Avis Surfshark : un VPN qui joue dans la cour des grands

Les dents longues

 
logo SurfShark
7 /10

Note de la rédaction

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Note de la rédaction

Surfshark est un service de VPN qui commence à gagner en popularité par rapport à certains gros acteurs du marché. Il a toutefois des arguments pour se faire remarquer.

Les caractéristiques de l’application VPN Surfshark

💰Offre actuelleÀ partir de 2,29 €/mois
💸 RemboursementOui, sous 30 jours
💻🌍 Nombre de serveurs/ localitéPlus de 3200 dans 95 Pays
📱ApplicationsPC/ Mac/ Linux/ Android/ iOS/ Android tv/ Firetv/ Routeurs
👨‍👩‍👧‍👦 Nombre de connexion simultanéesIllimité
📺 Accès à Netflix USOui
⏬⏫ Mode P2POui
🔐 Conservation des donnéesLire la partie 'Politique de confidentialité"

Qui est Surfshark ?

Surfshark est un service de VPN relativement nouveau dans son domaine puisqu’il voit le jour en 2018, déjà quelques années après les mastodontes du genre. Dès le début, le VPN impressionne par sa disponibilité sur la plupart des plateformes du marché, que ce soit sur mobile, PC ou même sur les TV connectées. Surfshark s’est aussi fait remarquer en faisant réaliser, dès sa première année d’existence, un audit de sécurité par Cure53, un cabinet indépendant spécialiste de la cybersécurité.

L’année suivante, Surfshark a lancé une autre application nommée Trust DNS, une alternative au produit initial permettant de très facilement sécuriser sa connexion gratuitement, mais sans les avantages du VPN. L’entreprise a par la suite lancé son propre antivirus et son système de traçage de bases de données nommées Alert et permettant d’être prévenu en cas de fuite de données personnelles.

Surfshark est également l’un des premiers services VPN à utiliser des serveurs fonctionnant à 100 % en RAM, soit une garantie stricte de non-conservation de données de ses utilisateurs, les rares données stockées étant éphémères.

Surfshark : une interface (desktop) un peu brouillonne

L’interface est peut-être encore le point sur lequel l’application Surfshark a encore de gros progrès à faire : l’homogénéité de ses applications. L’expérience est très différente selon le support, que ce soit sur Windows, mobile, Mac, Linux ou TV connectée. Sur Windows et sur mobile, les applications se ressemblent beaucoup du point de vue du design. Un bouton bleu pour se connecter, des onglets pour choisir une localisation de serveur, un onglet « Caractéristiques » pour les options de base et « Paramètres » pour les options avancées. L’interface est certes un peu austère, mais au moins, elle est intégralement traduite en français.

L’ergonomie n’est pas non plus fantastique. On tâtonne un peu au début pour savoir comment s’y retrouver dans les menus et dans les différents types de serveurs. Les intitulés des types de serveurs sont très flous (Positions, IP statique et Multihop), même si des pop-up expliquent en quoi ils consistent. À vrai dire, l’application Surfshark possède son propre vocabulaire pour désigner des fonctionnalités communes à tous les services VPN. Le split tunneling est bien présent, mais prend ici le nom de « Bypasser», logique, mais tout de même perturbant quand l’on connaît les termes habituels utilisés chez nombre de VPN.

Les serveurs de type « Multihop » permettant de faire passer la connexion par deux serveurs différents, et ainsi doublement chiffrer sa connexion. Attention cependant : la qualité de la connexion dans ce dernier cas est fortement amoindrie. Enfin, le « Kill Switch » est aussi activable et nous n’avons noté aucun dysfonctionnement de sa part donnant lieu à une coupure de la connexion.

Toutes les options avancées de Surfshark ont été regroupées dans les paramètres

L’application Surfshark sur Windows est de loin la plus complète, mais également la moins réussie du point de vue du design. En cause : des fenêtres trop petites et un manque de visibilité global. Elle comprend toutefois tout ce que l’on peut attendre d’une bonne application : des speedtests de serveurs, un mode sombre (merci !), un adblocker et le choix de protocole de connexions (Open VPN et Wireguard). Il faut néanmoins aller fouiller dans les paramètres avancés pour en voir la couleur, on aurait aimé un choix plus simple notamment avant de se connecter à un serveur. Si OpenVPN est sélectionné, il active automatiquement un mode camouflage permettant d’être clean auprès de votre FAI qui ne peut pas voir que vous utilisez un VPN, une fonctionnalité qui n’est pas forcément présente chez d’autres VPN.

Sur mobile, même si l’on regrette l’absence du speedtest ou de la fonction « NoBorder » assurant d’avoir accès à serveurs spéciaux laissant contourner les blocages d’Internet imposés dans certains pays, on constate que des efforts ont été fournis pour rendre le tout complémentaire à l’application desktop. On gagne même une option très pratique nommée « Remplacer la position GPS », qui fait correspondre la position GPS du téléphone avec celle du serveur sur lequel vous êtes connectés.

