Après l’Europe, BYD cible un pays bien particulier avec cette voiture électrique taillée pour séduire

 
La Chine ne suffit plus à BYD, le numéro 1 mondial de la voiture électrique en 2025. Le constructeur chinois s’apprête ainsi à lever le voile sur une étonnante kei car destinée au Japon. Mais pourrait-elle un jour être vendue chez nous ?
BYD Atto 2 // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Encore méconnue en Europe il y a quelques années, BYD y est aujourd’hui devenu un constructeur incontournable. Pour mémoire, la firme chinoise produit des voitures depuis 2003, mais ce n’est qu’à l’été 2023 qu’elle a officiellement fait ses premiers pas en Europe, à l’occasion du salon de Munich. Et aujourd’hui, on peut dire que le pari est réussi.

Une étonnante voiture électrique

Car le constructeur basé à Shenzhen vient officiellement de dépasser son grand rival Tesla au mois d’avril. Il est désormais devenu le numéro 1 mondial de la voiture électrique, alors qu’il talonnait la firme américaine à la fin de l’année 2024. Mais cela n’est pas encore suffisant pour la firme, qui veut aller plus loin. Elle veut en effet inonder très massivement tous les marchés à travers le globe, et y devenir leader. Après la Chine et l’Europe, BYD vise donc un pays bien différent, connu pour son marché particulièrement spécifique.

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Il s’agit du Japon, bien à part en Asie et dans le monde entier. C’est le seul marché au monde où sont commercialisées les kei cars, ces petites autos de moins de 3,40 mètres de long. Et c’est justement sur ce segment que la firme chinoise veut désormais se faire une place. Et cela n’a rien d’un canular, car les photographes du site Car News China ont pu apercevoir cette nouvelle petite voiture.

BYD Sealion 7 // Source : Jean-Baptiste Passieux

Encore lourdement camouflée, cette dernière affiche une silhouette cubique, emblématique des kei cars. Celle-ci est conçue pour offrir un maximum d’espace dans une longueur contenue, fixée par la réglementation japonaise. Pour mémoire, ces autos ne peuvent pas dépasser 2 mètres de haut et 1,48 mètre de large. La puissance n’a pas le droit d’excéder les 64 chevaux, ce qui sera logiquement le cas de la version conçue par BYD. Comme le reste des autos de ce segment, celle-ci aura le droit aux avantages fiscaux prévus par le gouvernement nippon.

Cela inclut des taxes à l’achat réduites ainsi que des avantages sur le stationnement. Ce qui explique pourquoi les kei cars représentent actuellement 35 % du marché japonais. On comprend donc aisément la raison pour laquelle BYD veut produire une telle auto rapidement. Et que sait-on réellement à son sujet ? Et bien pour le moment, pas grand-chose : ni son nom, ni sa date de présentation n’ont pas encore été confirmés par BYD. Cependant, on sait que cette nouvelle voiture aura le droit à une plateforme dédiée et conçue sur-mesure.

Un jour en Europe ?

Selon les premières informations dévoilées par le média chinois, cette nouvelle venue sur le marché aura le droit à une petite batterie d’une capacité de 20 kWh. De quoi lui offrir une autonomie d’environ 180 kilomètres selon le cycle WLTC. La recharge devrait quant à elle être particulièrement rapide, puisque la citadine électrique pourra encaisser jusqu’à 100 kW. De plus, elle sera dotée d’une pompe à chaleur, afin de limiter la consommation, même si ce dispositif est plutôt adapté aux longs trajets et qu’il est peu utile sur les plus courts.

Cette nouvelle kei car signée BYD chassera directement sur les terres de la Nissan Sakura, qui embarque aussi une batterie de 20 kWh. Ce qui lui permet de parcourir environ 180 kilomètres, tandis qu’elle peut se recharger de 10 à 80 % en 40 minutes à une puissance de 100 kW en courant continu. La petite Mitsubishi eK X EV possède une fiche technique identique et sera elle aussi une rivale de taille pour la « mini-BYD ».

Nissan Sakura // Source : Nissan

Mais une question nous brûle les lèvres : pourrait-elle un jour faire son arrivée en France ? Pour le moment, rien n’est prévu, et aucune marque ne vend ses kei cars chez nous. Cependant, cela pourrait finir par changer, sous l’impulsion du patron de Renault. Luca De Meo milite en effet activement pour que ces autos soient commercialisées dans nos contrées. Il estime que ces dernières sont idéales pour la ville, grâce à leur taille réduite et leur petite batterie. Leur poids plume permet de réduire la consommation, tandis que leur prix est évidemment très abordable.