DJI se lance dans l’aspirateur robot : le roi des drones veut nettoyer nos sols

DJI veut tout faire

 
DJI officialise enfin le Romo, son premier aspirateur robot. Après les drones, micros, caméras, batteries, composants de VAE… le géant chinois s’attaque à nos sols avec un lancement prévu le 6 août en Chine.

DJI vient d’officialiser ce qu’on murmurait depuis des mois : le géant chinois des drones se lance dans l’aspirateur robot avec le Romo. Après avoir conquis les airs avec ses drones, microphones sans fil et caméras d’action, voilà DJI qui veut s’attaquer à nos sols. Le Romo sera présenté le 6 août en Chine, histoire de tester les eaux avant un éventuel débarquement international.

L’annonce reste pour l’instant minimaliste, à la mode DJI. Une vidéo teaser qui ne révèle quasiment rien, une date de présentation (6 août à 20h heure locale chinoise), et quelques images qui laissent deviner les grandes lignes. Le Romo arbore un design classique avec deux brosses frontales rotatives et une station de charge aux finitions partiellement translucides. Pas très original dans un marché saturé, mais c’est le prix à payer quand on arrive après la bataille.

Un marché ultra-concurrentiel

L’aspirateur robot, c’est devenu un champ de bataille technologique impitoyable. iRobot (les Roomba) tient le haut du pavé en Occident, du moins pour le moment, mais les Chinois Roborock, Ecovacs, Xiaomi, Dreame et consorts grignotent des parts de marché à coups d’innovations et de prix agressifs. Sans compter les géants comme Samsung ou LG qui défendent leur pré carré électroménager.

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Dans ce contexte, arriver avec un produit « moi aussi » ne suffit plus. Il faut soit révolutionner l’usage (difficile sur un aspirateur), soit proposer un rapport qualité-prix imbattable, soit intégrer l’appareil dans un écosystème plus large. DJI pourrait jouer cette dernière carte en connectant le Romo à ses autres produits, mais l’intérêt reste limité.

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Le lancement chinois d’abord fait sens commercialement. Le marché domestique est moins exigeant sur les finitions, plus tolérant sur les bugs de jeunesse, et permet de tester grandeur nature avant l’export. Si le Romo ne fonctionne en Chine, DJI pourra enterrer le projet discrètement. S’il cartonne, l’international suivra.

La diversification est nécessaire pour DJI

Cette incursion dans l’électroménager s’inscrit dans la stratégie de diversification agressive de DJI. Microphones DJI Mic, caméras Osmo Action, batterie, composants pour vélos électriques… la marque chinoise multiplie les fronts pour réduire sa dépendance aux drones, secteur de plus en plus réglementé et politisé.

Le risque, c’est de diluer la marque et les ressources R&D. Chaque nouveau produit demande des équipes dédiées, des partenariats spécifiques, une supply chain adaptée. Pendant que DJI développe des aspirateurs, la concurrence avance sur les drones civils et professionnels où la bataille fait encore rage.


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