Surfshark : des performances correctes avec Wiregard

En termes de quantités de serveurs, Surfshark se place dans la moyenne de ses concurrents avec 3500 serveurs actifs dans le monde. Des serveurs répartis dans 65 pays différents. Il couvre cependant une bonne partie du territoire mondial et certaines villes possèdent différentes localités. Voici le résultat de nos tests réalisés sur le site de NPerf via sur connexion domestique fibre de 1 Gb/s :

DOWNLOAD (Mb/S)UPLOAD (Mb/S)PING
SANS VPN8853372
SERVEUR FRANCAIS (AUTO)30094
SERVEUR US (NEW YORK)183781
SERVEUR US (LOS ANGELES)275161
SERVEUR JAPONAIS1534245
SERVEUR HONGKONGAIS 2445286
SERVEUR SUD AFRICAIN 2446178

Que ce soit sur mobile ou sur PC, les tests démontrent que Surfshark est loin d’être le VPN le plus performant du marché. Dans les faits, même si le débit descendant est suffisant pour le streaming, il peut être un peu chiche en ce qui concerne le téléchargement en P2P ou pour d’autres demandant un débit conséquent. Mais ce qui plombe le plus les résultats, ce sont les débits montants qui ne dépassent pas les 10 Mb/s, quel que soit le serveur. C’est clairement un point sur lequel Surfshark devrait s’améliorer. Nous n’avons néanmoins détecté aucune fuite de DNS, peu importe le serveur dans lequel nous nous sommes connectés.

Pour aller plus loin dans les tests, nous avons décidé de passer sur Wireguard — un protocole open source plus performant et sécurisé –, plutôt que par le protocole IKEv2 attribué par défaut pour tenter d’y déceler une différence. Et clairement, les résultats sont bien meilleurs :

Test effectué avec le protocole par défaut (IKEv2)
Test effectué avec le protocole Wireguard

Pensez donc à sélectionner le protocole Wireguard dans les options avancées avant d’utiliser Surfshark, cela aura un impact significatif sur votre expérience.

Impossible de choisir le protocole de connexion en fonction du serveur sélectionné

Surfshark fonctionne avec Netflix

La liste des serveurs de Surfshark n’inclut pas de serveurs spécialisés dans le streaming ou le téléchargement. Mais les serveurs américains permettent bien de contourner les géoblocages des principales plateformes de SVOD. Cependant, une fois le serveur choisi, aucun souci, nous avons pu nous connecter sur l’ensemble des plateformes de VOD (Netflix, Prime Vidéo, Disney Plus) et de regarder du contenu US exclusif dans la meilleure qualité possible. Prévoyez tout de même un buffering un peu plus long que si vous étiez en France. Il en va de même pour les plateformes d’IPTV depuis un pays étranger qui fonctionnent sans soucis.

Le visionnage de séries exclusives aux US se fait sans soucis. Ici la série « Broadchurch » sur Netflix

Surfshark est aussi l’un des VPN les plus sécurisés concernant le contournement des géoblocages depuis les pays autoritaires, comme la Chine par exemple. La fonction « NoBorder » couplée au protocole Shadowsocks permet de contourner la censure liée au grand Firewall chinois, et ainsi donner accès aux services indisponibles sur place comme Facebook, Instagram ou même Google. Cette fonctionnalité est disponible aussi bien sur PC que sur Android.

Surfshark : un VPN sûr

Surfshark affirme ne conserver aucune trace du passage de ses utilisateurs sur ses serveurs. Les seules informations qu’il collecte à leur propos sont leur adresse email (pour entrer en contact avec ses utilisateurs ou aider en cas de problème) et ses informations de facturation. L’entreprise a pour elle sa localité puisqu’elle est basée sur les îles Vierges Britanniques et la politique sur place n’oblige pas à conserver les logs de ses utilisateurs.

Reste que contrairement à d’autres marques de VPN, Surfshark n’a pas réalisé d’audit de son infrastructure. Il indique bien avoir fait un audit indépendant de ses extensions Chrome et Firefox via la Société Cure53, mais il manque encore celle des applications PC, mobile et depuis d’autres plateformes. Toujours est-il que cela ne prouve en rien que Surfshark ne conserve aucune donnée. Il faudra donc le croire sur parole.

Notre avis sur le service client de Surfshark

Le service client fait visiblement partie de l’écosystème de Surfshark. Celui-ci est facilement accessible depuis l’application desktop ou mobile via la rubrique « aide ». On a alors directement accès au Centre d’aide et à une multitude de tutoriels vous permettant de mieux configurer ou de mieux comprendre certaines fonctionnalités du VPN. Cette documentation est cependant uniquement en anglais depuis votre compte Surfshark.

