Voici les plans de BYD pour devenir leader mondial de la voiture électrique devant Tesla

 
Alors que BYD vend encore majoritairement ses voitures électriques en Chine, il veut aller plus loin. Il prévoit désormais que la moitié de ses immatriculations se fassent en dehors de son pays natal d’ici à 2030.
BYD Atto 2 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

S’il y a bien un constructeur qui semble ne pas connaître la crise en ce moment, c’est BYD. Et pour cause, la firme chinoise cartonne depuis de longs mois, puisqu’elle était depuis longtemps le numéro 2 mondial de la voiture électrique derrière Tesla. Mais voilà qu’elle vient de dépasser le constructeur américain sur le premier trimestre 2025.

BYD veut voir encore plus grand

C’est une belle victoire pour l’entreprise, qui était déjà en tête des ventes de voitures électriques en Chine depuis la fin de l’année 2024. Mais ce n’est évidemment pas suffisant. Désormais, elle veut voir encore plus grand, comme l’explique un article de l’agence de presse britannique Reuters. Cette dernière indique que BYD souhaite désormais vendre la moitié de ses voitures en dehors de la Chine. Et ce à partir de 2030, soit dans seulement cinq ans. Un objectif ambitieux, mais qui est tout à fait réalisable selon le constructeur.

Pour mémoire, ce dernier a écoulé 78 705 véhicules électriques en dehors de son pays natal entre janvier et avril. Et ce sur un total de 612 128 autos écoulées sur la même période, en incluant la Chine. Ce qui correspond à environ 12 %. C’est déjà très bien, mais ce n’est pas encore suffisant, loin de là. Cependant, le constructeur est sur la bonne voie, car il faut se souvenir qu’il n’est par exemple arrivé en Europe qu’au cours de l’été 2023. Et depuis, sa progression est tout simplement démentielle.

BYD Sealion 7 // Source : Jean-Baptiste Passieux

Néanmoins, il y a encore du travail. Car selon Reuters, 9 voitures sur 10 vendues par la marque l’ont été en Chine en 2024, soit un total de 4,27 millions. Un chiffre qui inclut toutes les motorisations, hybrides et électriques. Mais comment BYD prévoit-il d’atteindre son objectif ? La firme n’a pas dévoilé de stratégie précise, mais elle devrait notamment se concentrer sur l’Europe et l’Amérique Latine. Ainsi, le Vieux Continent est au cœur des priorités de la marque, qui y propose déjà une gamme complète.

Outre les classiques Seal et autres Atto 3, la marque a également étoffé le catalogue plus récemment avec l’Atto 2 que nous avions pu essayer. Sans oublier la Sea Lion 7 aussi testée, tandis qu’elle prépare le lancement de la nouvelle Dolphin Surf. Il s’agit pour mémoire d’une version européenne de la Seagull déjà vendue en Chine. Et ce n’est pas tout, car le constructeur a aussi officiellement introduit sa division haut de gamme Denza en Europe quelques semaines plus tôt.

« Répéter le succès chinois »

Et bien évidemment, c’est encore loin d’être terminé, alors que BYD vient de dévoiler un nouveau SUV compact qui pourrait arriver en Europe. Pour rappel, la firme emploie plus d’un million de personnes, dont 110 000 ingénieurs. Elle dépose également plus d’une trentaine de brevets par jour. Un véritable rouleau-compresseur, qui fait déjà trembler la concurrence. Et ce n’est pas terminé. Même si le constructeur, dont la croissance a explosé en Chine au cours des cinq dernières années n’a pas voulu trop en dire pour le moment.

Une source anonyme proche du dossier indique que la marque estime qu’elle possède les « bons produits pour répéter son succès chinois sur les marchés étrangers ». Elle n’en dit cependant pas plus, tandis que BYD n’a pas voulu répondre aux sollicitations.

Pour mémoire, ce dernier avait vendu moins de 430 000 voitures dans le monde en 2020. Une preuve supplémentaire de la rapide croissance de la marque, qui n’a commencé à produire des autos qu’à partir de 2003. Et désormais, l’entreprise fait trembler les plus grands.

C’est par exemple le cas de Ford, dont le PDG Jim Farley a qualifié BYD de principale menace dans « une course mondiale ». Il estime qu’il faut désormais rivaliser et gagner contre ce dernier. En début d’année, c’est Toyota qui s’était fait dépasser par la firme basée à Shenzhen sur son marché natal, le Japon. Et cette dernière, qui doit faire face à la défiance de Bruxelles a aussi trouvé la parade contre les droits de douane punitifs. Elle va désormais produire ses voitures électriques en Europe au cours des prochains mois.


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