Le plus grand concurrent de Tesla s’installe officiellement en Europe : pourquoi c’est une décision historique

 

Ça y est, le géant chinois BYD (le plus gros concurrent de Tesla) vient de signer un premier accord pour l'achat d'une parcelle qui servira à implanter sa première usine en Europe. Celle-ci sera construite en Hongrie et devrait être opérationnelle d'ici à trois ans, afin d'y construire les voitures électriques et hybrides de la marque.

Stand BYD au Mondial de l'auto 2022
Stand BYD au Mondial de l’auto 2022 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Si Tesla est restée en tête des ventes de voitures électriques sur l’ensemble de l’année 2023, la firme vient de se faire dépasser en ce début d’année par son grand rival. Il s’agit de BYD, qui devient officiellement le premier constructeur mondial d’autos zéro-émission (à l’échappement). Et ce dernier n’a pas fini de faire parler de lui, bien au contraire.

Un vaste projet

En effet, voilà qu’il démarre tout juste son offensive européenne, alors qu’il annonce notamment le lancement de son nouveau Seal U sur le territoire. Il s’agit d’un SUV familial que nous avons pu essayer quelques jours plus tôt. Mais ce n’est pas tout, car en plus d’inonder le marché avec des voitures électriques, le constructeur veut désormais les fabriquer sur le Vieux Continent. Un projet qui remonte à 2022 et qui commence à se concrétiser.

Et pour cause, la firme annonce dans un communiqué relayé par le site chinois CNEVPost une bonne nouvelle. Elle vient officiellement de signer un accord préliminaire de vente et d’achat pour son site de production, qui sera implanté en Hongrie. Une nouvelle étape dans le développement de la marque en Europe, quelques mois après avoir annoncé qu’elle avait choisi ce pays. Et cela en raison du coût faible de la main d’œuvre ainsi que de l’énergie, indispensable à la production.

C’est donc lors d’une cérémonie officielle, qui s’est tenue le 30 janvier dernier que ce nouvel accord a été signé, officialisant la construction de ce site industriel. Une nouvelle étape pour BYD, qui envisageait pendant un temps de s’implanter en France. Mais la décision de supprimer le bonus écologique pour les voitures chinoises aurait fait voir rouge à la firme, qui a décidé de tourner le dos aux propositions de notre gouvernement, au profit de la Hongrie.

Cependant, il va falloir faire preuve d’encore un peu de patience avant de voir arriver en concession les premières voitures de BYD produites chez nous. En effet, le constructeur annonce que cette nouvelle usine sera construite en plusieurs phases et qu’elle ne sera opérationnelle à 100 % que dans trois ans. Ce qui nous emmène alors dans le courant de l’année 2027.

Un vrai avantage

Ce nouveau site de production sera dédié à l’assemblage des voitures électriques de la marque qui seront ensuite vendues dans toute l’Europe. Pour mémoire, BYD commercialise actuellement une gamme déjà bien étoffée, avec notamment les Han, Tang et Atto 3, ainsi que la Seal et la Dolphin. Dans quelques semaines, ce sera au tour de la Seal U de faire son arrivée dans le catalogue, tandis que la firme prépare également d’autres modèles.

Sans parler également de sa filiale haut de gamme Denza, qui pourrait également envahir le Vieux Continent avec son van électrique, le D9. Ce dernier chassera notamment sur les terres du Volvo EM90. Mais quel est l’intérêt d’avoir sa propre usine en Europe ? À vrai dire, les avantages sont nombreux, surtout que Bruxelles a récemment dévoilé des mesures pour inciter les constructeurs à produire leurs voitures sur place.

Par ailleurs, une fabrication locale permet au constructeur de réduire les coûts logistiques, mais également d’assurer des livraisons plus rapides. Ce qui permettrait à la marque de répondre plus efficacement à l’augmentation des ventes et de la demande. Par ailleurs, ses voitures pourraient profiter à nouveau du bonus écologique, sous réserve néanmoins que les conditions d’obtention n’évoluent pas d’ici là.

Or, on sait que la tendance est plutôt à la suppression des aides financières, à mesure que la part de marché de l’électrique augmente. Plus tard, il se veut que le constructeur chinois, qui prévoit une guerre des prix encore plus intense, fasse le choix d’ouvrir une seconde usine sur le sol européen. Mais il n’est pas le seul à opter pour cette stratégie, puisque c’est également le cas de MG et du géant de la batterie CATL.


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