle chinois CLTP. Il faut plutôt s’attendre à 700 kilomètres selon le cycle européenne WLTP, puisqu’il faut retirer environ 15 % d’autonomie. Patience donc, alors que le taxi autonome devrait arriver en 2024.


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