Nissan Leaf : l’ancienne voiture électrique la plus vendue dans le monde mise KO par une pénurie de batterie

 
Dévoilée au mois de juin 2025, la nouvelle Nissan Leaf a notamment pour but de faire remonter les ventes de la marque. Mais la production de la voiture électrique est perturbée par une pénurie de batteries.
Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Tous les constructeurs ne sont pas logés à la même enseigne en ce moment. Si certains s’en sortent plutôt bien, comme BYD ou encore Renault, d’autres connaissent de fortes difficultés. C’est notamment le cas de Tesla mais aussi de Nissan. Le constructeur japonais avait annoncé pas moins de 9 000 licenciements au cours des prochains mois.

Une production ralentie

En cause, des ventes en forte baisse, notamment en raison de la concurrence chinoise de plus en plus forte. Mais pas question pour la firme basée à Yokohama de baisser les bras, bien au contraire. Car cette année, celle-ci a levé le voile sur deux nouveautés très importantes : la Micra ainsi que la Leaf, que nous avions pu découvrir en avant-première. Pour mémoire, les premières livraisons sont attendues en Europe au cours du printemps 2026. Et autant dire que le constructeur mise beaucoup sur cette nouvelle génération.

Mais tout ne se passe pas comme prévu, bien au contraire, comme l’annonce le site Nikkei Asia. Ce dernier nous informe que la production de la compacte électrique, qui chasse sur les terres de la Volkswagen ID.3 est fortement ralentie. En fait, elle a même été réduite de moitié au sein de l’usine de Tochigi, où son fabriqués les exemplaires destinés au Japon et aux Etats-Unis. Cela n’est pas dû à un manque de demande, mais à une pénurie de batterie, comme le relate le média japonais.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

L’approvisionnement en accumulateurs a pris beaucoup de retard, ce qui paralyse les chaînes de production de la voiture. Et ce car la production de ces derniers a été inférieure aux prévisions et aux attentes de Nissan. Pour mémoire, les batteries qui équipent la nouvelle Leaf sont fournies par AESC, une entreprise sino-japonaise en partie détenue par le constructeur. Cette dernière possède également une usine en France, qui sera chargée de fournir Renault, pour équiper les R4 et R5 E-Tech.

Selon des sources internes, « les rendements de production des batteries de la Leaf n’ont pas progressé comme prévu ». Or, cela empêche le constructeur de « garantir un approvisionnement suffisant ». Et cela devrait logiquement avoir un impact direct sur les ventes de la nouvelle voiture électrique, sur laquelle la marque compte pourtant beaucoup. Son lancement est prévu dès l’automne aux Etats-Unis et d’ici à la fin de l’année au Japon. Il est donc primordial pour Nissan de résoudre rapidement la pénurie de batteries.

De grandes ambitions

Car la firme nipponne compte énormément sur cette nouvelle génération pour faire remonter ses ventes. Ecoulée à plus de 450 000 exemplaires dans le monde, la compacte était la voiture électrique la plus vendue jusqu’en décembre 2019. Elle avait par la suite été dépassée par la Tesla Model 3, mais elle compte désormais bien reprendre sa place. Et ce alors que les immatriculations de la marque américaine sont en chute libre depuis plusieurs mois. Mais la pénurie de batterie risque de mettre des bâtons dans les roues de Nissan.

Pour le moment, il semblerait que l’entreprise n’ait pas encore trouvé de solution. Elle n’évoque pas la possibilité de faire appel à un autre fournisseur en parallèle. Mais Nikkei Asia souligne que la situation est très tendue. En effet, les plans de production ont été fortement réduits pour septembre et octobre. Avec une baisse de plusieurs milliers d’unités durant certains mois. Et ce alors que la Leaf n’est même pas encore officiellement lancée. De plus, la situation du constructeur reste encore fragile.

Nissan Leaf // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Ce dernier a enregistré une perte nette de 4,56 milliard d’euros lors de l’exercice clos en mars 2025. Au premier semestre de cette année, Nissan a même quitté pour la première fois le top 10 des constructeurs automobiles mondiaux, avec une baisse de 6 % de ses immatriculations. En cause, l’offensive des marques chinoises et notamment de BYD. Le numéro 1 mondial s’intéresse également fortement au Japon et prévoit même d’y lancer une kei car dès 2026.


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