Si aucune réponse ne vient à vos questions, vous pouvez vous orienter vers le chat en ligne depuis l’espace client. Un SAV aisément accessible et passant par un outil de traduction automatique — assez efficace — pour le français. Les réponses que nous avons reçues sur nos problèmes de connexion étaient précises, convaincantes, et l’échange très cordial.

Les prix de l’abonnement Surfshark avec et sans Surfshark One

C’est sans conteste l’argument massue de Surfshark. L’abonnement de deux ans est l’un des moins chers du marché, surtout face à NordVPN et CyberghostVPN. À noter également que Surfshark est aujourd’hui le seul fournisseur de VPN à proposer un nombre de connexions simultanées illimité. Vous pouvez donc partager votre abonnement avec un très grand nombre de personnes. Dans tous les cas, si le service n’est pas satisfaisant, les 30 premiers jours permettent d’être intégralement remboursés.

L’application Surfshark ne s’arrête pas non plus au VPN puisqu’il propose un abonnement supplémentaire appelé Surfshack One donnant accès à un antivirus, un outil d’alerte de fuite de données personnelles (adresse mail, numéro de carte de crédit) ainsi qu’un moteur de recherche maison.

Surfshark

Surfshark

Notre avis sur SurfShark

7 /10

Malgré son jeune âge, Surfshark fait déjà partie des références aux côtés de NordVPN ou Cyberghost. Il s’agit d’une solution VPN complète, crédible et efficace qui a de nombreux arguments pour devenir votre protection de référence, notamment grâce à son positionnement prix très compétitif. On aurait cependant aimé de meilleures performances de sa part, même si cela reste tout à fait correct.


Points positifs
  • Un très bon rapport qualité-prix
  • Contournement des géoblocages très efficace
  • Connexions simultanées illimitées
Points négatifs
  • Des performances moyennes
En savoir plus sur l'offre de SurfShark

FAQ SurfShark

Comment télécharger Surfshark ?

Pour installer le VPN SurfShark, rien de plus simple.

  • Sur ordinateur, il faut passer par le site officiel, s’y connecter ou prendre un abonnement et télécharger le client. L’installation se fait en trois clics et vous n’avez qu’à cliquer sur un serveur pour vous y connecter ensuite.
  • Sur mobile, il faut passer par le Google Play Store ou l’App Store d’Apple. Une fois l’application installée sur votre téléphone, il faut se connecter à votre compte client et autoriser l’application à utiliser une connexion VPN sur son téléphone. Il ne reste plus qu’à vous connecter à un serveur pour profiter des services VPN.

 

Sur quels appareils je peux utiliser Surfshark ?

Sur à peu près tous les appareils qui peuvent se connecter à Internet actuellement. C’est-à-dire :

  • PC Windows
  • Mac
  • Smartphone Android
  • Smartphone iOS
  • iPad
  • Linux
  • Téléviseur sous Android TV
  • Fire Stick Amazon

Il faut toutefois noter qu’il n’existe pas d’application Surfshark spécifique pour les routeurs, mais des extensions pour Chrome et Firefox sont disponibles.

Que choisir entre SurfShark ou NordVPN ?

SurfShark et NordVPN proposent sur le fond le même service : permettre de se connecter à des serveurs VPN sur mobile et desktop grâce à leurs applications. Les différences se trouvent essentiellement sur le nombre de serveurs (NordVPN en possède beaucoup plus), la qualité de l’application (celle de SurfShark mérite encore un peu de travail) et surtout sur le prix.

Combien d'appareils puis-je utiliser en simultané avec Surfshark ?

C’est la plus grande particularité de SurfShark, et c’est le seul fournisseur de VPN à le proposer : il n’y a pas de limite au nombre de connexion simultanée sur un compte SurfShark. Autrement dit, vous pouvez potentiellement le partager avec un très grand nombre de personnes.

Comment résilier son compte Surfshark ?

Pour supprimer votre compte Surfshark, vous avez deux solutions :

  • Envoyer un message à l’adresse e-mail support@surfshark.com en indiquant votre nom au prénom au service client.
  • Contacter le support client par le chat en direct.

La résiliation est ensuite prise en charge par Surfshark. Le VPN propose même une garantie de remboursement dans un délai de 30 jours. Il faut toutefois que vous en fassiez la demande explicite dans votre demande.

Où est basé Surfshark ?

Surfshark est basé aux îles Vierges britanniques (British Virgin Islands). L’une des raisons pour lesquelles de nombreux utilisateurs choisissent des services VPN basés dans des juridictions comme les îles Vierges britanniques est que ces endroits ont des lois sur la protection de la vie privée plus strictes et ne sont pas soumis aux mêmes réglementations de collecte de données que certaines autres juridictions, ce qui renforce la confidentialité en ligne des utilisateurs.